Athletisme: vers le retour du Marathon du Cameroun

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le 29  octobre 2017, la ville de Douala, capitale économique du Cameroun renoue avec le marathon international. Elle retrouvera cette épreuve après près de quatre décennies. La compétition baptisée « marathon international City sport-Asics » va connaître la participation de 500 athlètes.  Elle va se courir sur 42,195 Kilomètres. Ses organisateurs veulent en faire une course de référence dans les sous-régions Afrique centrale et de l’Ouest. Ange Aimé Sama Douala, le vice-président du comité d’organisation et ancien patron de la Fédération camerounaise d’athlétisme dévoile les contours de l’événement.

Vous vous êtes fait un peu discret ces dernières années. Vous réapparaissez à l’occasion des préparatifs du marathon international prévu le 29 octobre prochain à Douala. Qu’est-ce qui vous amène à vous impliquer dans l’organisation de cet événement ?

D’emblée je voudrais dire que je n’ai pas disparu. Mais j’étais là d’une manière moins visible puisque que je suis président de la ligue départementale du Mfoundi. Donc entre temps j’ai organisé des compétitions à Yaoundé notamment avec les nouveaux concepts comme « la rue c’est ma piste » qui permettra de faire une détection des jeunes talents. Je me retrouve au marathon international de Douala tout simplement parce que Tara Sports and Events qui est une entreprise qui fait la promotion du sport, qui organise des événements sportifs et qui peut aussi suivre,  gérer et faire la promotion de la carrière des sportifs, a sollicité mon expertise  dans le  cadre de  ce marathon. C’est comme cela que je me retrouve au cœur de l’organisation.

Pourquoi organiser un marathon international à Douala et pas ailleurs au Cameroun?

Tout simplement parce que Douala c’est le port. La géographie permet d’organiser plus facilement le marathon parce que ce genre d’épreuves ne se fait pas là où il y a beaucoup de collines. Donc Yaoundé ne pouvait pas être un endroit idoine. Plutôt pour les semi-marathons. Il y a aussi la question de la proximité ? La ville de Garoua aussi a un relief plat mais est éloignée. Le marathon international est organisé parce que cela fait pratiquement 40 ans qu’on n’a pas eu de marathon digne de ce nom dans la ville de Douala et au Cameroun même.   Ce marathon revient mettre les pendules à l’heure. C’est dans cette optique que la fédération d’athlétisme recherche depuis des années   des partenaires avec lesquels organiser ce type d’événement : restaurer le marathon au Cameroun. Au Gabon, au Sénégal, en Guinée Equatoriale, au Congo-Brazzaville il y a un marathon pourquoi le Cameroun qui est un pays de sport ne renouerait pas avec  cette tradition de marathon qui est aussi un très bel atout non seulement sportif mais aussi économique, touristique et un instrument de communion entre les populations du Cameroun.

Qu’est-ce qui nous garantit que cette fois-ci ce marathon ne s’essoufflera pas de nouveau ?

L’ambition de Tara Sports de s’imposer dans le paysage sportif camerounais, comme étant une entreprise qui valorise les activités sportives, les compétitions sportives, les fédérations sportives et   même les sportifs. Vous avez vu le « naming », le partenaire City sport qui est déjà dans plusieurs événements sportifs au Cameroun rajoute à son portefeuille ce marathon qui a déjà) commencé à faire d’autres prétendants qui voudraient être dans le futur un partenaire pour l’organisation du marathon.

Quel est l’impact professionnel pour les athlètes camerounais qui n’ont pas l’habitude de se frotter  aux autres ?

D’un point de vue professionnel c’est déjà se frotter vraiment aux autres. La préparation va être plus sérieuse. Nous avons remarqué que tous les marathons, les semi-marathons, ce qu’on appelle ici les cross camerouno-camerounais. On se retrouve entre nous et on sait qui va gagner qui ne va pas gagner. On fournit moins d’efforts. A partir du moment où il y a des étrangers qui arrivent sur notre sol il faut forcément gagner. Donc on va se mettre plus au travail pour pouvoir gagner. L’ensemble des 300 à 400 coureurs de route que nous avons devront se mobiliser pour pouvoir être sûr de ne pas décevoir non seulement le public  mais aussi d’améliorer leurs performances. D’un point de vue sportif et aussi du point de vue de l’animation des activités de la fédération camerounaise d’athlétisme cela fait  une activité en plus que nous avons hormis la Course de l’Espoir et le championnat national qu’on organise ou les meetings .

cours

Techniquement à quoi va ressembler le prochain marathon de Douala ?

D’un point de vue organisationnel, nous avons en place des sous-commissions  dans chaque domaine. Aussi bien de la sécurité publique, sanitaire, qu’au niveau de l’hébergement, ou de la  logistique. Il faut pouvoir baliser les routes ? Cette compétition est ouverte. On  va avoir le sens des routes qui vont être réservées pour le passage de la course, des chicanes qui vint servir de balisage afin que les sportifs ne soient pas en train de slalomer entre les moto taxis, les vélos  et les taxis. Ce doit être une véritable fête, une véritable communion entre les professionnels, les amateurs et les « rien du tout », les coureurs , les sportifs du dimanche qui viendront pour s’amuser et avec l’esprit d’entente et de détente. Essayer de rivaliser et dire aussi : « j’y étais », « j’ai participé ». Il y aura des artistes musiciens, des humoristes qu’on va inviter  pour agrémenter cette ambiance festive qu’on va avoir tout le long des  42 kilomètres.

Parlez-nous de la participation internationale. Qui viendra ? Y aura-t-il des grands noms ?

Ce n’est que la première édition et vous savez que les grands noms arrivent lorsque la compétition s’est assise. Quand j’ai commencé le Yaoundé Elise Azar International meeting (YELAIM) je n’avais pas la « class one des compétiteurs ». Au bout de la troisième édition, j’au vu arriver tous les pensionnaires du Centre international d’Athlétisme de Dakar et des Américains. Italiens, Allemands ! D’une manière globale. Les étrangers,  Italiens, Allemands, se sont inscrits en ligne. On saura le nombre exact plus tard.

La légende vivante de l’ascension du Mont Cameroun Sarah Liengu Etonge sera là. Quel va être son rôle ?

C’est une icône. Elle a gagné sept fois la Course de l’Espoir. Son âge permet de crédibiliser non seulement l’événement, de dire à tout le monde qu’on peut participer à tous les âges.  IL n’  y a pas de condition d’âge, de  conditions de poids. Elle est là pour encourager, dire aux gens ; « j’ai pu le faire, je suis là ». Elle reste incontournable dans ce genre d’événement. Elle a signé un contrat de trois ans avec Tara sports évents .

Pierre Arnaud Ntchapda


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