Football : Djawa Maximin, l’Ivoirien « roi de Birmanie » veut l’Europe

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Les footballeurs ivoiriens sont essaimés un peu partout dans le monde où leurs talents sont reconnus et appréciés à leur juste valeur. C’est le cas du jeune Djawa Maximin Djédjé, 23 ans,  milieu défensif de Shan United FC (D1 birmane), qui sort d’une saison pleine aussi bien collectivement qu’individuellement. Vainqueur du championnat birman (pour la deuxième fois après 2014), l’ex-pensionnaire du centre de formation Majestic a été désigné, à titre personnel, meilleur joueur de la saison 2016-2017. Des lauriers qui traduisent toute  l’étendue de son talent et vernissent un peu plus un palmarès bien garni où figure, entre autres, une couronne de champion d’Asie.
S’il a le triomphe modeste, et se garde donc de claironner face à ce bilan hautement reluisant dans un championnat difficile (dixit), Djawa Maximin reste, cependant, un joueur ambitieux, décidé à voler de performances en performances. C’est dans cette optique que l’ancien joueur de la réserve du Séwé Sport de San-Pedro veut surtout passer le cap de la Birmanie et de l’Asie en général. Sûr de son potentiel, « Zidane », ainsi que le surnomme ses fans, vise l’Europe. « Ce serait orgueilleux de dire que je n’ai plus rien à prouver en Birmanie, mais sincèrement, il est temps d’aller voir ailleurs. Je veux évoluer dans un club européen. Je pense avoir le talent pour réussir là-bas. C’est vrai que le football asiatique est professionnel et bien structuré, mais l’Europe, c’est le top niveau. Et tout bon footballeur aspire à jouer au plus haut niveau », glisse-t-il avec un calme qui contraste avec son activité sur le terrain.

« Je fais ma part sur le terrain, aux agents de concrétiser les approches »

Il y a quelques années déjà, des pistes européennes avaient été évoquées à son sujet, notamment Udinese en Italie et Montpellier en France.  « Oui, j’en ai attendu parler, mais il appartient à mes agents de concrétiser ces approches, moi je fais ma part de boulot sur le terrain », souligne-t-il.  Djawa soutient, toutefois, la difficulté pour les clubs birmans à laisser filer les joueurs clés en pleine saison. La faute à un calendrier tout à fait différent de celui des pays européens.  Aussi, en vacances, actuellement, à Abidjan, espère-t-il profiter du prochain mercato hivernal pour signer le bon d’entrée sur le Vieux continent. « Si j’ai une opportunité, je la saisis». Ce sera, alors, le moment de prétendre à la sélection nationale ivoirienne pour laquelle, il a repoussé (dixit) une offre de naturalisation en Birmanie.
C’est en 2011 à l’âge de 18 ans,  alors qu’il évoluait avec la réserve du Séwé, que le jeune ivoirien découvre l’Asie. D’abord la Thaïlande, où il passe deux saisons, puis la Birmanie. Milieu offensif de formation, il est transformé en demi-défensif une fois hors de la Côte d’Ivoire. Il s’adapte parfaitement à ce changement de poste, comme il le fait pour son nouvel environnement avec ses barrières culturelles et de langue. « Un footballeur doit s’adapter à tout. Et moi j’étais déjà préparé à toutes les éventualités. C’était difficile, la nourriture et la langue. Mais grâce à Dieu, et au soutien de mon compatriote Arian Akassou (trouvé sur place) je m’en suis bien sorti », se félicite-t-il, ajoutant au passage, que les milieux défensifs sont aujourd’hui des éléments essentiels dans le dispositif d’un club.
Avec une maîtrise technique et une intelligence de jeu largement au-dessus de la moyenne, Maximin a besoin, maintenant, d’un championnat plus médiatisé pour exposer son talent.

Emgey Martial, à Abidjan


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