Jean II Makoun soutien Eto’o

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De retour dans le championnat français après des passages dans les championnats grecs et anglais Jean II Makoun a été approché par RFI.  Sous prêt avec option d’achat à Rennes, le milieu de terrain camerounais revient sur les raisons de ce come back dans le championnat français. Il ne fait pas dans la langue de bois quant au sujet concernant le boycott de Samuel Eto’o de la sélection nationale et sur son avenir dans la tanière des Lions Indomptables.  

 

Jean II MakounJean II Makoun, vous voilà de retour en France après un an et demi passé à l’étranger, en Angleterre (Aston Villa) et en Grèce (Olympiakos). La Ligue 1 vous a-t-elle manqué ?

Il ne faut jamais regretter quand on part. Je ne regrette pas d’être parti à l’aventure, sous d’autres cieux. Après, ça fait plaisir de revenir. La Ligue 1, c’est là où j’ai débuté, où j’ai été découvert. J’y ai toujours été suivi. On peut parler d’un retour à la maison.

 

Pourquoi avez-vous choisi le Stade rennais pour ce prêt d’un an avec option d’achat ?

Les dirigeants ont pris contact avec Aston Villa. De mon côté, j’ai toujours eu de très bonnes relations avec Pierre Dreossi (manager général à Rennes et ancien dirigeant de Makoun au Losc Lille). C’est lui qui m’avait fait signer un premier contrat pro. En dehors de ça, ils ont suivi mes prestations. Même s’ils me connaissaient déjà, ils ont fait des montages vidéo. Après, tout c’est très bien passé, les choses sont allées vite.

 

Jusqu’où peut aller le Stade rennais cette saison ?

Je pense qu’on a un très grand potentiel. Depuis que je suis là, je vois des jeunes et des moins jeunes qui ont un potentiel énorme. Maintenant, c’est à nous de jouer tous les matches et la saison à fond. On a les moyens de terminer haut dans le classement de ce championnat.

 

Le championnat de France, vous allez pouvoir vous y consacrer pleinement. Depuis décembre 2011, vous refusez de jouer pour l’équipe nationale du Cameroun. Cela peut-il changer ?

Pour l’instant, je n’envisage pas de retour. Je serai pleinement concentré sur mon équipe cette saison. Pour les saisons à venir, on verra.

 

En décembre 2011, dans un courrier adressé à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), vous aviez dénoncé la suspension de Samuel Eto’o. Vous vous étiez déclaré solidaire du capitaine des Lions indomptables. Le soutenez-vous toujours ?

A fond, mais vraiment à fond ! Ce n’est pas aujourd’hui que je vais lui tourner le dos et penser différemment. Mon soutien envers lui est encore plus fort maintenant.

 

Est-ce que vous comprenez son refus de revenir de suspension pour affronter le Cap-Vert, en éliminatoires de la CAN 2013 ?

Ma pensée est simple : quand vous avez un mec comme Samuel Eto’o, vous pouvez le sanctionner autrement que par des matches de suspension. On a besoin d’un mec comme ça, que ce soit en équipe nationale ou en club. Il n’est plus un gamin. S’il refuse de revenir, c’est qu’il s’agit d’une décision réfléchie de sa part. Et il n’y a que lui qui peut l’expliquer. Je suis sûr d’une chose en revanche : il a été marqué par le fait qu’on l’empêche de faire son travail avec son pays.

 

Si la situation n’évolue pas en équipe nationale du Cameroun, votre carrière internationale pourrait-elle être finie ?

On peut le penser comme ça. On en n’est pas loin déjà. J’ai quand même passé vingt ans ou plus en équipes nationales. J’ai eu la chance de faire toutes les catégories, des minimes jusqu’aux seniors. Ça fait plus de vingt ans que je porte ce maillot. Il est gravé dans mon corps et dans mon cœur. Comme on dit, « toute chose à une fin » et c’est peut-être la fin.

Avec RFI

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