Euro 2012 Hand (dames) / Dembele-France : « Etre solide dans le money-time »

Benoit DOSSEH / ATS




La France entame ce soir le tour principal du championnat d’Europe de handball. Pour leur premier match de cette phase de la compétition, Siraba Dembele et ses coéquipières retrouvent la Norvège. Dans une interview accordée à l’Equipe, l’ailière d’origine malienne est catégorique à quelques heures de croiser le chemin des quintuples championnes d’Europe ; « Si l’on n’a pas les crocs, on ne gagnera pas ».  

 
Siraba Dembele, dans quel état d’esprit abordez-vous ce tour principal ?
Disons que je ne suis pas pessimiste, mais tout de même méfiante. On a dévié, c’est la preuve que des lacunes subsistent dans notre jeu, et une constance retrouvée, notamment pour appréhender les fins de matches tendues, sera indispensable à Belgrade. « Il faudra, une fois encore, être solide dans le money-time ». C’est à ça que l’on devine les grandes équipes. La Norvège s’est peut-être révélée friable lors du tour préliminaire, mais elle compte quatre points aujourd’hui. Elle a l’habitude de la haute compétition, une certaine confiance qui lui permet de gérer les situations les plus compliquées. Et comme je n’imagine pas une seconde que nous ne mettions, ni ne prenions, une tôle, il faudra, une fois encore, être solide dans le money-time.


Le comportement de la première semaine vous incite-t-il à l’optimisme ?
Soyons clair ; Ce que nous allons vivre à Belgrade est deux marches au-dessus de ce que nous venons de vivre à Nis. Nous arrivons dans un autre monde, sans doute dans une bonne dynamique, mais sans aucune garantie. Tout ce qui s’est passé avant, c’était de la rigolade…
La statistique, face à la Norvège, ne plaide pas en votre faveur, même si vous avez remporté les trois dernières rencontres…
Je suis la dernière à me baser sur les statistiques… Ce que réalise la Norvège est grave respectable… On est sans doute capable d’insinuer le doute, mais leur jeu est en place, quelles que soient les joueuses qui composent l’équipe. Et même si elles n’explosent plus les adversaires de dix buts comme avant, elles ont toujours de la marge.
« Si l’on n’a pas les crocs, on ne gagnera pas ». La Norvège, c’est une sorte de long fleuve tranquille. Nous devons mettre une barrière pour dévier l’eau, pour empêcher la circulation de balle, pour ne surtout pas la laisser développer son jeu…


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