Samuel Eto’o: Il déballe encore sur la fédération camerounaise

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Invité de l’émission Luis Attaque ce mercredi sur RMC, l’attaquant camerounais n’a pas hésité à rajouter sur ce qu’il dénonce depuis plusieurs années: la mauvaise gestion du football camerounais. Des dénonciations qui lui ont d’ailleurs valu, selon lui, des menaces de mort ces dernières semaines. Extraits.

Sur les problèmes de la sélection camerounaise

« Il faut d’abord un projet et avoir les hommes pour diriger tout ça. Il ne suffit pas d’avoir des grands joueurs pour avoir une bonne équipe. Une bonne équipe, c’est un ensemble de bons joueurs qui peuvent et qui veulent jouer ensemble. Il faut avoir un projet et se donner les moyens. On a beaucoup de bons joueurs, une belle génération. Il faut la mettre dans de bonnes conditions pour qu’elle puisse montrer tout son talent. Notre stade est impraticable. Pour des joueurs d’un certain niveau, il est compliqué de produire du beau jeu. Et je ne parle même pas de l’état des vestiaires. Les conditions de voyage sont une catastrophe».

Des menaces de mort

« Il y avait un cafouillage énorme au niveau des dirigeants de notre football. On ne savait pas qui faisait quoi et qui était responsable de quoi. J’ai pris les devants et dit qu’il fallait laisser la fédération agir. Tout le monde s’est dit que Samuel marchait avec quelqu’un mais le but était de mettre les gens face à leurs responsabilités. Le Cameroun nous a fait rêver mais aujourd’hui je suis triste et en larmes de voir ce qui se passe. Beaucoup de choses manquent et on ne veut pas écouter. Ce problème du Cameroun, on le retrouve dans plusieurs pays africains. Je suis en danger. Quand il y a beaucoup d’argent et que vous dénoncez un système, c’est sûr que les gens ne vont pas vous faire de cadeaux. Ce n’est pas ma première préoccupation, qui est d’amener les gens à comprendre que le football appartient à tous.  Les intérêts personnels ne peuvent pas priver tout un peuple d’une joie. Si je meurs, c’est que Dieu a voulu que je parte».


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