Crise centrafricaine : Enza-Yamissi demande l’intervention de Paris

Benoit DOSSEH / ATS




Nombreux sont les sportifs impliqués pour le retour de la paix dans leur pays en Afrique : George Weah (Liberia) ou encore Didier Drogba (Côte d’Ivoire). C’est le même chemin qu’emprunte le joueur de Troyes Eloge Enza-Yamissi.

Après un appel à la paix dans les colonnes de l’Equipe, le capitaine de l’ESTAC lance un SOS pour son pays la Centrafrique qui a basculé dans une insécurité après le Coup d’Etat qui renversé François Bozizé.

Face au nombre de meurtres occasionnés par la circulation anarchique des armes, le capitaine de Troyes appelle l’Etat Français à intervenir pour le retour au calme à Bangui : « La première priorité est de ramener le calme et la paix en Centrafrique. Mais cela n’en prend pas le chemin, déclare Enza-Yamissi sur le site de Jeune Afrique. Il y a des armes qui circulent, car les gens ont été armés pour combattre les rebelles de la Séléka. Il y a des crimes, des pillages et des viols, les gens ne savent plus vraiment qui est civil et qui est militaire. Il y a un vrai sentiment d’insécurité. Mon père, qui habite Bangui, me donne des nouvelles pas toujours rassurantes. À l’heure actuelle, l’armée centrafricaine ne me semble pas du tout en mesure de ramener le calme. C’est pour cela que je souhaite une intervention de la France, avec l’aide d’une force africaine [la Force multinationale d’Afrique centrale, Fomac, NDLR] », confie le défenseur de 30 ans.

Arrivé en France à l’âge de 10 ans, Eloge Enza-Yamissi, pense que seul « Paris » peut « contribuer à sécuriser » la Centrafrique afin que l’actuel homme fort de Bangui Michel Djotodia puisse honorer sa parole d’ « organiser une élection présidentielle d’ici dix-huit mois ». L’ex-sociétaire de Nîmes Olympique va plus loin souhaitant même que les élections se tiennent un peut plus tôt  «Je pense qu’il faudrait organiser le scrutin beaucoup plus rapidement. D’ici quatre ou cinq mois.»

 


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