Nécrologie: La dépouille de Bruno Metsu arrive au Sénégal

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Bruno-Metsu-Le Lion Metsu reposera parmi les Lions. La dépouille mortelle de l’ancien sélectionneur des Lions de la Terenga sera rapatriée à Dakar.

A en croire l’Agence iGFM,  le corps de Bruno Metsu devrait arriver dans les prochaines heures dans la capitale sénégalaise.   L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal est décédé dans la nuit du lundi à mardi à Dunkerque, dans le nord de la France. Une mort qui a défenestré Claude Le Roy. Selon la source, les «informations précises seront données dans les prochaines heures».

La maladie a eu raison de sa détermination

Il y a un an, en octobre 2012 précisément, Bruno Metsu quittait le club émirati d’Al-Wasl pour raisons de santé. Il venait d’apprendre sa maladie : un triple cancer du colon, foie et du poumon. L’ancien sélectionneur français du Sénégal engageait ainsi le combat de sa vie, la der des parties de football. Neuf mois plus tard, il disait aller mieux et vouloir « gagner » son « match » contre le cancer, dans un entretien publié mercredi par L’Equipe. «Aujourd’hui, oui, je joue le ma vie. Je suis à la mi-temps et je veux le gagner avant la prolongation. Même si le choc a été terrible, j’ai toujours positivé. Je ne lâche pas l’affaire», avait déclaré le technicien âgé de 59 ans.

Un Metsu complètement diminué !

Les images de Metsu avaient choqué les Sénégalais. Ils étaient peinés de voir quasiment détruit par la maladie et la chimiothérapie leur entraîneur national de rêve qui avait mené leur équipe nationale de football en finale de la CAN 2002 au Mali et en quarts de finale du Mondial-2002 en Corée et au Japon, après avoir battu la France, championne du monde en titre, lors du match d’ouverture.

« Je vais faire des analyses de sang et le gars m’annonce, sans y mettre les formes: « vous êtes en phase terminale du cancer. Vous avez des cancers du colon, du foie et du poumon. » On m’a donné trois mois… Là, c’est un choc énorme », avait dit Metsu, droit dans une veste devenue trop large pour lui, les pommettes creuses et ravagées, les lèvres retroussées, les cheveux courts.

Il fallait affronter le destin

Rien que pour le seul mois de juillet 2013, Bruno Metsu a subi neuf séances de chimiothérapie. A la fin, il rassurait : «Ca allait, le colon et le foie se sont stabilisés». «Ensuite, confiait-il à L’Equipe, j’ai dû avoir un autre protocole car la maladie avait gagné ailleurs. Parfois, elle gagne du terrain, parfois c’est moi. En ce moment, ça s’est bien stabilisé au niveau du foie et du poumon et mes tests sanguins s’améliorent». Il ajoutait : «Lundi, j’ai passé un scanner et ça va bien mieux. Le professeur était content. Et moi encore plus!».

Bruno Metsu aurait bien voulu continuer le voyage ensemble mais le Destin l’a hélas fauché. A 59 ans, il laisse derrière lui une veuve (Viviane, Sénégalaise) et trois orphelins.

En 2000, Bruno Metsu devient sélectionneur de la Guinée, une aventure courte mais qui confirme son attirance pour l’Afrique. La même année, il prendra la tête du Sénégal pour ce qui reste ses deux plus beaux coups d’éclat. Après deux ans aux commandes des « Lions de la Teranga », il atteint la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (défaite aux tirs au but contre le Cameroun) et surtout un quart de finale en Coupe du monde avec cette victoire historique sur la France, championne du monde en titre, en match d’ouverture du mondial Corée du Sud et Japon 2002.

« Un lion ne meurt jamais, il dort« , dit un célèbre proverbe africain. Bruno Metsu n’est pas mort. Il reste une légende au Sénégal.


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