Mondial 2014 / Côte d’Ivoire: Qualification, sinon danger !?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




elephantsciLe Mondial, tout le monde en rêve. Quoi de plus normal, vu qu’il s’agit du parangon du ballon rond. Et pourtant, plus qu’une simple exigence sportive, c’est souvent une question de survie pour certaines fédérations. Le cas de la Côte d’Ivoire est un exemple parlant qui fait de la prochaine qualification au rendez-vous brésilien un objectif sine qua non.

Déjà,  le statut de 1ère sélection africaine au classement FIFA et la nomenclature de l’effectif  commandent  la présence des Ivoiriens au Brésil pour une 3e qualification d’affilée en phase finale de Mondial. Une simple question de logique, dirait-on. Mais, l’enjeu va au-delà de ces apparences. La qualification est vitale à plus d’un titre pour le pays de Didier Drogba.

La raison en est que, depuis quelques années maintenant, le sort du football ivoirien est arrimé  à la participation à la Coupe du monde. Alors aux affaires, Jacques Bernard  Anouma l’avait sans cesse répété: la Côte d’Ivoire ne peut se permettre de manquer le Mondial. Pour le prestige de son équipe nationale, mais également et surtout pour un impératif budgétaire. Désormais, le  football local vit globalement de la manne du Mondial. Les quelque 4 milliards F CFA  générés par la participation ivoirienne permettent non seulement  de subventionner les clubs mais également  de financer l’organisation des compétitions etc.

Aujourd’hui, plus qu’hier, avec le repli des annonceurs (sur le championnat),  la nécessité d’un succès de la bande à Lamouchi se pose avec acuité. « En cas de non qualification, ce ne sera pas bon pour les clubs. Je sais de quoi je parle. J’en connais qui vont souffrir« , estime un entraîneur local sur le couvert de l’anonymat.

Le cas échéant, la Fédération, plombée par une trésorerie de plus en plus exsangue, aura, certainement, tout le mal du monde à joindre les deux bouts. Et les bruits de bottes qui se font entendre en sourdine, depuis quelque temps, pourraient s’amplifier.  Sidy Diallo, le président de la Fédération, le sait. C’est pourquoi, il a fait de cette échéance une affaire personnelle. Il y met toute son énergie.

Heureusement,  les joueurs sont tous motivés à réussir le coup parfait face à des Sénégalais revanchards.  C’est de bonne guerre. Car, Drogba et les siens, en mission commando à Casablanca, jouent, certes, pour leur carrière, mais aussi et surtout pour le devenir du football ivoirien. C’est aussi tout le sens du message de soutien et de motivation adressé au groupe par le ministre des Sports, Alain Lobognon.

De notre collaborateur en Côte d’Ivoire, EMGEY MARTIAL


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