JO de Sotchi : Moscou renforce ses mesures de sécurité, Washington prêt à apporter son soutien

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le double attentat de Volvograd a de quoi faire réagir les autorités russes. Des mesures de sécurité sans précédent dans l’histoire olympique sont entrées en vigueur mardi en Russie, à un mois de l’ouverture des Jeux d’hiver à Sotchi. Moscou peut également compter sur le soutien de Washington.

Sans autorisation spéciale, pas d’accès à Sotchi !

sochi_2014_mountainsDésormais l’entrée de tous les automobilistes à Sotchi est filtrée et l’accès à cette ville de 350.000 habitants est interdit aux véhicules venant de l’extérieur et ne disposant pas d’autorisation spéciale. Les forces de l’ordre, déjà déployées en nombre dans cette station balnéaire entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase, sont renforcées mardi, dans ce qui apparaît comme l’une des mesures les plus visibles.

Ce dispositif entre en vigueur un mois avant les JO, du 7 au 23 février, et sera maintenu jusqu’au 23 mars, soit une semaine après la clôture des jeux paralympiques (7 au 16 mars). Quelque 37.000 policiers et des unités de l’armée de terre seront mobilisés pour assurer la sécurité des Jeux, le plus grand événement international organisé par la Russie depuis la chute de l’URSS en 1991. Un rendez-vous auquel tient particulièrement le président Vladimir Poutine, qui veut faire de ce rassemblement mondial une vitrine de la Russie.

Ces mesures de sécurité exceptionnelles avaient été décidées de longue date, pour faire face notamment à la menace terroriste, le chef de la rébellion islamiste du Caucase, Dokou Oumarov, ayant appelé en juillet à empêcher la tenue des Jeux de Sotchi « par tous les moyens ». Mais les craintes de voir des militants islamistes lancer des attaques pendant les Jeux ont été renforcées par deux attentats suicide attribués à des kamikazes fin décembre, qui ont fait 34 morts à Volgograd (sud-ouest), à 700 kilomètres de Sotchi.

Aux grands maux les grands remèdes

« A partir du 7 janvier, toutes les unités chargées de la sécurité des participants et des invités aux jeux Olympiques seront prêtes à intervenir à tout moment« , a déclaré lundi le ministre russe des Situations d’urgence, Vladimir Poutchkov, sans donner de chiffres sur les effectifs mobilisés. La surveillance va s’effectuer aussi depuis le ciel avec un système par satellite, a-t-il ajouté, soulignant que « toutes les questions de sécurité des jeux Olympiques » seraient désormais réglées « au plus haut niveau« .

Outre les sévères restrictions à la circulation automobile, la navigation en mer Noire est également limitée à compter de mardi. L’armée de terre russe va elle aussi participer aux opérations de sécurité pour les préparatifs et le déroulement des JO, qui font partie de ses missions dans le cadre des « nouvelles menaces à la sécurité intérieure« , avait déclaré récemment le commandant en chef des forces terrestres russes, le général Vladimir Tchirkine. Les militaires disposeront à Sotchi de systèmes de défense antiaérienne Pantsir-S, une nouvelle génération de missiles sol-air. La Russie va aussi surveiller toutes les communications grâce à un système qui permet au FSB d’accéder à tous les échanges téléphoniques et sur l’internet, dont l’existence a été révélée fin 2013 par deux journalistes russes.

Washington prêt à intervenir 

De leur côté, les Etats-Unis se sont déclarés prêts à aider la Russie à assurer la sécurité des JO « si une demande » en ce sens était formulée, a déclaré la semaine dernière le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, à son homologue russe, Sergueï Choïgou.

Le week-end dernier le président Poutine a cédé aux pressions du Comité international olympique (CIO) en autorisant finalement les manifestations pendant les Jeux, dans une « zone spéciale », revenant sur une décision initiale d’interdire toute protestation. Mais le dispositif de sécurité en place pour les JO, contrôlé par le puissant Service fédéral de sécurité (FSB), est encore plus sévère que celui en vigueur pendant les JO d’été de Pékin en 2008.


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