Après l’attaque meurtrière du bus de la délégation togolaise dans l’enclave de Cabinda, la justice française avait ouvert une enquête contre X. L’enquête avait été confiée aux juges antiterroristes. Quatre ans après, l’état des lieux…
Mai 2010, Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire, notamment pour assassinats en relation avec une entreprise antiterroriste, après l’attaque du car des footballeurs du Togo lors de la Coupe d’Afrique des nations. Cette enquête, ouverte contre X le 19 mai et confiée aux juges antiterroristes Christophe Teissier et Edmond Brunaud, vise les chefs d’assassinats, tentative d’assassinats et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Elle fait suite à une plainte déposée par la République d’Angola le 26 avril contre le secrétaire général du groupe rebelle du Cabinda, le Flec-PM (Forces de libération de l’Etat du Cabinda/Position militaire), Rodrigues Mingas.
M. Mingas, un Franco-Angolais, avait revendiqué le mitraillage le 8 janvier 2010 de l’autocar transportant l’équipe togolaise alors qu’il circulait dans l’enclave angolaise de Cabinda, faisant deux morts et treize blessés. Rodrigues Mingas, qui vit en exil en France, avait brandi la menace d’une poursuite des actions armées. « Les armes vont continuer à parler (…) Nous sommes en guerre et tous les coups sont permis« , avait-il dit lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP. A la suite de ces propos, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire contre lui mi-janvier pour « apologies d’actes de terrorisme« .
Une enquête toujours à l’étape des vœux pieux
Quatre ans après cette tragédie qui a emporté deux braves togolais (Amélété Abalo et Stan Ocloo), deux guerriers tombés au champ de bataille, qui a laissé des séquelles dans la vie du gardien togolais Kodjovi Obilalé, et qui a meurtri le cœur des Togolais, on est encore à se demander ce qui s’était réellement passé ce samedi là.
Pourquoi Rodrigues Mingas avait-il choisi le Togo pour commettre sa besogne ? Pourquoi la délégation togolaise avait-elle pris la route au lieu des airs ? Mingas, qui vit sur le territoire français va-t-il être inquiété un jour ? La réponse à ces interrogations ne rendra jamais à l’affection des Togolais Stan Ocloo et Amélété Abalo, certes. Mais la manifestation de cette vérité est nécessaire à apaiser les cœurs endoloris par cette barbarie inouïe. Mais quand alors ? Cela reste une énigme que seul le temps pourrait aider à résoudre.