Qatar 2022: Anouma, Mèmène, Weah…auraient aussi pris les pots-de-vin de Bin Hammam

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le Sunday Times a mis en cause des dirigeants du football qui auraient pris de l’argent chez Mohammed Bin Hammam. Voici les noms des personnalités africaines auraient mangé à la table du diable.

Issahayatou1Il n’y a pas que Michel Platini qui soit impliqué dans cette affaire de corruption dans l’attribution de l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le filet de Suday Times a fait une importante prise… en Afrique surtout.

Anjorin Moucharafou

L’ex-président de la Fédération béninoise de football et membre du comité éxécutif de la CAF aurait fait partie, avec 24 autres dirigeants africains, d’un premier voyage tout frais payés organisé par Bin Hammam en juin 2008 à Kuala Lumpur, en Malaysie. D’après le Sunday Times, environ 200 000 dollars en cash ont été distribués aux invités. À l’issue du voyage, le lobbyiste qatari aurait ordonné à son équipe de faire un virement direct à Moucharafou et trois autres délégués africains.

Lydia Nsekera

L’ex-présidente de la Fédération burundaise et première femme membre du comité éxécutif de la Fifa aurait quant à elle fait partie d’un second voyage payé par Bin Hammam à Kuala Lumpur, en octobre 2008. Les quarante invités, tous issus du continent, auraient chacun reçu 5 000 dollars à leur arrivée. Ils auraient aussi trouvé un sac Nike remplis de cadeaux dans leurs chambres d’hôtel cinq étoiles.

Général Seyi Memene

Selon le Sunday Times, le général togolais Seyi Memene, vice-président de la CAF, a reçu un virement de 22 400 dollars de la part de Bin Hammam pour financer un pèlerinage à La Mecque avec sa femme en novembre 2008.

Seedy Kinteh

En juin 2009, Seedy Kinteh, président de la Fédération gambienne de football, participe au congrès annuel de la Fifa à Nassau, au Bahamas. Mohamed Bin Hammam est également présent pour poursuivre son entreprise de séduction autour du Mondial qatari. Le Sunday Times, repris par Jeune Afrique, affirme que Kinteh a envoyé un mail à Bin Hammam après le Congrès: « Comme nous l’avons évoqué aux Bahamas, j’ai de nouveau vraiment besoin de votre aide fraternelle. Je vous joins donc les coordonnées bancaires complètes que vous pouvez utiliser pour n’importe quel virement« . Une dizaine de jours plus tard, le Gambien aurait fait parvenir un nouveau courriel à son « ami » qatari pour le remercier d’un virement de 10 000 dollars. Le journal britannique fait également état d’un autre virement de 50 000 dollars, effectué cette fois depuis le compte de la fille de Bin Hammam.

Saïd Belkhayat

Saïd Belkhayat, ex-vice président de la Fédération royale marocaine de football, aurait lui aussi bénéficié des faveurs de Bin Hammam. Le Sunday Times publie un échange Mémènede mail dans lequel il fournirait ses coordonnés bancaires personnelles à Najeeb Chirakal, bras droit de Bin Hamman. Ni le montant ni le but de la dépense ne sont toutefois précisés.

Issa Hayatou, Jacques Anouma et Amos Adamu

Issa Hayatou, l’indéboulonnable président camerounais de la Caf, Jacques Anouma, ex président de la fédération ivoirienne, et Amos Adamu, boss de la fédération nigériane, auraient été eux aussi au centre des attentions de Mohamed Bin Hammam. Et pour cause : ces trois hommes sont alors membres du comité éxécutif de la Fifa et doivent voter, en décembre 2010, pour l’organisateur de la coupe du monde 2022.

D’après le Sunday Times, un des premiers contacts entre ces trois dirigeants de premier plan et le lobbyiste qatari remonte à décembre 2009, lors d’un nouveau voyage tous frais payés réunissant 35 présidents de fédérations africaine à Doha, au Qatar.

Quelques jours avant l’arrivée de Hayatou, Anouma et Adamu dans l’émirat gazier, trois virements de 400 000 dollars provenant du fonds « Fifa goal programme », contrôlé par Bin Hammam, auraient été versés aux fédérations camerounaise, ivoirienne et nigériane. Un autre virement de 400 000 dollars aurait également été accordé à la fédération ivoirienne pour l’année 2010. Après ce séjour des dirigeants africains à Doha, le comité de candidature du Qatar annonce début janvier 2010 un accord exclusif d’un million de dollars pour parrainer le congrès annuel de la CAF à la fin du mois en Angola.

Le quotidien britannique révèle qu’en juin 2010,  Mohamed Bin Hammam, présent à Johannesburg, aurait ordonné à son staff de payer les notes de ses invités Hayatou, Anouma et Adamu lors du Mondial en Afrique du Sud. C’est ainsi qu’Hayatou aurait reçu une soixantaine de billets pour un montant total de 3 800 dollars et que près de 10 000 dollars auraient été payés pour le « diner et les chambres des membres du comité exécutif« . Dans les semaines qui suivent, Bin Hammam aurait ensuite mis le jet de l’émir du Qatar à disposition de Hayatou, Anouma et Adamu pour les rencontrer en privé à Doha ou au Caire. Que s’y était passé? Mystère!

George Weah

georges-Weah9« Mister George » n’est pas président de fédération mais il est une figure influente du football africain. D’après le journal britannique, il a également profité des largesses qataries. Lors du congrès annuel de la CAF, fin janvier 2010, en Angola, l’ancien attaquant libérien aurait envoyé un mail à Najeeb Chirakal, bras droit de Bin Hammam. « Je vous écris parce qu’après notre discussion, le président (Bin Hammam, ndlr) m’a dit de vous envoyer en urgence mes coordonnées et mon relevé d’identité bancaire« . Début février, dans un autre échange de mail, Chirakal affirmerait qu’un montant de 50 000 dollars a été versé sur le compte personnel de Weah.

 

Avec Jeune Afrique

 


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