[ITW Exclu] Salomon Kalou: « Didier (Drogba) nous a laissé un héritage… »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Réveillé en club (Herta Berlin), Salomon Kalou a encore trouvé le chemin des filets chez les Eléphants. Améliorant un peu plus son compteur en Orange. Le cadet de Bonaventure, qui est dans les pas de Didier Drogba, a accepté de s’exprimer sur cette statique et son statut en sélection, non sans évoquer son actualité au Herta Berlin. Entretien exclusif Africatosports.

Avec trente buts au compteur, tu pointes derrière Didier Drogba (54 buts) au classement des meilleurs buteurs de la sélection ivoirienne. Cette performance te surprend-t-elle ou pas?

Non, je ne suis pas surpris. Je suis avant tout un attaquant, mon rôle consiste à marquer des buts. C’est clair qu’avec la présence de Didier (Drogba), je n’avais pas l’occasion de jouer devant. La tâche semblait un peu plus difficile. Maintenant, j’ai plus d’opportunités de marquer vu que je joue devant. C’est aussi la même position que j’occupe en club. Tout naturellement, je retrouve mes repères une fois en sélection.

Même le fait de partir du banc ne t’empêche pas de marquer…

Normalement celui qui vient du banc a le devoir d’apporter quelque chose. Je reste donc dans cet état d’esprit en rentrant sur le terrain.

Quand l’on s’appelle Salomon Kalou, n’est-ce pas un peu frustrant de se retrouver subitement sur le banc?

Il n’y a pas de frustration. L’important en pareille circonstance, c’est de prouver que tu mérites de jouer le prochain match. C’est justement pour cela que tu dois pouvoir faire la différence à chaque apparition.

« Les statistiques parlent pour moi »

Il y a une certaine opinion qui te trouve moins brillant dans la peau de titulaire en équipe nationale. Qu’en dis-tu?

Souvent, les gens ont cette manière de voir mes performances. Après, il faut admettre qu’on ne devient pas deuxième meilleur buteur de la sélection derrière Didier, si on n’est pas décisif. Les statistiques parlent pour moi.

Drogba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a établi à ce jour le record de 54 buts en sélection. Penses-tu pouvoir faire tomber cette barrière?

Didier est une légende. Loin de moi la prétention de vouloir battre son record. En revanche, j’essaie à mon humble statut de faire le maximum pour cette sélection.  Didier nous a laissé un héritage que nous devons transmettre aux jeunes frères qui arrivent. C’est important de ne pas briser la chaîne.

Pour revenir à ton statut, revendiques-tu intérieurement une place de titulaire ou contentes-tu de cette nouvelle donne ?

Je ne peux pas me complaire dans un statut de remplaçant. Après, c’est vrai qu’il y a eu des matches que j’ai débuté sur le banc. Mais tant qu’il y a cette opportunité de montrer quelque chose de différent pour le bien de l’équipe, c’est à moi de le prouver et oublier les matches précédents.

« On t’applaudit quand ça marche… »

Si ça va mieux en club actuellement, ce n’était pas le cas à un moment donné au point où le regard sur toi avait changé. As-tu été fouetté dans ton orgueil ?

Ainsi va le football. Les performances des joueurs majeurs sont toujours passées au crible des critiques. On t’applaudit quand ça marche, on te tire les oreilles quand ça va moins bien. Il faut savoir se remettre dans le sens de la marche.

Toi aussi, tu aurais déploré le manque d’ambitions de la part de ton club!?

(Rire) Je pense que mes propos ont été déformés. J’ai juste dit qu’un joueur recruté dans le but d’apporter un plus au club doit être mis dans de meilleures conditions.

Comment te sens-tu désormais au Herta Berlin?

Super bien. On a un nouveau coach qui comprend mieux le football. Cela facilite les choses. La preuve, on commence à grimper au classement.

Interview réalisé par notre collaborateur à Abidjan EMGEY MARTIAL

 


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