« Au Cameroun il y a beaucoup de corruption »: Gaétan Bong balance

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




C’est connu. Gaétan Bong ne fait pas dans la langue de bois. Dans une interview à So Foot, le latéral gauche camerounais de Brighton (Championship anglaise) tire à boulets rouges sur les responsables du football de son pays et dénonce quelques pratiques. Extraits.

« C’est plus compliqué que ça, c’est plus qu’une concurrence. Au Cameroun, il y a beaucoup de choses qui sont sorties comme la corruption. Et moi, je ne suis pas ce genre de joueurs. Je viens, je joue et je ne suis pas quelqu’un qui va acheter sa place. En 2010, Paul Le Guen m’a pris sur mes qualités, pas autre chose. Je voulais faire cette Coupe du monde au Brésil, mais j’ai pris du recul, je n’étais pas prêt pour y aller. Le sélectionneur Finke m’avait rappelé, mais je lui ai dit que je ne voulais pas revenir tant que certaines choses n’avaient pas changé. Pour l’instant, j’ai mis de côté la sélection nationale. Je ne veux pas jouer pour la sélection si l’on ne juge plus simplement le sportif »

« On sait qu’avec le Cameroun, ce n’est jamais simple. Je pense que tout n’est pas clair. Quand on sait qu’il y a de la corruption par rapport à certains joueurs, des échanges de bons procédés pour avoir des places sur le terrain, c’est sûr que ça devient électrique »

Bong n’avait pas hésité il y a quelques mois à balancer sur Michel nouvel entraineur de l’OM qu’il avait connu à l’Olympiakos en Grèce. Il revient sur ses propos: « Honnêtement, quand j’ai tweeté ça, c’était juste pour parler de ma situation personnelle aux joueurs marseillais. J’ai vu et connu beaucoup de choses avec Michel. Je pense qu’on a de très bons entraîneurs en France. Michel a été un grand joueur, mais, pour l’avoir eu en tant qu’entraîneur, je voulais prévenir que ça allait être dur. Je souhaite que ça marche pour l’OM, Marseille se doit d’être en haut du tableau. Pour moi, Michel n’est pas un grand entraîneur. On ne doit pas confondre grand joueur et grand entraîneur. J’ai du respect pour lui, mais je suis quelqu’un qui dit la vérité. Quand j’ai dit ça, mon téléphone n’a pas arrêté de sonner. Certains joueurs n’osent pas le dire. Avec moi, à l’Olympiakos, il y avait des grands joueurs. Si certains ont préféré s’en aller, c’est qu’ils ne pouvaient plus supporter ce côté « quand on gagne, c’est moi  » de Michel. C’est facile. Il a bossé avec de nombreux joueurs français, donc je me devais de le dire, aussi pour les joueurs noirs. Je ne peux pas tout dire, mais il y a beaucoup de choses à dire. Je souhaite pour Marseille qu’il fasse tout l’inverse de ce qu’il a fait à l’Olympiakos. »

 


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