kodjovi Obilalé: « ce livre est une thérapie pour moi »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




« Un destin foudroyé », le livre paru à Talent Sport de Kodjovi Obilalé, ancien gardien des Eperviers gravement blessé par balles le 8 janvier 2010 lors de l’attaque des terroristes du FLEC (Front de Libération de l’enclave de Cabinda) alors en route pour la CAN, est désormais disponible au Togo.

Obilalé a procédé au lancement mardi dans un hôtel de la capitale devant un parterre de journalistes, le tout rehaussé par les présences de Joseph Koffigoh, ex Premier ministre et Horatio Freitas, ancien ministre des Sports et actuel Président du Comité de Normalisation de la FTF (Fédération togolaise de football).

« J’ai écris ce livre pour me libérer de tout ce fardeau que j’ai supporté pendant tout ce moment. J’ai parlé de l’attentat, de comment je l’ai vécu et faire complètement le deuil de mon accident. C’est comme une thérapie pour moi« , a t-il notamment indiqué.

« L’ouvrage pourra également permettre aux jeunes qui rêvent d’être footballeur de tirer des leçons. C’est aussi une manière de partager avec ces jeunes ce que j’ai vécu après l’accident et au même moment, donner un peu d’espoir aux personnes à mobilité réduite parce que ce n’est pas facile de s’en sortir dans des situations pareilles« , a ajouté Obilalé.

Quelques extraits

« Soudain, un bruit violent vient stopper les discussions dans le bus. Je n’ai pas le temps de comprendre de quoi il s’agit que je ressens comme une décharge électrique dans le bas du dos. C’est la panique. Aux cris se mêlent des centaines de détonations comme une pétarade qui ne s’arrête pas. Les balles sifflent autour de nous dans tous les sens. Quelques vitres éclatent mais pas la mienne. Le bus poursuit sa route quelques centaines de mètre avant de s’immobiliser. Le chauffeur s’effondre, du sang partout sur le cou et le visage. Autour, ça continue de canarder dans tous les sens, impossible de voir d’où vient l’assaut »

« Pendant des mois après l’attentat, j’ai éprouvé la sensation d’être un mort-vivant. Une intense douleur de vide et d’inutilité. Le temps s’étirait pour bien me mettre sous le nez que ma vie était foutue. On m’avait jeté sur le bord de la route et l’humanité toute entière poursuivait son chemin. À la Fédération togolaise de football, notamment, on m’avait un peu trop vite oublié. L’ancien goal remplaçant de la sélection nationale était devenu un problème insurmontable qu’on ne voulait plus voir »


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