Adebayor, football local, CAN 2017: Claude Le Roy annonce les couleurs de sa mission au Togo

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Très présent dans les médias depuis l’annonce de son recrutement comme sélectionneur au Togo, Claude Le Roy ne rate pas une seule occasion de dévoiler ses plans à la tête des Eperviers et au service du football local. Dans une nouvelle interview au Monde, l’ex sélectionneur du Congo annonce ses premières actions. Extraits.

« A un moment donné, je me suis demandé si ce ne serait pas le moment d’entraîner un club. Mais après avoir bien réfléchi, j’ai donné la priorité à une sélection. Il y a eu des contacts avec certaines, surtout en Afrique. D’autres m’ont fait des propositions. J’ai tout étudié. Quand le Mozambique ou l’Ethiopie ont manifesté leur intérêt, j’ai écouté attentivement. J’ai été tenté par le Kazakhstan, mais cela prenait du temps. J’ai toujours dit que si les choses doivent se faire, elles se font. Singapour m’intéressait, mais la fédération voulait prendre un peu de temps. Et moi, je voulais être fixé au plus tard le 15 avril.

Je suis actuellement en France et je vais me déplacer pour rencontrer les joueurs. En ce qui concerne Emmanuel Adebayor, que je considère comme un très grand joueur et qui était, selon moi, un des meilleurs attaquants du monde il y a quelques années, je veux juste lui dire que rien n’est plus important que le collectif. L’équipe est au-dessus des statuts, des personnalités. Mais je compte sur Emmanuel. Quand vous regardez attentivement l’effectif, on y voit de la qualité. Il y a Agassa, Adebayor, les frères Ayité, Gakpé, Akakpo, Romao…

Figurez-vous que la CAN 2017 n’est même pas inscrit parmi les objectifs ! Mais ce n’est pas pour autant que nous n’allons pas tout faire pour y parvenir. Le Togo est troisième, avec sept points, autant que la Tunisie. En juin, on affrontera le Liberia [premier avec neuf points], et en septembre, nous accueillerons Djibouti. Avec treize points, on peut se qualifier. On vise aussi la CAN 2019, sachant que pour la Coupe du monde, c’est hélas terminé.

Avant de m’installer à Lomé dans quelques semaines, je vais rencontrer des joueurs, essayer de trouver des footballeurs binationaux qui pourraient nous rejoindre. Je vais aussi composer mon staff technique. Je serai accompagné de Sébastien Migné, qui était déjà mon adjoint en RDC, à Oman et au Congo, et je vais choisir les autres membres de mon staff à Lomé. Je vais organiser mi-mai un stage bloqué avec les meilleurs joueurs locaux, et fin mai, nous disputerons un match amical avant d’affronter le Liberia. Mais je vais aussi mettre en place ma méthode de travail.

Je n’appartiens pas à cette catégorie d’entraîneurs qui arrivent et disent qu’ils vont tout changer. Avant moi, des gens ont travaillé. J’ai pris mes informations sur la réalité du football togolais. Un nouveau président de fédération est en place. Il veut que les choses bougent, et notamment faire débuter le plus vite possible le championnat.
Je vais organiser rapidement un séminaire sur deux jours, avec les entraîneurs locaux, afin de leur demander ce qu’ils pensent de la situation du football togolais. J’ai besoin de leur avis, de savoir ce qu’ils souhaitent voir s’améliorer et comment on peut travailler ensemble.
Et en ce qui concerne le fonctionnement de la sélection, je vais accorder beaucoup d’importance au domaine médical, à la qualité des déplacements, comme je l’avais fait en RDC ou au Congo. J’ai appris que pour aller en Tunisie fin mars (0-1), les joueurs avaient effectué un long voyage, entrecoupé de deux escales. Ce n’est pas l’idéal. Mais j’ai hâte de débuter cette nouvelle mission… »

 


Articles récents