Boxe : Le Franco-Congolais Youri Kalenga vise le titre mondial WBA

Journaliste à Africa Top Sports Premier portail sportif Africain http://www.africatopsports.com




Ce vendredi, Youri Kalenga disputera la ceinture mondiale WBA vacante face au Cubain Yunier Dorticos. Après sa défaite en Russie, en avril 2015, contre Denis Lebedev, le Franco-Congolais (RDC) a une deuxième chance mondiale contre le Cubain Yunier Dorticos. Mais la tâche sera rude face à un gros puncheur. Habitué à devoir boxer à l’étranger, «El Toro», comme il se surnomme, se fait une joie d’avoir l’occasion de décrocher ce titre à Paris, devant son public. Et, Youri Kalenga 22 Victoires dont 15 par Ko et 2 défaites ne pense à rien d’autre qu’à la victoire finale.

 

Que représente ce combat ?

 

C’est quelque chose d’énorme et de fantastique. J’ai déjà disputé des championnats du monde mais c’était toujours à l’extérieur. Là, je vais enfin pouvoir combattre à domicile devant mon public. Je vais avoir le soutien de tout la salle (le combat aura lieu au Palais des Sports de Paris, ndlr). Et ça, ça motive énormément.

 

On vous compare souvent à Fabrice Tiozzo ou Jean-Marc Mormeck, qui ont été champions WBA lourds-légers. Qu’en pensez-vous ?

 

C’est différent. Ils ont leur parcours, j’ai le mien. J’ai une histoire très difficile. J’ai vécu dans la galère, et j’ai pas mal d’épisodes dans ma carrière qui m’ont construit. Je veux écrire ma propre légende.

 

Comment êtes-vous devenu boxeur ?

 

Je suis fils de boxeur donc je suis tombé dedans depuis ma plus tendre enfance. Je suis né au Congo (ex-Zaïre) un pays qui a découvert la boxe grâce à Mohammed Ali qui était venu combattre à Kinshasa contre George Foreman (1974). Mon père a commencé à m’entraîner puis lorsqu’il est décédé j’ai décidé de poursuivre. Et je suis arrivé en France par la suite.

 

Pourquoi vous surnomme-t-on « El Toro » ?

 

Au Congo, j’étais déjà surnommé comme ça à cause de mon physique. Dès que je suis arrivé en France, j’ai voulu garder ce surnom pour devenir le « taureau français ».

 

Que pensez-vous de Dorticos ?

 

C’est l’école de la boxe cubaine. Agile et rapide, il aime beaucoup contre-attaquer. C’est le style que j’aime beaucoup avoir en face de moi. Même si j’ai dit qu’il n’avait jamais affronté de grands boxeurs, je ne le sous-estime car il faut toujours faire attention. Mais je pense que ce sera difficile pour lui.

 

Quelle sera la clé pour s’imposer ?

 

Le combat peut aller très vite. Je ne pense pas que ça s’éternisera. A moi de faire en sorte que ce soit rapide et que ca se termine vite. Mais tout ce que je sais, c’est que je vais être champion du monde vendredi soir.

 

Comment prépare-t-on ce genre de combat ?

 

Il y a beaucoup d’entraînement en amont. Du lundi au vendredi en général. Après la dernière semaine, il faut surtout faire attention à son poids donc on s’entraîne mais on regarde surtout ce qu’on mange pour être prêt pour la pesée.

 

Ecoutez-vous de la musique pour vous motiver ?

 

Oui, essentiellement des chansons chrétiennes, car je suis très croyant. Mais j’écoute aussi du rap américain et français surtout La Fouine.

 

Comment peut-on décrire votre style de boxe ?

 

Je suis un cogneur et un puncheur né. Mais vendredi, les gens vont apercevoir une autre facette de moi. J’ai évolué notamment sur la défense. Je suis beaucoup plus solide qu’auparavant.

 

Si vous l’emportez, allez-vous changer de catégorie ?

 

Non, je ne changerai pas de catégorie. Les poids lourds ce n’est pas pour moi j’ai encore beaucoup à faire dans ma catégorie. Je me vois bien faire une revanche contre Denis Lebedev (qui l’avait battu en avril 2015 pour le titre WBA).

Avec directmatin.fr

 

 


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