UEFA Euro 2016 : Les Vikings à la conquête de la France

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Qualifiée pour les quarts de finale de l’ UEFA Euro 2016, l’équipe d’Islande enchante l’Europe grâce à un état d’esprit incroyable

L’équipe de France attendait l’Angleterre en quart : elle croisera les Vikings ! Surpris par l’Irlande en début de rencontre avant de forcer le verrou vert grâce à un doublé de Griezmann (2-1), les Bleus devront encore élever leur niveau s’ils comptent franchir l’obstacle islandais. Un match piège face à une nation qui n’a cessé d’impressionner depuis le début de l’ UEFA Euro 2016. Avec ses 330 000 habitants et quelques 100 joueurs professionnels, l’Islande est un petit poucet à l’appétit de géant.

Depuis le début de l’UEFA Euro 2016, la sélection islandaise fait montre d’une solidarité sans faille et d’une efficacité diabolique. On pourrait dire que c’est cela l’esprit Vikings. Car l’histoire nous apprend que pendant environ soixante-dix ans, les Vikings assaillent les côtes de la Manche et les rives de la Seine. Malgré leur faible nombre, ces envahisseurs bousculent la défense franque et réussissent à s’installer dans la région qui deviendra la Normandie, la seule implantation durable des Scandinaves dans le royaume de France. Et dans cette grande messe du football européen, Les Islandais ont bien l’intention de dévorer les Bleus de Didier Deschamps.

Depuis le début de l’ UEFA Euro 2016, ils ne cessent de le répéter : « On peut battre tout le monde et on a peur de personne ». A mesure qu’ils terrorisent les plus grandes nations de football (Pays-Bas, Portugal, Angleterre…), l’appétit de cette petite sélection venue du grand Nord ne cesse de croître. Dans ce pays où les volcans sont plus nombreux que les joueurs professionnels, les sélectionneurs Lägerback et Hallgrimsson ont bâti une équipe de guerriers, qui n’abdiquent jamais. Et certains d’entre eux, dont les moyens techniques sont limités, se transcendent littéralement depuis le début du Tournoi. Et marquent les esprits.

Être ici, c’était déjà historique pour cette île de 330.000 âmes. Sortir de la phase de groupe : un authentique exploit. Alors, au soir de la victoire (courageuse mais un peu chanceuse contre l’Autriche) Eidur Gudjohnsen, fils d’Arnor, sorti de sa retraite dorée chinoise pour prendre le gouvernail du drakkar bleu et galvaniser le moral des troupes islandaises, a pris la parole dans le vestiaire. « Avec cette qualification pour les 1/8è, êtes-vous vraiment rassasiés, ou êtes-vous déjà fatigués ? » La réponse fut unanime, … et apportée sur la pelouse de Nice, contre de bien pâles soldats de Sa Gracieuse Majesté.

Plus guerriers que pirates, donc, et dotés d’une confiance en eux redoutable, les Islandais, après avoir tenu tête au Portugal au cours d’une première phase bouclée par un premier succès historique dans une grande compétition, décroché face à l’Autriche (2-1) au Stade de France, ont croqué l’Angleterre à Nice (1-2) et se présentent face aux Français avec les crocs.

« On vient d’un petit pays (par sa population) où les conditions de vie sont rudes. On doit redoubler d’efforts pour y arriver. Quand on quitte notre île, on se bat plus fort que les autres pour ne pas rentrer sur un échec », raconte au Figaro l’ailier Jon Dadi Bodvarsson, parti de chez lui à 19 ans pour rejoindre le Danemark puis la Norvège. Il évoluera la saison prochaine en Allemagne, à Kaiserslautern

Dimanche, les Bleus partiront favoris, mais ils devront se méfier de cette horde barbare qui n’a tout simplement peur de rien ni personne. Après avoir privé les Pays-Bas  de l’ UEFA Euro 2016 en qualifications, tenu tête au Portugal en début de compétition, dominé l’Autriche dans la capitale avant de renvoyer les Anglais chez eux, les Islandais commencent à se prendre au jeu.

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