Loïc Gagnon: le Togolais perdu en Slovaquie !

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Formé à Monaco et passé également par Nice, Loïc Gagnon n’a pas connu la trajectoire espérée. Dans une interview à France Football, le Togolais d’origine revient sur son parcours à part. Entre la DH, un séjour au Brésil puis désormais son club en Slovaquie (FC Spartak Trnava). Extraits.

« À dix-sept ou dix-huit ans, j’avais beaucoup de sollicitations d’agents qui me promettaient la lune. J’étais un peu chamboulé par tout ça, et j’ai fini par changer d’agent. Mais toutes ces promesses ne se sont jamais produites »

« Dans ma tête, je pensais déjà être arrivé alors que pas du tout, je devais encore travailler. Et j’ai surtout écouté cet agent qui me promettait ce contrat pro… Il faisait ce qu’il voulait de moi. Il m’a envoyé faire un essai à Sion, l’entraîneur là-bas était satisfait et voulait me faire signer mais ça ne s’est finalement pas fait, et encore aujourd’hui, je ne sais toujours pas pourquoi. J’étais dégoûté, ça m’a mis un gros coup au moral »

 » J’essayais bien de m’entraîner par ci, par là pour garder la forme. Mais cela a été un combat mental. Je n’avais jamais connu d’épreuve aussi difficile dans ma vie. Ça m’a forgé. J’ai fini par signer à Ivry, en CFA. Ils souhaitaient me conserver par la suite, mais je voulais mieux. Derrière, ma copine de l’époque, rencontrée à Nice, est tombée enceinte. Étant à moitié au chômage, ce n’était pas simple. On a tout de même décidé de garder l’enfant, et je suis allé la rejoindre dans le sud. J’ai pris une licence à Cagnes-sur-Mer, en DH. C’était un sacrifice, je ne pouvais pas la laisser s’occuper seule du petit »

« À la trêve, un agent qui me connaissait depuis Nice me reconnait et me dit : « Mais qu’est-ce que tu fous là, en DH ? Ce n’est pas ta place ». Il me propose d’aller au Brésil. J’étais perdu, je me suis dit que ça ne pouvait pas être mal. Avec l’accord de mon amie et de mes parents, j’accepte d’y aller. Je n’y suis resté que quatre mois. C’était un club de troisième division, une tout autre vie, une tout autre manière de jouer au foot. Je n’étais pas à ma place »

« En Slovaquie, c’est très physique. Il y a plus de joueurs techniques en France, mais l’intensité est bonne. Ça en fait un bon Championnat. Cet été, on a été éliminés au troisième tour préliminaire de Ligue Europa par l’Austria Vienne (NDLR : aux tirs au but). Jouer ce genre de match donne envie d’en donner toujours plus. Je me suis dit que c’était là que je voulais être. Ça me pousse à travailler toujours plus.

« Avant de signer, j’avais la possibilité de revenir en France, en Ligue 2, à Amiens. Mais je voulais faire mes preuves en D1 ici. Je ne sais pas si je le regrette, mais cela a été ma décision. Même si mon objectif reste de revenir en France. Jusqu’à la fin, je ne lâcherai rien pour y arriver, j’ai fait des erreurs de jeunesse, des mauvais choix. Car si j’avais été plus sérieux, plus assidu, plus humble, j’aurais pu être en Ligue 1 depuis un certain temps »

 


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