[exclu] Hubert Velud: « l’histoire et le passé, les forces de Mazembe »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Tout juste auréolé du titre de vainqueur de la Coupe de la Confédération avec le TP Mazembe, Hubert Velud savoure. Le technicien français nous a accordé une interview ce jeudi, dans laquelle il revient sur le sacre de son équipe et son travail dans le plus grand club congolais.

En moins d’une année, deux trophées majeurs, c’est si facile d’entrainer le Tout Puissant Mazembe ?

Premièrement, depuis Janvier 2016, le TP Mazembé a remporté 4 trophées : 2 continentaux (Supercoupe de la CAF et Coupe de la CAF) et 2 nationaux (Championnat national Linafoot et Supercoupe du Congo). Ensuite, non, c’est loin d’être facile d’entraîner un club qui a gagné précédemment la Ligue des Champions, car, après un tel succès, il faut remobiliser tout le monde dans le club et surtout l’effectif des joueurs professionnels. En sachant également que des joueurs cadres importants ont quitté le club et n’ont pas été forcément remplacés (Samatta, Diarra, Ulimwengu,…).

En prenant la place de Patrice Carteron en janvier dernier, vous vous attendiez à autant de succès ?

Non pas forcément. Outre les éléments cités précédemment, cette saison a vu l’éclosion d’une nouvelle génération de joueurs et il a fallu un certain temps d’assimilation et d’adaptation à mes méthodes de management et d’entraînement.

Qu’est ce qui fait la force des Corbeaux ?

Son histoire et son passé. Le TP Mazembe fait partie du patrimoine de la RD Congo et on le ressent dans la mentalité et l’état d’esprit des joueurs qui respectent beaucoup cette institution ainsi que les personnes la représentant (Président, Entraîneurs et Dirigeants). L’effectif fait preuve aussi d’une grande richesse en quantité et en qualité, ce qui nous a permis de jouer tous les tableaux et de remporter 4 trophées en 10 mois. Par ailleurs, le club est en quelque sorte une exception africaine en possédant des infrastructures sportives et médicales de haut niveau. Idem au niveau logistique, administratif et financier.

Pourtant, pas très facile de travailler en RD Congo en cette période de crise politique…

La problématique politique est en effet impactante au niveau du club par rapport à l’absence « physique » du Président Katumbi. Le fonctionnement du club au quotidien s’en est ressenti, il a fallu s’adapter en conséquence. Les gens présents au club, dirigeants locaux et entraîneurs, ont ainsi du dépasser leurs fonctions pour la bonne marche du club.

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La Coupe de la Confédération manquait au palmarès de Mazembe. Vous l’avez fait. Racontez nous ces deux matchs face à Bejaia.

Tout d’abord, nous avons fait le plus dur en marquant un but à l’extérieur au match aller à Blida, ce qui nous a donné un avantage pour le match retour, durant lequel nous avons fait une des meilleures prestations collectives de la saison, à la fois dans la construction du jeu et l’efficacité offensive. Il faut rendre hommage au MO Béjaïa, un club algérien émergent, qui a fait un très bon match aller, avec beaucoup de qualités techniques.

Comment vous définissez-vous en tant qu’entraineur ?

Tout d’abord, j’attache beaucoup d’importance à la discipline générale et à la dynamique de groupe, au management humain, adapté à la sensibilité africaine. D’un point de vue technique, mon projet de jeu est basé sur le pressing à mi-terrain et le développement d’un jeu tourné vers l’offensive.

Quelles sont les perspectives d’avenir sur un plan personnel et celle de votre équipe ?

Mes objectifs personnels et ceux de l’équipe se conjuguent. En effet, cette nouvelle génération de joueurs a une marge de progression. C’est à moi de leur faire franchir les paliers nécessaires pour à nouveau gagner la Ligue des Champions d’Afrique.


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