CAN 2016 Dames : Présentation du groupe A

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Cameroun

Unies pour le challenge

Sept survivantes de la sélection de 2008. Cette année-là, parce qu’elle marque la participation à la toute première CAN de football féminin en tant que sélectionneur des Lionnes de Carl Enow Ngachu. Un milieu de terrain (Jeannette Grâce Ngock Yango), trois défenseuses (Isis Sonckeng, Christine Patience Manie et Augustine Ejangue Siliki) et autant d’attaquantes Gabrielle Aboudi Onguene, Gaëlle Déborah Enganamouit et Madeleine Michèle Ngono Mani sont les relics de cette équipe qui accueillera dès le 19 novembre 2016, sept nations africaines (Afrique du Sud, Egypte, Kenya, Ghana, Mali, Nigeria, Zimbabwe). La compétition s’achèvera le 3 décembre par la finale.

Pour tenter de décrocher leur premier titre, les Lionnes s’appuieront sur leur puissance offensive. Agnès Nkada, Nchout Ajara Njoya, Gaëlle Enganamouit et Gabrielle Aboudi Onguéné, en l’occurrence. En stage depuis le mois de juin, les Camerounaises ont eu droit à leur plus longue préparation. La solidarité, la sacralité du vestiaire, la communication, la discipline, la prière…sont des éléments capitaux. Du reste, le groupe se connaît bien et a en majorité participé à au moins une phase finale de coupe d’Afrique des nations.  Des 21 joueuses convoquées par le sélectionneur, seules cinq participeront pour la première fois, à une phase finale de la CAN: Isabelle Mambingo Mambingo (gardienne), Marie Aurelle Awona (défenseuse), Agathe Ngani (milieu de terrain) et les attaquantes Jaquette Ada et Ngo Back  Batoum.  Du potentiel, il y en a dans ce groupe emmené par Carl Enow Ngachu et ses adjoints Bernadette Excell Anong à Zang et Clément Assimba. Comme d’habitude, une couleur locale présente. Plus comme en début, mais cinq joueuses représentent le championnat féminin camerounais. Cette équipe est constituée de filles qui ont commencé à jouer ensemble, qui se respectent et qui aiment les défis. La pression, elles l’adorent. Les cris du public aussi.

Placées dans un groupe « difficile » au premier tour, les Lionnes espèrent compter sur leur public à Mfandena. « C’est toujours un avantage. Il y a une pression, c’est certain mais il faut la transformer », précisait à CT la capitaine, Christine Patience Manie. Gaëlle Enganamouit, la chouchou, elle avoue souvent se nourrir  de ces cris, cette ambiance. Battue en finale en 2O14 par le Nigeria, l’équipe a-t-elle progressé ? « Assurément », d’après le collectif. Cette année, elle est préparée à jouer les premiers rôles.

 

L’Egypte, poucet mais…

Deux batailles menées et remportées. Les Egyptiennes, conduites par Mohamed Mostafa leur sélectionneur, ont écarté la Libye sous des scores fleuves (0-8 à l’aller ; et 4-0 au retour). Les plus lourds des qualifications. Elles aiment des espaces et aller à l’essentiel.  D’ailleurs, tout juste après leur arrivée à Yaoundé, base du groupe A, elles ont rejoint le stade militaire dans la nuit du mercredi 16 novembre 2016, pour prendre le pouls de la ville. A leur base, l’hôtel Djeuga Palace, petit-déjeuner, repos puis séance d’entraînement à huis clos. Rachad Amany, a elle seule, a privé la Côte d’Ivoire de la compétition. Sur le terrain, elle est très sollicitée par le staff.  L’équipe compte des piliers comme la capitaine Engy Ahmed, souvent positionnée en milieu défensif. L’Egypte participe pour la deuxième  fois à cette compétition continentale (alors championnat d’Afrique de football féminin) en 1998. Elle termine dernière du groupe A, avec 14 buts encaissés, deux buts marqués et zéro point. Après cette débâcle, le football féminin égyptien rentre dans une sorte d’hibernation internationale, même si sur le plan local, des clubs réveillent et entretiennent cette flamme du football chez les femmes. En 2005, Sahar El-Hawary, première femme membre de la Fédération égyptienne de football relance l’équipe nationale. Elle lui tiendra encore la main ce samedi, lors du match d’ouverture contre le Cameroun.

 

Zimbabwe

Le retour des guerrières

Les Mighty Warriors du Zimbabwe. Le nom de baptême à lui tout seul suffirait pour intimider les adversaires. Leur qualification pour la coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine 2016 a été aisée. Au premier tour des éliminatoires, elles ont battu la Tanzanie (2-1 puis 1-1) avant d’évincer la Zambie lors du dernier tour (deux victoires 3-2 puis 1-0). Faute de financement, l’équipe a entamé sa préparation au début du mois de novembre. La sélection est habituée à ce type d’environnement.  Si elles ont participé aux Jeux olympiques après avoir sorti le Cameroun, les Zimbabwéennes reviennent à la CAN, 12 ans après leur dernière particpation.

Elles ont connu trois défaites en trois matchs (6-1 contre l’Allemagne et l’Australie, 3-1 contre le Canada), mais gagné en expérience. Les Mighty ont effectué le déplacement de Yaouné sans Rudo Neshamba, emblême. Les Mighty Warriors ont participé à trois reprises à une phase finale de la CAN (2000, 2002 et 2004), leur meilleure performance étant une quatrième place en 2000. La sélection n’a jamais participé à une phase finale de Coupe du monde.

 

Afrique du Sud

Dans la peau d’un favori

Desiree Ellis pour faire mieux que Vera Pauw. La première, est la nouvelle sélectionneure de l’équipe nationale féminine d’Afrique du Sud, les Banyana Banyana. Elle a choisi 21 joueuses, une liste constituée de joueuses sortant fraîchement des Jeux olympiques au mois d’août au Brésil. L’élément mis en avant, c’est l’expérience. 15 des 21 joueuses étaient à Rio. Astria Boks, défenseur  est la novice de ce groupe, puisuqe jouissant de sa première sélection. Amogelang Motau, Yolula Tsawe, Lebogang Mabatle, Silindile Ngubane et Andisiwe Mgcoyi font leur retour chez les Banyana Banyana après avoir été absentes des dernières sorties des Sud-Africaines. Roxanne Barker et Jermaine Seoposenwe, toutes deux prises avec leurs clubs respectifs aux Pays-Bas et aux USA, rejoignent leurs coéquipières à Yaoundé vendredi 18 novembre 2016.

Le groupe d’Ellis arrive au Cameroun après avoir engrangé un maximum de confiance. L’Afrique du Sud a battu en amical à Harare le Zimbabwe (3-0). En octobre, l’équipe s’était déjà imposée contre l’Egypte 3-1. Des sparring-partners, adversaires de groupe.  Le pays fait  partie des rares à avoir été toujours présent. Les Banyana Banyana ont abrité la compétition à trois reprises et atteint la finale quatre fois (1995, 2000, 2008, 2012). Avec la gardienne Andile Dlamini, la milieu de terrain Refiloe Jane, l’attaquante Jermaine Seoposenwe ou encore la capitaine Janine van Wyk, par ailleurs défenseur, l’Afrique du Sud espère connaître la gloire en terre camerounaise.

De notre correspondante à Yaoundé, Angele Bepede

 


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