CAN 2017: pourquoi l’hypothèse d’une délocalisation au Maroc refait surface ?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Alors qu’on croyait les rumeurs d’un retrait de la CAN 2017 au Gabon oubliées, voilà que renaît la polémique depuis ce mardi. C’est la visite d’Issa Hayatou, président de la CAF (Confédération africaine de football) au Maroc en début de semaine, qui a remis l’hypothèse au goût du jour.

 


Le patron de l’instance continentale a visité le royaume chérifien lundi et mardi, « sur invitation » du président de la FRMF (Fédération royale marocaine de football). Hayatou a notamment visité les infrastructures sportives du pays, le centre de formation du club du FUS Rabat et le centre technique national. Des installations haut de gamme qui ont convaincu le numéro 1 du football africain a, de nouveau, apporté son soutien au Maroc dans le cadre d’une candidature pour la Coupe du monde 2026.

Oyem, toujours à la traine, Port-Gentil inondé !

Sauf que d’après de nombreux journalistes plutôt bien informés, cette visite est tout sauf anodine. Si les relations se sont détériorées l’année dernière entre le royaume chérifien et la CAF en raison du refus du pays d’abriter la CAN 2015 pour raison d’Ebola, elles se sont nettement améliorées depuis. La CAF estimant que cette décision était plus politique que fédérale. Et avec la FIFA, le Maroc a également repris de bons liens. Pour preuve, le séjour quelques jours plus tôt de Gianni Infantino, président de la FIFA. Il s’agirait pour le Maroc de faire admirer ses infrastructures et se déclarer prêt à accueillir au pied levé n’importe quelle compétition, notamment une CAN.

 


L’hypothèse d’une délocalisation de la compétition refait également surface à cause des événements au Gabon. Le pays qui a pourtant reçu l’onction de la CAF pour abriter le tournoi en septembre dernier n’est visiblement toujours pas prêt. Le stade d’Oyem (ndlr: qui va abriter les matchs du groupe C notamment) dont les travaux ont été retardés par une grêve des populations est loin d’être achevé et celui de Port-gentil est inondé en raison de pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ces derniers jours. sans oublier, les appels sur les réseaux sociaux au boycott du tournoi, ceci pour protester contre le pouvoir d’Ali Bongo.

 

Malgré tous ces éléments, pas de quoi inquiéter la CAF qui réaffirme que rien n’empêche au jour d’aujourd’hui la tenue de la CAN au pays d’Aubameyang. D’ailleurs, le service de Communication a dévoilé ce mercredi les hôtels retenus pour les médias dans les différentes villes. Mais pour beaucoup encore, il faudra attendre le coup d’envoi le 14 janvier au stade de l’Amitié de Libreville pour se raviser.

 


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