Côte d’Ivoire: le coach Yélato Silué entre peines et ambitions

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Entre Yélato Silué et le Gomido FC de Kpalimé, c’est fini. Le technicien ivoirien, arrivé sur le banc du club togolais en 2014, a définitivement regagné la Côte d’Ivoire. Récemment bombardé de sa licence A CAF, l’expérimenté coach ne devrait pas chômé longtemps; il a des projets plein la tête.

En rentrant à Abidjan, en début de semaine dernière, Yélato Silué a refermé un tour d’Afrique qui l’avait conduit de la Guinée Equatoriale au Togo en passant par le Burkina Faso. Une pérégrination dont il ne retient pas grand chose de positif.  « A mon âge, il faut savoir faire des analyses, à un moment donné, pour faire une rétrospection. J’ai passé beaucoup d’années hors du pays, mais je me suis rendu compte que tout ça ne m’a servi  à rien à l’exception de la Guinée Equatoriale où  j’ai fait des performances. J’étais au Togo, non seulement, il n’y a pas de l’argent; mais les résultats ne suivaient pas.  Donc, de commun accord avec le président, j’ai décidé de revenir au pays. »
« J’ai perdu vachement du temps… »
En travers de sa gorge, une boule de déception. Le sentiment d’avoir « perdu vachement du temps. Si j’étais resté au pays, avec le renouveau de notre football, j’aurais gagné mieux ». A Kpalimé, des problèmes internes, déplore-t-il, ont contribué à plomber « l’excellent travail entamé avec le club en deuxième Division. » Bref! Va-t-il rebondir, rapidement, en Ligue1 ivoirienne? Sur la question, rien n’a été peaufiné avant son arrivée, confie l’intéressé. Aucune touche, donc, avec des écuries locales. On aurait dit que le sexagénaire au verbe haut à navigué à vue. « Mais, précise-t-il, si un club pense que  je peux lui apporter quelque chose, il n’y a pas de raison que je ne m’engage pas. »  Encore faudra-t-il que ce dernier offre un profil qui séduise l’ancien coach de Sony Ela Nguema.  Il n’a rien à faire, en effet, avec les clubs  sans vision, les clubs qui renouvellent leur effectif chaque année.  Plutôt un club qui se fixe des objectifs à court et moyen termes. « Ainsi, je pourrais, pourquoi pas, me retrouver progressivement à la Direction technique nationale, donner des orientations de développement du football« .

Pour les Eléphants, si c’était à refaire, je le referais
En tout cas, titulaire d’une licence A CAF validée, récemment, sous la supervision du Directeur technique national (Pascal Lafleuriel), l’un des plus anciens coaches ivoiriens en activité se sent, désormais, plus armé pour  rêver grand et donner vie à ses ambitions. Notamment celles d’entraîner une sélection nationale, à commencer par  celle de la Côte d’Ivoire pour laquelle, il a postulé à deux reprises déjà. « Si c’était à refaire, je le referais. Je suis apte à prendre les rennes de l’encadrement technique des Eléphants. J’en ai les compétences. Une équipe comme la RDC est entraînée par un local (Florent Ibengué) qui fait un très bien son travail.  Si, après la CAN, il arrive que la FIF ouvre la succession de Michel Dussuyer, je serai candidat« , annonce-t-il. Pour lui « la fédé a la possibilité de mettre les garde-fous pour qu’un entraîneur local travaille dans de meilleures conditions. Le sélectionneur a besoin de se sentir à l’aise, d’être dans des conditions pour éviter d’entrer dans certains travers« .

Yélato, faut-il le rappeler, était sur la short-list des 5 candidats pour la sélection tchadienne. « Malheureusement, regrette-t-il, vu les problèmes de trésorerie, l’Etat a retiré l’équipe nationale de tous les compétitions de football« . Néanmoins, l’homme dit rester en contact avec le Secrétaire général de ladite Fédération. Ses attaches en Guinée Equatoriale avec Sony Ela Nguema restent aussi solidement ancrées. Pour autant, Yélato Silué snobe la petite pige (faire la couverture d’un entraîneur camerounais non diplômé) que le club guinéen veut, dit-il, lui offrir dans le cadre des compétitions africaines.  Et, cela conformément à ses nouvelles ambitions.

De notre collaborateur EMGEY MARTIAL, à ABIDJAN


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