Côte d’Ivoire: Dussuyer, une démission qui soulève des interrogations!

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




L’épilogue de la débâcle ivoirienne à la CAN2017 s’est vite jouée sur le banc technique avec la démission, dans la foulée, de Michel Dussuyer. Le Français, après avoir assumé cet échec, a vite fait de rendre le tablier. Sans surprise, comme dirait l’autre.

Car, pour Guillaume Ahoutou (journaliste), « il a signé pour deux ans renouvelables, il a échoué, il part; il n’y a pas débat« . Annoncia Séhoué, l’autre confrère dépité par ce parcours en demi-teinte du onze ivoirien, n’est pas plus tendre avec l’ancien sélectionneur de la Guinée. « Depuis le début, j’ai dit qu’il n’avait pas le coffre nécessaire pour diriger les Eléphants. Encore qu’il a été un choix par défaut. Sur le banc, Dussuyer était froid et il s’est fait bouffer par les cadres qui ont voulu des places de titulaires. Après avoir lu son intervention relative à sa « démission », j’en ai conclu qu’il n’avait pas de c… »

Et pourtant, il semble que Dussuyer ne soit pas seul à porter la paternité de cette élimination précoce. Le départ de l’ancien Cannais soulève, en effet, de vives interrogations. Avant toute chose,  exige Patrick Guitey de sport-ivoire.ci, il faut « se demander, ce qui a pu arriver au mental des joueurs qui ont tenu tête à la France (0-0) et qui ont donné des raisons d’y croire lors des éliminatoires du Mondial 2018 et en préparation de la CAN 2017 pour qu’on en arrive là. »

Moïse N’Guessan abonde presque dans le même sens, soutenant que « c’est une responsabilité partagée. Il a eu des joueurs qui, en réalité, ne se sont pas battus. A la lecture de son interview, on réalise qu’il se sent trahi« .
Anoncia, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Il jette, plutôt, une pierre dans le jardin de Sidy Diallo (président de la Fédération) qui, regrette-t-il, « n’a pas encore tiré les leçons du passage de Sabri Lamouchi chez les Eléphants« .

Quel coach pour les Eléphants?

Le débat qui enfle à Abidjan, c’est, aussi et surtout, le choix du futur sélectionneur. A qui le poste après le technicien français? Alphonse Camara du quotidien l’Inter a sa recette sur la question. Il faut, selon lui, quelqu’un qui a fait ses preuves au niveau des compétitions comme la CAN, qui a un vécu, qui parle, qui connaisse les joueurs ivoiriens et qui vienne avec un projet parce que « nous avons une équipe en pleine reconstruction qui dispose de talents, certes, mais qui a besoin un fond de jeu. Ce n’est véritablement pas le cas actuellement. On joue beaucoup sur les individualités« . En dehors d’une option visant à faire revenir Hervé Renard à la baguette, le journaliste fait un clin d’œil à l’adjoint de Dussuyer.

« On peut, conseille-il, faire confiance à Kamara (Ibrahim), pourvu que lui-même soit vraiment disposé à se jeter à l’eau. Si on a donné l’équipe à Lamouchi qui avait un palmarès vierge, ce n’est pas à Kamara qu’on peut refuser cela« . Un national donc pour gérer la transition et s’installer durablement, pourquoi pas, sur le banc des Eléphants? Pour Tchétché Aimé (ancien international et consultant sur la RTI), la nationalité du futur sélectionneur sera de moindre importance. Il faudra,  tout simplement, à son avis,  que celui-ci ait la compétence et le charisme nécessaires pour régenter le vestiaire orange.

Mais, au-delà de toutes ces qualités, il faudrait avant tout vider un contentieux, celui concernant les causes profondes de l’échec d’Oyem. Car, comme le rappelle Patrick Guitey, « quel que soit le profil de l’entraîneur que l’on évoquera, il sera difficile pour lui d’évoluer après une prestation dont personne n’a réussi à identifier les tenants. » Le débat reste entier!

De notre collaborateur, Emgey Martial


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