[exclu] Interview avec Robert Kidiaba, ambassadeur du CHAN 2018

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Très sollicité par les médias, l’ancien gardien des Léopards et du tout Puissant Mazembe s’est posé avec nous dans le cadre cossu de l’hôtel Hayatt Regency à Casablanca au Maroc pour évoquer le CHAN 2018 et son rôle d’ambassadeur.

En quoi consiste votre rôle en tant qu’ambassadeur du CHAN 2018 ?

Notre rôle avec Adel Chedli et Nourredine Naybet, c’est beaucoup plus dans le social. On fait des tournées dans les prisons, offrir des dons, assister des personnes âgées, tout ce qui peut permettre à une amélioration de conditions de vie de personnes défavorisées. Et c’est une bonne initiative de la CAF.

Comment avez-vous reçu l’appel de la CAF?

C’était un honneur pour moi. J’ai beaucoup travaillé en Afrique. Je suis le premier gardien à soulever le trophée du CHAN. J’ai été très content quand on m’a annoncé cette mission.

Comment voyez-vous le niveau de cette année ?

Au début, il y avait des turbulences. Mais les équipes ont commencé par monter en puissance et les joueurs ont compris la valeur de la compétition.

Avez-vous un favori pour le titre final?

Moi j’ai 3 favoris: le pays organisateur (ndlr: Maroc), la Zambie et le Congo.

Vous avez fait votre carrière sur le continent avec le TP Mazembe notamment et vous avez gagné des trophées et acquis une certaine reconnaissance. La tendance est contraire aujourd’hui avec l’envie des jeunes footballeurs de partir en Europe. Quel message pour eux ?

Pour moi, c’est une affaire de chance. Tout footballeur a sa chance dans la vie. Moi sincèrement, je pense que je n’ai eu la chance de partir ailleurs. Mais le bon Dieu m’a donné cette chance de gagner tous les trophées en Afrique. Chacun à son étoile et son ambition. A 18 ans, je me disais qu’à 20-22 ans, je devais être en Europe mais cela ne s’est pas fait. Encore que j’étais un gardien. C’est difficile pour nous. Les jeunes aujourd’hui ont des ambitions.

Ce que je peux leur dire, c’est d’être patients. L’Europe, c’est pas l’Afrique, l’Europe demande beaucoup de sacrifices. Il faut la discipline et aimer son travail. Beaucoup de jeunes ont envie d’aller en Europe mais il faut se préparer d’abord parce que le football demande de la discipline.

Moi j’ai joué jusqu’à 41 ans parce que j’étais discipliné, avec une bonne hygiène de vie. Il faut que les jeunes comprennent qu’il y a un temps pour tout.

 


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