Pourquoi c’est toujours si compliqué de jouer à l’extérieur ?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




On croyait ces méthodes d’une ancienne époque enterrées mais les vielles habitudes ont toujours la dent dure en Afrique. Quitter son pays pour aller disputer un match de compétition officielle dans un autre reste un chemin de croix. Les derniers événements de ces dernières heures interpellent les dirigeants du football continental.

Il y a une dizaine de jours, les images d’une équipe de football transportée dans un camion à Abidjan pour un match de barrages de la Coupe de la Confédération ont indigné les observateurs. Il s’agissait de la formation du Deportivo Niefang de Guinée équatoriale en déplacement chez le Williamsville Athletic Club de Côte d’Ivoire.

Dans la même compétition et cette fois-ci pour le compte des matchs retour, ce sont Rayon Sports et Génération Foot qui font les frais des « excellentes conditions » d’accueil de leurs hôtes. A Maputo depuis dimanche, le club rwandais a été interdit d’entrainement sur la pelouse du match. Pire, le terrain à eux octroyé ne dispose pas de luminosité. Sur les réseaux sociaux, on a pu voir Rayon Sports s’entrainer à l’aide de phares de voitures garées sur le bas côté de l’aire de jeu.

 

Que dit la CAF ?

Autre pays, autre mésaventure pour les Académiciens de Génération Foot qui disputent mercredi leur barrages retour d’accession en phase de groupes de la Coupe de la Confédération. C’est l’entraineur Olivier Perrin qui  alerté la toile dès leur arrivée dans le Royaume chérifien. Aucun comité d’accueil, un bus qui se gâte 7 fois sur la route et un trajet de près de 2h pour atteindre destination. Le lendemain, l’équipe est privée d’entrainement par des responsables de la Renaissance Berkane, club hôte, et doit s’occuper à la plage.

Sans évoquer les Kenyans de Gor Mahia privés de quelques meilleurs joueurs pour soucis de visa par l’Afrique du Sud alors que l’équipe doit s’y rendre pour jouer SuperSport United.

Il fut un temps où ce sont les sélections nationales qui se plaignaient. Il fut également un temps, ce sont plutôt les prestations des arbitres qui étaient craintes lors des différents déplacements sur le continent. La donne au niveau des clubs n’a pas beaucoup changé avec ces derniers événements. Dans le passé, des équipes ont d’ailleurs dû s’entrainer sur le gazon de leur hôtel ou même sur le tarmac d’un aéroport, etc.

D’après les règlements de la CAF (Confédération africaine de football), en déplacement dans les compétitions interclubs, il y a une partie des charges gérée par l’hôte du match, l’autre par les visiteurs, notamment transport depuis l’aéroport et terrain d’entraînement. Et ceci dans les 24h précédant la rencontre. Si certains observateurs considèrent ces pratiques regrettables comme faisant partie de la fameuse guerre psychologique d’avant match, il est néanmoins important que  la CAF suive tout le trajet des équipes en compétition et sanctionne aux besoins celles qui voudront bien faire vivre « l’enfer » à leurs adversaires.


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