Immersion: « Talents d’Afrique », l’Afrique qui rayonne !

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




« C’est un projet sportif intéressant. Mais dans la longueur… Je n’ai pas envie de m’y impliquer en tout cas, je n’ai plus le temps ! » Cela parle football de très haut niveau dans les loges de CANAL+ FRANCE.

Et pour cause, le plateau est relevé : ici présents, Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, Claude Le Roy, entraîneur vainqueur de la CAN 1988 avec le Cameroun, Philippe Doucet, journaliste légendaire du service des sports de CANAL+ et Habib Beye, ancien international sénégalais. Nous sommes le lundi 29 octobre et c’est jour de tournage pour l’émission Talents d’Afrique, émission produite à Paris pour CANAL+ SPORT 1, une des chaînes de sport du bouquet CANAL+ AFRIQUE. L’émission, présentée par Vincent Radureau, est tournée une fois par mois en public à l’Espace Lumière, propriété de la filiale française, et c’est le cas aujourd’hui ; l’invité est Mamadou Niang, ancien Lion de la Teranga et capitaine de l’OM champion de France en 2010.

Petit rappel : le groupe audiovisuel détenu par Vincent Bolloré et VIVENDI, est actif (et bénéficiaire) en Afrique francophone depuis 1990. D’où la motivation de produire une vraie émission de débats et d’actualité sur le sport africain. «C’est moi qui ai créé la version actuelle de l’émission en 2011, sur proposition des dirigeants de CANAL+ AFRIQUE», explique Philippe Doucet, véritable amoureux du continent africain et qui a commenté toutes les éditions de la CAN depuis 1988. « Avant 2011, c’était un ersatz d’émission, qui était diffusé tard le mardi, tout en images et 100% foot. J’ai repris l’émission et demandé plusieurs choses : un plateau dédié, que l’émission dure une heure, qu’elle soit diffusée le lundi, avec un invité africain. J’ai aussi demandé que l’on dégage du budget pour engager des correspondants basés en Afrique, que j’ai recrutés personnellement. Je trouvais que c’était primordial pour que l’émission soit un reflet fidèle de ce que sont les athlètes africains. On faisait déjà quelques émissions spéciales sur le continent, mais ce n’était pas hebdomadaire».

De gauche à droite: Philippe Doucet, Pape Diouf et Claude Le Roy en pleine discussion.

De gauche à droite: Philippe Doucet, Pape Diouf et Claude Le Roy en pleine discussion.

Des propos que valide Nicolas Patounas, le rédacteur en chef de l’émission :  « L’objectif de Talents d’Afrique, c’est de montrer au continent tous les talents qu’il recèle, de parler d’eux. De montrer comment ils rayonnent à travers le monde sur le continent, mais aussi ailleurs, et de parler, débattre de l’actualité du sport en Afrique».

Mais quels objectifs avait Doucet en tête ? «Je voulais, surtout, que ça devienne une vraie émission africaine. Et que ce ne soit pas juste un condensé de quelques performances de footballeurs africains en Europe, qui correspondraient aux droits qu’on avait à disposition. Également, pour être exhaustif, il fallait avoir des correspondants sur place mais aussi des journalistes africains à l’antenne. Et aussi un ton un peu à part, pour que l’émission soit sympa et l’invité suffisamment à l’aise». Le succès d’audience de l’émission a aussi aidé à son évolution. « D’année en année, les effectifs ont augmenté, et étant de plus en plus occupé, j’ai arrêté d’en être le présentateur, puis le rédacteur en chef. Et maintenant j’interviens uniquement comme un consultant. Mais j’y suis évidemment très attaché».

Quand on lui demande ses meilleurs souvenirs, Philippe Doucet en a beaucoup. « Les émissions délocalisées évidemment. Au Cameroun, au Gabon, en Côte d’Ivoire … Les invités ont évidemment aussi fait la différence : quand on peut recevoir Samuel Eto’o (qui a fait l’effort de venir plusieurs fois), Didier Drogba, Yaya et Kolo Touré, par exemple, de grands joueurs du continent qui, en plus, jouent le jeu, c’est toujours fantastique. Il y a aussi eu cette émission en République du Congo, à Pointe-Noire, quand Claude Le Roy nous a accueillis avec sa sélection de l’époque ». « J’ai quand même quelques regrets, comme Seydou Keita, qui a toujours refusé. Et Bruno Metsu… Il avait annulé sa venue dans l’émission 15 jours avant son décès».

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Ce concept ravit les techniciens du continent. A l’image de Claude Le Roy, désormais sélectionneur de l’équipe nationale du Togo et actif en Afrique depuis 1985 :  « C’est une chance inouïe pour le sport africain. C’est une formidable émission novatrice, qui est véritablement le reflet de ce qui se passe. Les moyens sont mis, les images sont belles, et on peut s’y exprimer librement sur les sujets qui nous importent, comme l’arbitrage, les pelouses. Je ne suis pas souvent en Europe, mais dès que je suis là, je me libère pour venir car c’est un énorme plaisir».

C’est une émission qui tient également à cœur à Habib Beye. Le désormais éminent consultant de CANAL+ France a notamment commencé sa nouvelle carrière dans cette émission.  « C’est important d’avoir une émission portée sur les réalités du football africain, qui met en avant, aussi, les sportifs africains locaux. C’est traité de manière qualitative, avec des intervenants reconnus en Afrique pour leurs qualités professionnelles. On prend, tous, beaucoup de plaisir à la faire». Beye avait commenté OM-PSG la veille, mais tenait à être présent. « CANAL+ Afrique m’a permis de m’exprimer il y a quelques années, donc c’est aussi une façon pour moi de rendre cette confiance. J’ai aussi l’impression, en venant commenter des matchs pour l’antenne africaine et en participant à Talents d’Afrique, d’avoir une connexion indirecte avec le Sénégal. On n’oublie jamais, qu’on est des ambassadeurs, en quelque sorte, de nos pays à l’étranger. C’est donc important d’être présent sur des émissions panafricaines de cette ampleur».

De gauche à droite : Philippe Doucet, Claude Le Roy, Charles Mbuya, Vincent Radureau, Pape Diouf, Mamadou Niang, et Habib Beye. (c) Bruno AHOYO

De gauche à droite : Philippe Doucet, Claude Le Roy, Charles Mbuya, Vincent Radureau, Pape Diouf, Mamadou Niang, et Habib Beye. (c) Bruno AHOYO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le journaliste et commentateur Charles Mbuya, présent en plateau sur l’émission depuis l’année dernière, a aussi un lien particulier avec TDA. « C’est un programme qui compte beaucoup pour moi. C’est une émission que j’ai regardé comme téléspectateur, puis à laquelle j’ai contribué comme correspondant, dans mon pays, la  République Démocratique du Congo. Le football, le sport africain a toujours représenté quelque chose de très spécial pour moi. Et avoir un magazine hebdomadaire qui traite de ça, c’est vraiment formidable. C’est une chance inestimable pour notre continent de pouvoir mettre en avant les prestations de nos sportifs dans une vitrine de cette ampleur. C’est donc avec beaucoup de fierté que je participe à cette émission, que j’ai connu en tant que téléspectateur, en tant que collaborateur. Travailler dessus, au quotidien, réfléchir aux angles, aux sujets… C’est vraiment fantastique».

Talents d’Afrique a donc de beaux jours devant elle. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, vu la force qu’elle apporte à notre cher continent.

De notre collaborateur, Bruno AHOYO


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