(Exclu): Patrice Neveu, « préparer Platinum Stars avec le plus grand sérieux »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Entraineur du Horoya Athletic Club depuis octobre 2018, Patrice Neveu est un entraineur chargé. Entre les matchs de championnat de Guinée et la Ligue des champions de la CAF, le technicien français s’est posé quelques instants pour répondre à nos questions. Interview 1ère partie.

Horoya a mal débuté sa campagne de Ligue des champions mais avec une victoire à Harare, tout repart bien !

Certes au niveau capital points nous devrions avoir plus mais c’est aussi la loi du football de haut niveau, il faut souvent être vigilant plus de 90 minutes .Mon équipe est joueuse dans le bon sens du terme (elle fabrique du jeu) ce qui lui a valu une remontée exceptionnelle contre Al Nassr. Contre l’Espérance de Tunis, nous aurions dû plier le match avant les 90 minutes, mon équipe a joué son football jusqu’au bout ce qui nous a valu un but contre en fin de match.

Au niveau du capital points après 3 matchs, notre position dans la poule est satisfaisante. Contre le champion d’Afrique Espérance de Tunis en qualité de jeu l’équipe a été excellente c’est avant tout ce qui m’importe. Et c’est sur ces principes de jeu que le collectif a réussi à s’imposer à Harare au Zimbabwe.

A Orlando, l’équipe n’a pas eu son rendement, bien sur dû à l’adversaire mais aussi mes joueurs étaient fatigués après un long voyage. Puis comme cela arrive parfois rien a souri à mon équipe en première mi-temps, je perds 2 joueurs et nous prenons un but à la 44è minute. Malgré les pressions, avec mon groupe de joueurs nous avons fait le dos rond, sommes restés soudés nous n’avons pas remis en cause nos principes de jeu, surtout nous avons continué à travailler dur pour donner une réponse sur le terrain au Zimbabwe.

Le prochain match retour contre Platinium nous devons le préparer avec le plus grand sérieux et surtout l’aborder sans faire de comparaison avec le match aller, l’adversaire a de véritables atouts et en football il est nuisible de se dire que malgré un résultat positif à l’aller le retour sera plus aisé. Je dis non !! C’est encore une fois l’expression collective qui doit faire la différence.

Comment se déroule véritablement cette aventure avec le club de Matam ?

Tout va bien, nous sommes dans la course pour une possible qualification en ¼ de finale de la Ligue des champions de la CAF et invaincus en championnat. Pour moi c’est un retour mûrement réfléchi, j’étais sélectionneur National en Guinée de 2004 à 2006. Mon Président Antonio Souaré que je connais personnellement depuis longtemps a de réelles ambitions légitimes à la vue des moyens qu’il injecte dans le club, financièrement et structurellement. Par ailleurs, c’est un passionné de football qui à travers son club a la volonté de faire briller le drapeau Guinéen.

J’ai signé mon contrat (2ans) au mois d’Octobre 2018. Nous avons démarré la Ligue des Champions après seulement 1 match officiel (la SuperCoupe de Guinée). Ainsi je n’ai pu prendre part au recrutement, qui vu les délais, a été effectué avant mon arrivée.

La pression est présente au quotidien, le championnat national doit se terminer début Juin 2019, de ce fait avec la Ligue des Champions le rythme est soutenu avec les longs voyages et des matchs tous les 4 jours. Chaque match de championnat nous devons répondre présents sans relâchement car bien logiquement chaque adversaire jouant Horoya veut nous faire trébucher. Heureusement j’ai un groupe de joueurs hyper à l’écoute, bien encadré par mon Capitaine Mandela et Khadim N’Diaye.

Horoya était en fin de cycle après le départ de Zvunka .Mais la pression est toujours énorme auprès des supporters et dirigeants .Comment travaillez vous dans cette ambiance ?

Effectivement, mon collègue a eu 3 ans pour parfaire un groupe et l’amener à un niveau. L’équipe devait repartir sur un nouveau cycle mais comme je vous l’ai dit arrivant tardivement je n’ai pu être parti prenante dans ce renouvellement de joueurs. (ndlr: recrutement)

Ce groupe de joueurs a gagné plusieurs fois le championnat et la Coupe de Guinée et inévitablement il peut y avoir usure au niveau local.

A mon arrivée, je leur ai expliqué qu’étant joueurs d’Horoya ils avaient des obligations envers l’institution et qu’ensemble nous allions trouver des leviers de motivations qui sont : comment bien vivre une saison unis ensemble, le respect, l’honneur, le partage du groupe entier dans la joie de la victoire, les responsabiliser dans leur implication aux entrainements , penser à leur avenir personnel, la sélection nationale et aussi renvoyer humainement au Président Antonio porteur du club. Sans cesse, j’accentue sur ces leviers pour que l’envie de gagner les portes.

A suivre…


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