Arts martiaux: Le Camerounais Richard « Zoé » Priso, fondateur du Doukwan, en maître à l’Ile Maurice

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le maître d’arts martiaux s’est vu confier la formation des membres de la police locale à son arrivée dans l’Océan indien. Tout en vulgarisant son art sur place, il a créé une structure qui s’attèle à combler les besoins des structures locales spécialisées dans les métiers de la sécurité.

Me Richard Doumbè Priso alias « Zoé Priso » exporte le savoir-faire camerounais en Ile Maurice.  Le fondateur du Doukwan, cet art martial reconnu par l’académie des arts martiaux de Miami aux Etats-Unis, est adopté progressivement dans cette île de l’Océan Indien. Le Camerounais y enseigne sa création depuis le début de l’année 2018. Les forces de police, les jeunes pratiquants d’arts martiaux figurent au nombre des nouveaux convertis de cet expert arrivé dans leur pays grâce à un heureux coup du destin. « Je suis entré en contact avec les Mauriciens grâce à un ami Franco-Camerounais que je considère comme un frère. C’est un pilote de formation qui a vécu à Maurice mais est désormais installé en France Il a montré mes vidéos à un grand maitre de karaté mauricien, le  ceinture noire 6eme Dan Sunil Drepaul. Celui-ci a été séduit et impressionné par mon style. C’est ainsi qu’il a demandé à mon ami Francis Kolley de me faire venir pour un échange de connaissances ».

Le maître d’arts martiaux mauricien va le proposer à l’officier formateur de la police mauricienne. Le Camerounais impressionne lors du premier test auquel il est soumis. Il séduit aussi lors du second test subi devant le supérieur hiérarchique de l’officier formateur. Celui-ci apprécie ses démonstrations, la rapidité des techniques de combat et  l’interroge sur ce qu’il ne connaît pas. Le maître camerounais répond qu’il s’agit du Doukwan et ajoute qu’il en est le fondateur.  

Richard Doumbè Priso obtient ensuite un contrat. Il gagne le marché de la formation des membres de la police mauricienne. Pour formaliser son activité et se faire davantage connaître, le natif de Douala met sur pied une structure chargée de former ceux qui évoluent dans les métiers de la sécurité à l’instar des hommes en tenue, des Agents de sécurité, des spécialistes de la sécurité rapprochée. « Il faut dire que dans  RP Ltd and Co, je suis cofondateur. P signifie Priso et R c’est l’initiale de Rishi le nom de mon associé », nous explique-t-il. Deux centres de formation au Doukwan ont été ouverts dans les localités  mauriciennes Flic en Flac et Grand baie, des zones touristiques où vivent ou arrivent des personnes aisées.  

Richard « Zoé » Priso déclare que le Doukwan a été bien accueilli par les organisateurs des jeux olympiques pour enfants handicapés et défavorisés. Accueil tout aussi positif de la part de ceux qui pratiquent d’autres styles d’arts martiaux.  

Richard Doumbè Priso se réjouit de sa bonne fortune. Il y voit une bénédiction du Tout-Puissant. «Le chemin de l’homme sur terre est écrit d’avance  par le Créateur. Nous devons simplement jouer notre note et être en Harmonie. C’est  ce que fait le fondateur du Doukwan. Il faut dire que j’ai longtemps proposé cette discipline a la hiérarchie de nos forces armées. Mais on m’a répondu : « qui est votre parrain.. On va vous appeler.. Cela fait 6 ans. Zéro coup de fil… Raison pour laquelle je suis allé proposer mon expertise ailleurs », dit celui qui se ressource au bercail depuis le 11 mai 2019 avant de retrouver son nouveau port d’attache.

Le Doukwan a été reconnu et homologué en juin 2007. Soit 5 ans après sa naissance. C’est un mélange de toutes les expérimentations qu’a connues son fondateur. Sur le plan étymologique, Doukwan signifie en langue Duala « l’art martial de Doumbè de Kwanè ». Doumbè qui est le nom d’origine de Me Priso et « Kwanè » qui est son village Bonakwanè situé dans le canton Akwa (arrondissement de Douala 1er). En gros, Doukwan signifie la « philosophie de Doumbè de Kwanè ». Des disciples de Richard Doumbè Priso vulgarisent sa discipline en Europe. Celle-ci est intégrée dans les Fédérations de karaté et de kung-fu Wushu comme « discipline affinitaire ».

Pierre Arnaud Ntchapda

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