Icône du football algérien, Rabah Madjer est actuellement en terre égyptienne en tant que l’un des ambassadeurs de la CAN 2019. Il a profité de sa présence pour accorder une interview au site de la CAF.
Dans cet entretien, il a loué l’organisation de la compétition par les égyptiens et est revenu sur l’élargissement de la CAN à 24 et sur l’évolution du football africain.
« La cérémonie d’ouverture a été excellente ! Nos frères égyptiens savent très bien ce qu’ils font sur un tel événement organisé en si peu de temps. Les grandes équipes comme le Cameroun, Nigeria, Algérie, Tunisie, Maroc, Sénégal ou Côte d’Ivoire sont là. La concurrence sera rude face à l’Egypte qui veut gagner le trophée à domicile« , a-t-il déclaré.
Pour Madjer, c’est une bonne chose d’élargir le nombre d’équipes mais l’inconvénient est le changement du calendrier de janvier-février à juin-juillet : « C’est une bonne chose de donner l’opportunité à des pays comme Madagascar de se qualifier et cette équipe prouve actuellement sa valeur. Il y a aussi le Burundi et la Mauritanie. Le seul inconvénient c’est la chaleur, qui va poser des problèmes à certaines équipes avec l’accumulation des matches, notamment les équipes maghrébines. Notre ennemi, c’est toujours la chaleur. Nous ne sommes jamais parvenus à nous imposer en dehors de chez nous »
« Avant, les sélections africaines étaient composées de joueurs formés localement car ils n’avaient pas la possibilité de jouer en Europe. C’était la force des équipes nationales dans les années 1970 et 1980 de s’appuyer sur des joueurs locaux. C’était le cas lorsque l’Algérie a perdu la finale de la CAN face au Nigeria. Idem lorsque nous avons gagné la CAN à Alger en 1990, sauf Oudjani et moi-même. L’arrêt Bosman a tout changé. Aujourd’hui, en Europe, on peut avoir des équipes avec onze joueurs étrangers. C’est une force pour les joueurs africains qui font le bonheur de tous les clubs européens » a-t-il conclu.
Pour rappel, Madjer, a gagné la CAN 1990 avec les Fennecs d’Algérie et la Ligue des Champions avec le FC Porto en 1987. Il est l’auteur du but marqué sur talonnade dénommé « La Madjer » qui est devenu usuel dans le football.
