Mondial U17: Pour l’Afrique, cest (déjà) fini au Brésil !

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Désillusion pour le continent au Mondial U17, Brésil 2019. Dès la deuxième semaine, plus de formations africaines alors que la compétition n’entame que vendredi les quarts de finale.

Le Sénégal, dernière équipe encore en lice a été sorti mercredi en huitièmes de finale par l’Espagne. Auparavant, le Nigeria et l’Angola n’ont pas résisté à la fougure de jeunes Coréens et Néerlandais. Plus inquiétant encore, l’élimination précoce, dès la phase de groupes, des champions d’Afrique, le Cameroun. Des Lions qui ont enregistré 0 victoire en 3 matchs, encaissant 6 buts pour 1 marqué.

Ce n’était pas mieux avec les U20 !

« Catastrophique pour le Cameroun. Mais mérité et attendu au vu de leur façon de gérer la formation et leur façon d’appréhender les sélections avant les compétitions de jeunes. Le Nigeria décevant au vu de ce qu’ils nous avaient habitués par le passé. Les Angolais et les Sénégalais, c’est très encourageant pour la suite. Beaucoup de talentueux espoirs« , analyse à notre micro Raoul Savoy, ancien sélectionneur de la Centrafrique.

Youssouph Dabi, sélectionneur des U20 du Sénégal relative l’échec africain: « c’est déjà bien pour ces garçons de découvrir ce genre de compétitions très tôt. Ça leur permettra ainsi qu’à leurs entraîneurs et sélectionneurs de voir ce qui se fait de meilleur dans le monde et de continuer leur apprentissage« .

Contrairement aux éditions précédentes, l’Afrique ne verra donc pas les quarts de finale d’une compétition où elle détient le plus grand nombre de trophées dont 5 pour le Nigeria notamment.

Repartir sur de bonnes bases

Par ailleurs, cette année déjà, lors du Mondial U20, Pologne 2019, l’Afrique n’était pas non plus très en vue. Avec une élimination en quarts de finale pour le Sénégal et le Mali. « En Afrique nous nous focalisons parfois trop sur la gagne chez les petites catégories alors que l’essence même de ces tranches d’âges (U15-U16-U17-U18-U19-U20) c’est la formation et qui dit formation dit apprentissage. Je pense qu’il faut surtout faire en sorte que ces garçons puissent devenir de très bons footballeurs mais surtout de meilleurs hommes parce qu’ils ne réussiront pas tous dans le football. Et qu’il y’ait un suivi pour que nos sélections A puissent être constitués avec une base de ces jeunes qui font ces campagnes« , temporise Savoy.

La débâcle de l’Afrique au Mondial U17, Brésil 2019 trouve sa source à plusieurs niveaux. D’abord le réveil des Européens. « De manière générale, on note que les efforts fait par les pays européens dans la post-formation paie maintenant. Dès que les choses sérieuses commencent, on sent déjà un fort professionnalisme », ajoute Savoy.

Pour conclure, notre interlocuteur donne des pistes de solutions au continent: « Il faut noter aussi que la fuite des talents a fait du mal. Beaucoup de joueurs africains intégrèrent très jeune des centres de formation européens. Ils sont ensuite motivés à prendre la nationalité du pays d’accueil. Sans compter tous ces binationaux qui hésitent à rejoindre le pays de leurs parents. Ils attendent de voir si entre 20 et 25 ans ils peuvent percer. Si non, ils se tournez alors vers leurs origines. Les fédérations doivent tenter de « fidéliser » leurs jeunes espoirs dès les sélections de jeunes. Pas attendre qu’ils soient en âge de jouer en « A »« .


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