Le Regard de la Rédaction : (par Yves de Fréau) Ahmad Ahmad, un condamné qui proteste



Il n’est ni saint, encore moins Jésus, ce condamné muet à qui les hommes ont fait subir tout. De l’humiliation jusqu’à la crucifixion. Ahmad Ahmad, lui, n’est qu’un humain. Un homme, fait de chair et d’os. Puis de sang. Le président de la CAF, suspendu pour 5 ans, par la Commission d’éthique indépendante de la FIFA, a attendu 24 heures, puis, a réagi ! Il conteste « fermement » cette condamnation.

Ces deux informations liées à la CAF, faut-il le dire, perturbent sérieusement la quiétude des hommes, femmes et les peuples, traditionnellement attachés au football africain. Celui-ci, vient de prendre un sérieux coup qui risque de ralentir les réformes entreprises jusque-là par son président. Et même si la nouvelle de la sanction de ce dernier, sur le coup, n’a pas provoqué une onde de choc, elle n’avait pas semblé étonner les observateurs d’ici et d’ailleurs. Il était question d’une accusation de détournement de fonds, et il fallait forcément attendre la réaction du supposé « banni » pour s’en émouvoir ou non.

A présent qu’un appel de M. Ahmad Ahmad est fait devant le Tribunal arbitral du sport, qui conteste cette décision « incompréhensible et choquante », l’heure devrait être à la redistribution des cartes. Etant donné que le recours est assorti d’ « une demande d’effet suspensif, afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad, et lui permettre de mener campagne en vue de sa réélection de la présidence de la CAF ».

De quatre candidats, retenus pour la course au pouvoir à la tête de la CAF, on pourra peut-être à l’avenir, aller à cinq,  si… L’on peut toujours penser qu’il est bien loin, le 12 mars 2021, date programmée pour la 42e Assemblée Générale Ordinaire de la CAF. La vérité, c’est que c’est seulement demain. Et donc, la FIFA, la CAF et le TAS, n’ont que peu de temps, pour rendre la « maison » propre, installer tables et chaises, afin de bien accueillir les invités à cette AGO.

Le compte à rebours, a déjà commencé pour 4 postulants à la succession de M. Ahmad Ahmad. Quatre dignes personnalités, le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya, l’Ivoirien Jacques Anouma et le Sud-Africain Patrice Motsepe, qui n’ont aucune raison d’attendre leur ancien patron, avant d’aborder la dégustation des mets. Et même si leur gout dépendra de la suite, à donner par le TAS au dossier « Ahmad Ahmad », il est certain que ce ne sera plus celui attendu par les 4 premiers invités précédemment annoncés.

Surtout que pour sa défense, le président à moitié banni,  « conteste la sanction qui a été prononcée », pour le fait que, « au-delà de son cas, c’est l’autodétermination du football en Afrique qui est attaqué ». Difficile, quand on est attaché à cette Afrique de ne pas être ému par ces derniers mots de l’ancien professeur de l’éducation physique et sportive.

 

 


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