Le Regard (par Yves de Fréau) : Le Ghana s’offre un sacre au Bénin et un ticket pour la Mauritanie



« Réaliste ». C’est par ce terme simple que le Regard de la Rédaction d’Africa Top Sports, définit le sacre des U20 ghanéens au Tournoi de l’UFOA B, disputé la dernière fois au Bénin. Deux fois finalistes (2001 et 2013) de la CAN, et trois fois vainqueurs (1993, 1999 et 2009), les U20 du Ghana, victorieux également de la Coupe du monde la même année (2009), semblent décidés à mettre fin à la fin de l’an 2020, à une disette de plus d’une dizaine d’années. En remportant le week-end dernier le tournoi de l’Ufoa B, qualificatif pour la CAN Mauritanie 2021 de leur catégorie, aux dépens des jeunes Etalons du Burkina-Faso. Ces jeunes Ghanéens lancent en passant, un message à toute la planète sportive…

Le retour à la lumière des Black Starlettes

Un message assez clair : leur retour à la lumière, bien que vêtus un peu moins de leur brillance d’antan. Mais toutefois heureusement de leur étoile noire qui a toujours fait la fierté du peuple ghanéen. Le fait est que pour avoir à Porto-Novo, le grade de demi-finalistes, il a seulement suffi pour les Black Starlettes de triompher au premier tour, des juniors nigérians, 1-0. Tant pis, si ensuite, ils se sont faits battre par la Côte d’Ivoire sur le même score !

Arrivés dans le carré d’As aussi, il leur a fallu en venir aux tirs au but, pour pouvoir se débarrasser de l’étreinte accrocheuse de leurs adversaires nigériens, 0-0 à l’issue du temps réglementaire. Puis un jeu de…loterie qui se termine par 5 tirs au but à 3, qui a fait lever les bras vers le ciel aux U20 ghanéens, comme pour le remercier de son fidèle accompagnement.

En effet, les  Black Starlettes, conduits par Evans Augustine Adotey, avant même l’entame de la compétition, semblent être guidés par une sorte de baraka, qui a fini par les faire triompher. Signe que quand l’audace s’allie à la chance en football, le moindre geste peut mener très loin. Une victoire sur le Niger à l’issue d’une séance de tirs au but, et le Ghana se retrouve avec ses pieds et sa tête, déjà en Mauritanie. Ce passeport en poche, le rêve d’un 4e sacre en Coupe d’Afrique des Nations, s’offre aux jeunes Ghanéens, qui y sont allés au Bénin, en allure de souverain comme on le dit.

Une finale disputée après seulement un but marqué

La finale, en effet, qui ouvre ses bras aux poulains d’Adotey, ils la doivent d’abord, au tirage au sort qui les met dans un groupe constitué de 3 formations nationales. Ce qui leur vaudra de ne disputer que deux rencontres au premier tour. D’emblée, leur victoire sur le Nigéria après son nul contre la Côte d’Ivoire, les propulse en demi-finale. Les Black Starlettes, tout au long de leur parcours au Bénin, n’ont donc été poussés dans leur dernier retranchement que par les jeunes Ména lors des demi-finales. Ils sont arrivés néanmoins à s’en tirer non moins sans difficultés, en en appelant à leur adresse. Tout court !

En finale, le Ghana qui n’est pas arrivé durant le tournoi à inscrire plus d’un but dans une rencontre, a attendu cette ultime journée de la compétition, pour le faire. Revenant au score (1-1), par l’entremise de Daniel Afriyé (40e), suite à l’ouverture du score du jeune Etalon Kouamé Jean Fiacre Botué (16e). Pour enfin donner le coup de grâce à moins d’un quart d’heure de la fin. Une œuvre de Percious Boah qui fait retrouver au Ghana un peu de sa fierté égarée chez ses jeunes.

Déjà, à l’issue de sa demi-finale gagnante, M. Evans Augustine Adotey, en déclarant à l’issue du triomphe de ses ouailles qui les qualifie directement pour la CAN que « cette qualification n’est qu’une étape », mesure à notre avis, très bien ce à quoi il faisait allusion. Le Ghana, une fois qu’il retrouve chez ses tendres représentants, la lumière, risque de bouleverser la carte du monde et plein d’idées reçues. C’est vrai qu’il s’est éclipsé durant 11 longues années, loin des abords du podium du continent. Sans doute que l’heure a sonné pour un retour au sommet, qui sait ?

D’abord, dans la zone Ufoa B, ensuite sur le continent, à partir de janvier 2021, et pourquoi pas, dans le monde et sous les traditionnels grands projecteurs ? La réponse à cette question, pourrait se retrouver en Mauritanie identique au son de cloche entendu au Bénin, à la condition que l’édifice mis en place par le staff technique ghanéen soit suivi d’effet balle au pied. Pour ensuite filer sur le continent comme le fait toute bonne étoile.

 

 

 


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