La Chronique de Yves de Fréau : La Mauritanie, évincée de « sa » CAN, la tradition africaine continue

La Mauritanie


L’éviction à l’issue du premier tour, de la Mauritanie de « sa » CAN des U20, fait penser à la retouche de certaines pratiques et préjugés sur le continent depuis les années des indépendances. Les Mourabitounes juniors, interdits de jouer le reste de la compétition sur leur propre sol, par le Cameroun et l’Ouganda, n’ont pu dépasser ce cap. Ils ne devraient s’en prendre à personne d’autre qu’à leurs propres faiblesses et turpitudes. Car, on n’organise pas sa propre CAN des U20, en battant seulement le Mozambique, le pire des élèves de la classe, en plus ! On se rappelle, les 12 premières éditions de la CAN des séniors, qui ont inscrit à leurs palmarès, des noms de vainqueurs, comme la République arabe unie, l’Ethiopie, le Soudan… Tout simplement parce que ces pays ont eu la chance de l’organiser. Depuis, les choses ont changé et évolué dans le sens qu’il faut. Et, on en parle ces derniers temps, dans presque tous les Casinos, dont le Casino en ligne France 2021.

Un significatif changement de mentalités par rapport aux idées reçues

Que les mentalités ont changé vraiment sur notre continent ! Avant, un pays en Afrique, ne pouvait dépenser pour une si grande et noble compétition, sans vouloir chercher à aller plus loin qu’un simple premier tour. Abriter ces types de challenge, était synonyme d’une participation au moins aux demi-finales. Les 50 dernières années, semblent briser ces traditions, et même, récemment en 2000, le Ghana et le Nigéria qui ont conjointement organisé la CAN, ont vu impuissants, l’Egypte faire main basse sur la couronne. Le Mali, qui a organisé celle de l’an 2002 a sévèrement été corrigé par le Cameroun en demi-finale (0-3) ; lequel, en a été vainqueur finalement aux tirs au but, devant le Sénégal. En 2004, la Tunisie tout en renouant avec la tradition de pays organisateur vainqueur, a juste fait de passer la main à l’Egypte. Difficilement dominatrice d’une Côte d’Ivoire, bien malheureuse lors des séances de tirs au but, l’Egypte représente pour l’histoire avant 2019 seulement, le dernier grand pays du football à organiser jusque-là, la CAN et à la gagner. C’était en 2006, justement.

Car, ni le Ghana en 2008, ni l’Angola en 2010, encore moins, le Gabon et la Guinée Equatoriale, co-organisateurs en 2012, n’ont pas eu à sentir l’odeur de la finale. Tout comme l’Afrique du Sud en 2013, la Guinée Equatoriale en 2015, le Gabon en 2017, et même la grande et fière Egypte, tout dernièrement en 2019 ! C’est là-même au pays des Pharaons, dont les rêves ont été emportés par les Fennecs d’Algérie, que le monde sportif africain a définitivement tout compris. L’Afrique n’a jamais été la même que celle qui faisait triompher des pays comme le Soudan ! Finies donc, toutes ces anciennes idées reçues ! Fini le favoritisme, véritable caractéristique du pays qui recevait !

13 éditions de CAN des cadets (U17) et un seul pays organisateur vainqueur : la Gambie

Au niveau des cadets (U17), et en 13 éditions, seule la Gambie en tant que pays organisateur, l’a remportée en 2005. Ce qui dénote des difficultés coutumières auxquelles font face ces Nations qui organisent, tout autant que leurs sélections respectives. Chez les juniors (U20), l’organisation d’une phase finale n’a réellement vu le jour qu’en 1991 en Egypte. Soit, 12 années, après le début de cette compétition. Pour l’histoire, on rappellera juste, que la CAN des U20, est créée en 1979, et oppose d’abord les sélections nationales de cette catégorie, en aller et retour, jusqu’à la finale. Cette formule, revue par la CAF, a proposé une phase finale organisée par un pays en 1991.

Cette année, et pour une première phase finale de cette CAN, c’est le pays organisateur, l’Egypte qui en sort vainqueur. Déjà couronnés en 1981, les jeunes Pharaons offrent à leur pays, l’occasion d’un joyeux et historique 10e anniversaire d’un second triomphe dans cette compétition. Par la suite, celle-ci va fuir le pays organisateur, durant 3 bonnes éditions (1993-1995 et 1997), avant de s’offrir au Ghana en 1999. Les Black Stalletes, en vérité n’avaient ouvert et fermé (vite fait) qu’une parenthèse. Et depuis le triomphe du Ghana en tant que pays organisateur de la CAN des U20, en 1999, c’est en 2017 soit 18 années plus tard, que la Zambie a su remettre le disque. Puis c’était fini. Du moins jusqu’à ce jour où la Mauritanie aussi vient de dire, « au revoir et à la prochaine », au monde sportif africain. Ceci, de la même manière que le Niger, passé à la trappe, lui aussi, lors de la précédente, en 2019.

Le début des quarts de finale des U20 ce jeudi 23 février et l’annonce des Groupes de la CAN des cadets (U17)

Les quarts de finales débutent ce jeudi, à  Nouakchott, au Stade Olympique, tout comme au Stade Cheikha Ould Boïdiyé. Le premier, entre le Cameroun et l’Ouganda ; et le second, entre le Maroc et la Tunisie. Le lendemain, offre à Nouadhibou, un quart de finale (Burkina-Faso-Ouganda), qui se disputera  au Stade Municipal et l’autre (Centrafrique-Gambie), prévu au Stade Olympique de Nouakchott. Tous ces duels se feront sans le pays organisateur, tout prêt mais si loin… Comme s’il n’était pas du tout concerné. C’est pourtant toujours en Mauritanie que ça se passe. Et quand au niveau de la CAN des séniors même, on sait déjà que depuis plus de trois décennies, après que l’Algérie a pu le faire en 1990, aucun autre pays, à part la Tunisie en  2004, n’a pu organiser et gagner le Graal à domicile. Même l’Egypte, traditionnellement souveraine à domicile, était passée à côté en 2019.

Quand on vous disait que l’Afrique du football, n’est plus la même ! Et qu’en plus, elle continue de se battre pour sa jeunesse. Aussitôt, le rideau se fermera le 4 mars prochain, sur les juniors en Mauritanie, que leurs cadets vont prendre le relaie au Maroc. A partir du 13 mars 2021, la CAF, très active, semble retrouver très vite le temps perdu, à cause de la vilaine pandémie à Coronavirus. Le tirage, effectué ce mercredi 24 février 2021, offre au continent une CAN U17, avec une certaine particularité : le passage de 8 à 12 équipes, décidé par la Confédération Africaine du Football. Avec pour Groupe A, le Maroc, l’Ouganda, la Zambie, et la Cote d’Ivoire. Le Groupe B est composé du Nigeria, de la Tanzanie, de l’Algérie et du Congo ; tandis que le Groupe C, case le Cameroun, le Sénégal, le Mali, et l’Afrique du Sud. Vive le football africain et sa jeunesse !

 

 

 

 

 

 

 


Articles récents