Claude Le Roy : Le technicien français avait pour mission de qualifier le Togo pour la CAN, mais…



Même si la durée du contrat n’a pas été dévoilée, la grande information à retenir est que le technicien français ait rempilé avec les Eperviers… On était au lendemain de l’Assemblée ordinaire et élective de la Fédération Togolaise de Football, tenue le 25 janvier 2020, à Kara, ville située au nord du Togo. Les travaux de cette Assemblée, venaient de le plébisciter pour un second mandat. Et cette déclaration est bien sure du président réélu, Guy Akpovy, aux micros de nos confrères de RFI : « Je l’affirme, le contrat de Claude Leroy a été renouvelé avec des conditions bien-sûres. Il faudrait qu’il nous qualifie pour la CAN 2021 et le mondial 2022 ».

A présent qu’il a lamentablement échoué de remplir le premier objectif, Claude Le Roy, peut-il réussir le second et qualifier le Togo pour la Coupe du monde ? La question est si simple. Sa réponse risque cependant d’être variée et bien entendue, en même temps qu’elle oblige à ressortir beaucoup de manquements relatifs aux fonctionnements du « sorcier blanc », tel qu’il était surnommé sur le continent, aux heures lointaines de sa gloire…

Les autorités togolaises, devraient reconnaitre que Claude Le Roy, né le 6 février 1948, doit être âgé actuellement de plus de 73 ans, et avait naturellement eu ses pages de gloire. Ecrites en Afrique évidemment entre 1986 et 2008. Il devait titiller à l’époque, ses 38e et 60e années. La période idéale pour une réelle émancipation empreinte d’une excellente maitrise technique et tactique pour un entraineur de football. Mais, le même homme était presque vidé de ses propres contenus et s’apprêtait à prendre sa retraite, lorsque les dirigeants togolais, l’ont sollicité. Claude Le Roy, venait de boucler en ce mois d’avril 2016, ses 68 années de vie !

Ce fut en vérité, pour le technicien français, une aubaine jamais soupçonnée au soir de sa vie… Un cadeau plus qu’une invite à travailler ! La vie lui devait ça quand même, après plus de trente (30) années à trainer sur le continent tant de fatigue et de sueur ! Ses premières astuces, pour cacher ses limites ont été de bluffer ses employeurs par le terme « reconstruction ». Et après 5 années passées au Togo, il lui arrive encore d’utiliser ce terme…consacré. Et les conséquences de son fonctionnement sont de voir la sélection togolaise, absente aussi bien de la CAN 2019 que de celle prochaine au Cameroun. Les Eperviers du Togo, entrainés par Claude Le Roy, n’ont pu s’extirper d’un groupe composé par l’Egypte, le Kenya et les Comores.

Faut-il vraiment pour le Togo, de continuer avec Claude Le Roy ?

L’interrogation de l’heure est ceci : A présent qu’il a lamentablement échoué de remplir le premier objectif, Claude Le Roy, peut-il réussir le second et qualifier le Togo pour la Coupe du monde ? Cette question doit inviter les Togolais, à se référer plutôt à la rencontre livrée par les Eperviers devant les Cœlacanthes, le jeudi 25 mars 2021, lors de la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2021 !

Dans ce match sans enjeu, l’Afrique pensait que pour cette fois, l’équipe togolaise allait se libérer et lui offrir ses plus belles apparences. En plus, il était question d’éléments puisés pour la plupart de la sélection locale et jumelés avec d’autres un peu plus rodés. Ce qui a donné en début de match, une telle composition :  Yao Djehani Nguissan (GK),  Bilal Moussa, Klousseh Agbozo, Kangnivi Ama Tchoutchoui, Djene Dakonam (C), Richard Yendoutie Nane, Henritse Eninful, Ihlas Bebou, Marouf Tchakei, Abou-Samiou Tchatakora, Yayra Josue Doke. Ce groupe ne manque pas d’allure.

Mais, confiné dans un système propre à Claude Le Roy, elle en a manquée, faisant la démonstration d’un football invisible et difficile à lire, face à un adversaire dominateur, dont le pays (les Comores), n’est affilié à la FIFA que seulement depuis…2005. Et là, l’histoire retient que ce sont malheureusement les Comores qui ont éliminé le Togo de cette CAN, d’abord, en le dominant chez lui au stade de Kégué (1-0)…ensuite en lui résistant à Moroni (0-0).

Loin d’exposer sur cette page innocente, le bilan de l’ensemble des matchs disputés par Claude Le Roy depuis qu’il est sélectionneur du Togo (ce qui le condamnerait implacablement), il serait cependant judicieux de rappeler les trois adversaires des Eperviers, dans leur groupe de la première phase des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 : Sénégal, Congo et Namibie. En principe, ça pourrait passer, si seulement le Togo avait commencé par réfléchir sur l’après Le Roy. Malheureusement, ce n’est pas le cas !

Et, à l’interrogation initiale, Claude Le Roy, peut-il réussir le second objectif et qualifier le Togo pour la Coupe du monde ?, l’Afrique peut donc aisément répondre par le négatif. Dans ce cas, il revient aux membres de la FTF (Fédération Togolaise de Football), de se poser la même question ou de se rappeler seulement ce que leur président disait au soir de sa réélection à Kara : « Je l’affirme, le contrat de Claude Leroy a été renouvelé avec des conditions bien-sûres. Il faudrait qu’il nous qualifie pour la CAN 2021 et le mondial 2022 ».

Yves de Fréau


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