La Chronique de Yves de Fréau : A nous les représentants d’Afrique pour les barrages de la CM !



Un premier saut en Afrique de l’ouest où le Togo dont la sélection en état de pourriture avancé et détruite par l’ancien technicien français Claude Le Roy, tente doucement de se relever. Son successeur Paolo Duarte, conscient du chaos qu’il venait d’hériter, évoquait lors de sa première conférence de presse, à son arrivée à Lomé en août dernier, une reconstruction. Et une grande envie de changer beaucoup de choses, de renouveler l’équipe, de progresser dans l’avenir, tout en satisfaisant les supporters et fans des Eperviers. Il demandait de la patience, par-dessus-tout ! Depuis, un petit temps s’est écoulé…un, deux mois…une défaite face à la Namibie, à Lomé, un nul devant le Congo, ajouté à un succès des Eperviers à Brazzaville. Et revoilà les Lions, de retour au stade de Kégué !

Comment le Togo, s’est-il laissé flouer par Claude Le Roy ?

Le sélectionneur Paolo Duarte, venait de boucler ses trois premiers mois à Lomé, et le temps de recevoir les Lions de la Terrenga au stade de Kégué, il passe de l’étape de reconstruction, à sa nouvelle façon de voir les choses : « Il faut jouer et regarder dans les yeux du Sénégal pour faire plaisir au public. Et aussi montrer aux Sénégalais que nous méritions plus que ce que nous avions produit au match aller. C’est un challenge de jouer contre une équipe forte comme le Sénégal. Notre objectif est de tout faire pour gagner ». Depuis plus de 5 années, le football togolais, du moins les Eperviers, sous leur sorcier blanc CLR, n’ont plus osé regarder dans les yeux du moindre adversaire. Le seul langage du technicien français, se limitait aux éloges des adversaires. Tout le contraire du Portugais.

Et par sa pensée, sa philosophie positive et sa foi en ses poulains, il sort en douce le Togo de son abîme. Un résultat nul, 1-1, face à la formation numéro 1 du continent, considéré par le président de la Fédération Togolaise de Football, comme une victoire, ça encourage tout un groupe. Le Colonel Guy Akpovy, président de la FTF (Togo), offrait des ailes supplémentaires aux Eperviers, sans le dire. Et voilà, la Namibie qui s’écroule un peu plus de 72 heures, après, à domicile ! Il y a de quoi dire que 5 années et plus, accordées au sorcier blanc français, ce fut réellement suicidaire, pour la sélection togolaise. Et les Sénégalais, qui savaient qu’une contreperformance, face aux Eperviers, lors de leur match de 5e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, serait carrément mal vue. Et diminuerait sérieusement leur aura et le respect que toute l’Afrique voue, aux Lions de la Terrenga.

Premier pays, en Afrique de l’ouest, à se qualifier pour ces barrages, le Sénégal, peut compter, avec lui, le Mali et le Ghana. Aigles et Black Star, situés dans la même zone que les Lions de la Terrenga, qui n’ont eu pratiquement pas les mêmes soucis. Comme pour dire que l’Afrique reste le continent des folles bizarreries. En effet, pour des lauriers, en faveur, de l’équipe malienne, qui a terminé en tête du Groupe E devant l’Ouganda, le Kenya et le Rwanda, sans pour autant, disputer une seule rencontre à domicile, les Aigles sont remerciés, à l’envers. Des problèmes de primes, à la place des bouquets de fleurs ! Tout le Mali, était si médusé qu’il a fallu pour le manager de l’équipe, Fousséni Diawara, de calmer le jeu, soulignant que, « C’est vrai, il y a eu des soucis au niveau des primes lors du rassemblement, c’est un fait. Les joueurs ont exprimé certains points. Mais c’est en train de rentrer dans l’ordre et malgré tout cela, ils sont restés professionnels et ont fait leur travail. Maintenant, il faut travailler pour que tout cela rentre dans l’ordre…

La commission de discipline de la CAF, appelée à siéger…au moment où le Maghreb jubile

Pour le troisième occupant de l’Afrique de l’ouest, l’heureux admis dans le cercle fermé, des barragistes, c’est le Ghana. Le Black Star a des soucis identiques à ceux des Léopards de la RDC. Ces deux parties, appelées à la barre par la CAF, après des correspondances reçues, de la part des Sud-Africains et des Béninois, doivent s’expliquer. Deux plaintes, et les mêmes accusations, face à leur échec respectif, lors de la 6e journée des qualifications, pour les barrages. Naturellement, la Fédération Sud-Africaine de Football a porté plainte, au niveau de la FIFA, et c’est à ce même niveau que la Fédération Béninoise de Football, s’est également plainte. Les deux pays, évoquent des irrégularités, au cours de leur rencontre, l’un, le Ghana vainqueur, face, à l’Afrique du Sud, et l’autre, le Bénin, qui a courbé l’échine, devant la RDC. L’Afrique, attend le délai du 23 novembre 2021, tel qu’indiqué par la FIFA, pour l’examen et les décisions, prises par rapport, à sa commission de discipline.

Le Nigéria, autre pays de l’Afrique de l’ouest, n’a eu de réels soucis qu’aux abords des barrages. Beaucoup de sérénité, durant les 4 premières journées des éliminatoires, et voilà les Super Eagles, qui bloquent et qui titubent. Pour avoir réalisé une très bonne connerie, lors de la 5e journée, face à l’inoffensive Centrafrique, 0-1, le Nigéria a failli se retrouver les pieds, dans le tapis. Il a tremblé à Lagos, mais n’a pas craqué, face au Cap-Vert. Les Super Eagles ont arraché le précieux point nécessaire. Juste, pour être à…sa place ! Celui du Cap Vert… Ce surprenant pays, résidant de la même zone.

Ainsi, on peut comprendre que la RDC, bien qu’elle se retrouve parmi les équipes du dernier tour qualificatif, pour la Coupe du monde Qatar 2022, n’y est pas entièrement. Du moins, avant le 23 novembre de l’an 2021. Pour le reste, l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie, tous du Maghreb, ont déjà connu le bonheur intime  d’une Coupe du monde. Chose qu’allègrement, partage le Cameroun, qui ne pouvait ne pas être, de ces barrages. La conscience retrouvée des Lions Indomptables, et leurs griffes renaissantes, face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, privent un ancien mondialiste des barrages. Et à l’heure de les disputer, en mars 2022, 5 pays, parmi les 10 heureux, devront sécher leurs larmes, tout en regrettant, « on y était presque ». La loi du football peut être impitoyable, naturellement !


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