Mohamed Magassouba (Mali) : « Si nous pouvons gagner la CAN grâce à des penaltys…Allons-y »

Journaliste sportif rédacteur à Africa Top Sports. Amoureux de tous les sports, le football en l'occurrence. Passionné du micro, j'ai débuté le journalisme en 2012.




Le Mali s’est disposé de la Mauritanie (2-0) ce jeudi 20 janvier et termine premier du groupe F avec 7 points. Après cette rencontre, l’entraineur malien Mohamed Magassouba était face aux journalistes dont notre envoyée spéciale Dounia Mesli.

 

Journaliste – Votre équipe sort avec une victoire et finit en tête de poule, faites nous un petit bilan de la rencontre de ce soir et la compétition jusqu’à ce jour.

C’est vrai que cette compétition est très relevée. On a fait une très belle entame contre la Tunisie, le gros cylindré du football africain, ensuite accroché par la Gambie qui l’est également, très accrocheuse, tenace et véloce. Et aujourd’hui nous terminons devant la Mauritanie, qui est une très belle équipe également et cherchait à terminer sur une très bonne note naturellement. Pour nous la compétition, nous avons toujours géré tous les matchs avec le même état d’esprit et on se met en tête que tous les matchs se valent parce que gagner chaque match, donne toujours 3 points et aucun match ne donne 6. Nous sommes partis sur ces calculs pour négocier les matchs et finir aujourd’hui en tête de notre groupe. Je dirai tout simplement félicitations aux gars et je leur prie de bien vouloir continuer pour pouvoir faire honneur à notre pays.

Journaliste – C’est la deuxième fois que le Cameroun organise cette compétition. La dernière fois il y a 50 ans et l’équipe malienne était arrivée en finale, est-ce que cette réussite de 1972 vous donne une inspiration pour faire mieux cette année ?

Comme vous le savez naturellement, tout pays, tout entraineur, tout joueur rêve de rempoter une CAN donc, nous remercions les aînés de cette époque qui ont emmené le Mali jusqu’en finale et qui ont prouvé que notre pays est un pays de football et aujourd’hui leurs enfants sont sur leurs pas, petit à petit ils sont en train d’avancer, ils sont en train de faire leur chemin, nous restons très concentrés, déterminés pour aller jusqu’au bout et si possible marquer notre histoire et qu’elle soit la plus belle, en décrochant notre étoile sur la terre camerounaise.

Journaliste –félicitations d’avoir donné le sourire au peuple malien, vous avez franchi la première étape qu’est les huitièmes de finale, premier objectif atteint mais  vous avez des difficultés au niveau de l’attaque, quelles sont les stratégies que vous allez mettre en place pour pouvoir marquer plus car vous marquez plus sur penalty.

Les penaltys font partis des buts. Si l’attaque n’était pas tonitruante il n’y aura pas de penalty, c’est parce que l’attaque veut marquer qu’ils y’a des occasions de penalty, les penaltys font partie des efforts de l’attaque et je ne sais quelle considération on peut faire du football si les penaltys n’étaient pas comptés dans les efforts des attaquants. Parmi eux si nous pouvons gagner la CAN grâce à des penaltys… Allons-y  !!!

Journaliste – Selon vous, qu’est-ce qui a été déterminant dans cette victoire contre la Mauritanie ?

Tout était pris en considération, on a fait belle entame mais malheureusement accroché par la Gambie et on voulait prouver que nous sommes plus méritants que ça. Donc laver un peu l’échec que nous avons subi contre la Gambie et terminer contre la Mauritanie en gagnant mais gagner et convaincre. Et encore félicitations aux joueurs.

Journaliste – Au vu de l’histoire du football malien et du parcours que vous avez entamé, est-ce que vous assumez votre rôle de favori ?

De toutes façons dans cette CAN, Vous avez constaté que toutes les Nations se battent et tout le monde est favori …nous assumons notre rôle et nous travaillons pour y arriver.

Journaliste – Est ce que c’était important de terminer premier du groupe et éviter le Nigeria ? Est-ce que vous êtes content de jouer contre la Guinée équatoriale en huitième de finale ?

Écoutez je crois que la philosophie, l’esprit de notre équipe n’est pas de voir qui que ce soit comme grande ou petite nation, nous avons vaincu cela dans le football malien. Si vous voulez gagner une CAN, il faut vaincre et convaincre, il faut s’affirmer. Il n’y a qu’un seul ballon pour 2 équipes. Aussi longtemps que nous resterons dans nos valeurs nous irons loin.

Journaliste – Dans cette compétition, certains sélectionneurs ont parlé des états de la pelouse et des cas covid, qu’en est-il de votre côté ?

C’est vrai le cas de covid, ça s’est manifesté chez nous déjà lors des préparations avec 12 cas chez nous, donc ça été un handicap que tout le monde a surmonté l’arrivée tardive des professionnels et c’est un facteur qu’il faut prendre en compte. Les équipes qui sont à ossature professionnelle n’ont pas vraiment eu le temps de se préparer comme il le fallait. Mais l’élément qu’il faut éviter c’est la covid et nous prions.

Journaliste – Avant le début de la compétition il  y avait un mini feuilleton sur le retour de Yves bissouma, quel jugement faites-vous sur sa prestation et son retour en sélection ?

Nous avons une philosophie de base fondamentale, il est de retour et il s’est intégré dans le collectif. Le mali a besoin de tous ses fils valeureux pour que nous puissions atteindre nos objectifs.

Journaliste – Vous avez cumulé en moyenne à prêt de 400 passes…aujourd’hui ça a été le cas, d’où est ce que ça vous vient, est-ce l’ADN ? Doumbia homme du match or il n’a pas joué la saison dernière en club en France à Reims et vous le faite joué et il répond, qu’est ce qui s’est passé pour que pour lui mettez en jeu ?

Chaque entraîneur a ses propres tactiques et sa conception…tout comme l’entraîneur en club qui l’utilise a aussi ses plans tactiques. Chaque entraîneur se bat pour faire avec sa philosophie et arriver à instaurer et gagner ou échouer avec donc ; c’est un choix délibéré qu’il joue avec. Aussi longtemps que je serai là il jouerait avec moi. Parlant de l’ADN, Salif Keita a été le premier ballon d’Or africain. Et il vit jusqu’à présent. Et le mali produit des talents donc ça peut être aussi l’ADN et il faut une organisation simplement. Il faut commencer par la base avant de construire le haut. C’est le secret.

Propos recueillis par la journaliste, Dounia MESLI , Twitter : https://twitter.com/Mesli_Dounia


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Alfred ZIKPI
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