Kamou Malo (Burkina Faso): « Nous allons faire un match sérieux »



Bien que déterminé à l’emporter dimanche face au Gabon, le sélectionneur des Etalons Kamou Malo préfère rester prudent et ne pas se laisser endormir par la récente victoire de ses joueurs sur leur futur adversaire en match amical.  

Journaliste –  Comment appréhendez-vous le huitième de finale de demain contre le Gabon ?

C’est un très bon match. C’est quand même un match à élimination directe qui va se résumer à nulle autre histoire. Ce n’est pas un match de groupe, c’est un match à élimination directe où il faut un vainqueur. Nous nous préparons pour cela. Nous savons qu’il faut gagner ou il faut partir.

Journaliste – Etes-vous sous pression ?

Oui j’ai la pression, mais j’appelle cela la bonne pression. Un coach sans pression à la veille d’un match doit se considérer comme en vacances. Le match de demain est très important. Nous avons envie de faire un résultat.  C’est normal que nous ayons ce stress qui nous accompagne habituellement, que nous ayons cette pression qui nous pousse en tout  cas à nous transcender.

Journaliste – Votre fils Patrick a joué juste le premier match et après il n’ a plus joué. Est-ce une sanction  ou un choix tactique ? Vous n’avez pas beaucoup changé votre onze entrant. Juste des petits changements à la mi-temps. Est-ce que vous ne pensez pas qu’il y aura un peu de manque de fraicheur de la part de joueurs ?

Patrick est  un joueur comme tous les autres. Je n’ai pas aimé le mot « fils ». C’est un joueur qui est en sélection comme tous les autres joueurs.  S’il mérite de jouer, il jouera. Le premier match, vous l‘avez si bien dit, il y avait  de la place pour lui et il a joué. Ce n’est pas qu’il a mal joué. Dans ma tête celui qui mérite de démarrer est revenu. Raison pour laquelle il est sur le banc.  C’est tout. C e n’est pas une sanction. Je ne vois pas pourquoi je l’aurais sanctionné. Quant aux différents changements, je ne suis pas très adepte des bouleversements. Ne vous inquiétez pas, lorsque nous allons sentir qu’il faut apporter de la fraîcheur nous le ferons.

Journaliste – Vous vous êtes qualifié en terminant deuxièmes de votre poule derrière le Cameroun. Etes- vous satisfait de la performance de votre équipe ?  Que faut-il améliorer chez vos joueurs ?

Je suis satisfait parce que nous sommes qualifiés. C’était l’objectif premier. Il y a bien sûr des choses à améliorer. Une équipe est constamment en compétition,  se remet en cause constamment afin de trouver sa vitesse de croisière et même pendant  cette vitesse de croisière, s’améliorer. Nous sommes conscients qu’il y a des choses à régler.

Journaliste – Vous affrontez une équipe que vous avez battue en match de préparation. Est-ce que c’est un avantage psychologique. ?

Je ne vois pas les choses comme cela. Un match amical reste un match amical. Le contexte n’est pas le même. Je pense plutôt que ce match pourrait nous amener dans un faux confort. Alors nous sommes conscients qu’il n’est pas très représentatif pour nous. Ce match contre le Gabon n’est pas un match référence pour nous. Le match de demain est un match officiel, c’est un huitième de finale de la Coupe d’Afrique. Le contexte change. C’est sûr que la  présence des Gabonais va changer.

Journaliste – Comment allez-vous entamer le match de demain ?

Je ne suis pas très friand de venir en conférence  de presse dire comment je vais jouer. Faisons l’économie de la situation. Sachez seulement que demain, nous allons faire un match sérieux et nous savons qu’à la fin du match, nous devons être qualifiés. C’est ce que nous sommes venus chercher.

 

Propos recueillis par notre correspondant au Cameroun, Pierre Arnaud NTCHAPDA

 


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