Kamou Malo (Burkina Faso) : ‘’Nous sommes heureux de l’issue du match’’




Après la qualification de son équipe en quart de finale de la CAN 2021, le sélectionneur du Burkina Faso a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse d’après-match. Kamou Malo s’est dit très satisfait de la performance de ses poulains même s’il y a encore du travail à faire.

 

Journaliste : Félicitations pour la qualification en quart de finale. Que ce fut compliqué, on a l’impression que le Burkina aurait pu tuer le match pendant le temps réglementaire, puis pendant la prolongation, et même pendant la séance des tirs au but. Qu’est-ce que vous retenez de cette rencontre un peu folle ?

Kamou Malo : Oui merci, une rencontre pas un peu…dans la gestion des émotions ce n’est pas facile. Nous avons effectivement eu l’opportunité de tuer le match bien avant, mais c’est le foot, tout peut arriver. On pouvait perdre ce match ce soir, par exemple aux tirs au but, et on aurait crié au scandale, ça c’est tout le charme du football. Quand on vient au football il faut s’attendre à vivre ces émotions fortes, alors nous sommes heureux de l’issue du match, ça il faut le dire, parce que nous avions un adversaire qui a joué grandement ses chances, même quand elle était diminuée sur le plan numérique, elle est restée sur ses appuis, et c’est ce qu’il faut retenir.

 

Journaliste : Je vous ai trouvé moins bien à onze contre dix paradoxalement, vous avez été je pense légèrement supérieurs quand vous étiez à 11 contre 11, j’ai eu l’impression que vos joueurs étaient tétanisés, qu’est ce qui s’est passé dans leurs têtes ?

Kamou Malo : ça je le mets toujours dans la gestion des émotions, ce n’est pas le seul match. Si vous prenez le match contre l’Ethiopie, ça été à peu près le même scenario. Quand on mène au score on devient un peu frileux, c’est le stress. Parce que quand vous prenez cet effectif, beaucoup découvre la CAN cette année, nous allons continuer à travailler, nous n’allons pas être prétentieux. Mais nous sommes là, nous sommes une équipe en devenir, je pense que ces garçons, moi je retiendrai le mérite. En quart de finale ça sera plus intense que ça. Je pense que cette victoire va nous mettre dans une situation de confiance.

 

Journaliste : Je voudrais savoir ce que vous pensez de la prestation de Dango Ouattara ?

Kamou Malo : Je dois dire que j’étais un peu déçu du fait que ce garçon n’ai pas pas pu prendre part au premier match contre le Cameroun, alors que dans notre préparation, c’est le garçon sur lequel je comptais énormément sur le front de l’attaque. Malheureusement à un moment donné, le Covid est passé par là. Aujourd’hui c’est avec beaucoup de problème que j’ai eu ce garçon. Et tenir la dragée haute face à des joueurs plus chevronnés, j’allais dire peut-être en âge, mais le garçon a prouvé que la valeur n’attend point le nombre d’années. Alors je suis très heureux pour ce petit. Nous allons simplement veiller à ce qu’il garde la tête sur les épaules, surtout les pieds sur terre.

 

Journaliste : Est-ce que votre équipe est capable de tenir ce rythme jusqu’en finale ?

Kamou Malo : C’est l’ADN du football burkinabè, nous sommes une équipe de transition, ça il faut le reconnaitre. Mais nous n’allons pas changer notre identité, nous allons continuer à jouer, ce n’est qu’à ce prix que les garçons vont grandir. Je pense que nous avons un effectif de 28 joueurs, vous allez peut-être découvrir d’autres talents dans les matchs à venir. Alors je ne me fais pas fixation. je pense qu’arriver à ce niveau de la compétition avec cette équipe, je pense que les garçons sont à féliciter.

 

Journaliste : Au niveau des huitièmes de finale, quelle analyse faites-vous des prestations des sélectionneurs africains à cette CAN ?

Kamou Malo : Je ne vais me faire une fixation sur la couleur de peau parce que ce n’est pas le lieu d’en parler. Ce que ça nous donne comme leçons, il faut que les dirigeants africains fassent confiance à l’expertise locale. Parce que dans tous les cas c’est à ce rythme qu’on va se développer. Je connais des pays où l’équipe nationale, ils ne sortent jamais de leur nationalité. Alors pourquoi nous n’allons pas copier cela, il ne faut pas que l’Afrique soit la chasse gardée de quelqu’un.

 

Propos receuillis par la journaliste Dounia Mesli, https://twitter.com/Mesli_Dounia

 

 

 

 


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