CAN 2021 – Antonio Conceiçao (Coach du Cameroun) : « L’Egypte a réussi à contrôler nos capacités offensives »

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Présent en conférence de presse, après l’élimination du Cameroun par l’Egypte ce jeudi en demi-finale de la CAN 2021, Antonio Conceiçao n’a pas caché sa déception. Dans son échange avec la presse, le sélectionneur des Lions Indomptables est revenu sur cette rencontre et n’a pas manqué d’évoquer les raisons pour lesquelles le Cameroun n’a pas pu battre l’Egypte dans le match. Le technicien portugais s’est par ailleurs projeté sur la petite finale qui opposera son équipe au Burkina Faso, samedi.

Journaliste – Coach, quels sont vos sentiments après cette défaite ?

Pendant 90 minutes, l’équipe a bien joué et a cherché à marquer un but. Mais on a eu plus de trois à quatre occasions, sans pouvoir marquer. En deuxième mi-temps, on a commencé à avoir des déséquilibres, au niveau du jeu et de la fatigue, au niveau des joueurs. Nous sommes tristes comme tous les 27 millions Camerounais. Mais c’est le football. Mon équipe a essayé, mais l’Egypte a réussi à contrôler nos capacités offensives et les a contrées. C’est pourquoi, nous avons été contraints aux tirs au but. C’est la dure réalité du sport, mais c’est le sport.

Journaliste – En première mi-temps, vous étiez très dominateurs en jouant très vite. Pourquoi n’avez-vous pas pu continuer à la faire après ? Est-ce dû à la fatigue ou est-ce le changement de l’Egypte, qui vous a empêché d’utiliser la vitesse pour les déséquilibrer.

Pendant la mi-temps, l’Egypte a changé de stratégie. Ils ont changé des joueurs en milieu de terrain pour contrer la pression que nous faisons sur eux. Ce qui fait qu’au début de la deuxième mi-temps, nous étions un peu désorganisés. Mais on a repris le contrôle du jeu après, mais la fatigue aussi a joué contre nous. La vérité est qu’on a joué presqu’avec la même équipe, depuis le début et un match de ce niveau, avec autant d’intensité a laissé place à la fatigue à un moment. Nous avons bien joué en première mi-temps, et si nous en avions profité pour marquer un but, la physionomie du match aurait changé. Voilà la situation.

Journaliste – Je voudrais surtout revenir sur la séance de tirs au but. Avec les trois tirs au but ratés, est-ce que cela a été travaillé à l’entraînement. Comment pouvez-vous expliquer les ratés de Moukoudi, Lea Siliki et Njie ?

A la fin des entraînement, nous faisons toujours des séances de pénalty auxquelles tous les joueurs participent. Nous l’avons toujours fait, pas seulement pendant cette CAN. Il y a des joueurs, qui sont très forts dedans mais ont été remplacés avant les séances de tirs au but. En somme, tous s’entraînent à cela. Mais après tout, ils sont des êtres humains, et ils ont joué un très grand match. Nous devons nous sentir fiers de l’équipe que nous avons eue au cours de cette compétition, même si nous n’avons pas réussi à aller jusqu’en finale malheureusement.

Journaliste – Coach, on a constaté qu’en deuxième mi-temps, vous avez fait entrer Bassogog, alors que Choupo-Moting est resté sur le banc. Comment expliquez-vous ce choix ?

Choupo-Moting est un joueur qui joue en milieu de terrain. Et on avait déjà fait sortir trois joueurs et en prévision des tirs au but, il fallait prendre certaines dispositions. Donc on avait besoin d’un joueur frais pour continuer à dynamiser l’équipe. Aboubakar avait des difficultés pour continuer jusqu’aux prolongations donc on a opté pour Bassogog au cas où on devrait jouer les prolongations.

Journaliste – Coach, que pensez-vous du match pour la troisième place ?

Il est très difficile en ce moment de remonter le moral des joueurs, après cette défaite. On a 24 à 48 heures pour que l’équipe récupère. Sur le plan émotionnel, ce n’est pas facile après une élimination comme celle-ci. Il va falloir donc, remonter le moral de nos joueurs. Mais nous ferons tout pour faire une bonne prestation et avoir la troisième place.

Journaliste – Coach, est-ce que vous n’avez pas l’impression que vous êtes vous même le problème de l’équipe du Cameroun ?

Vous avez parlé avec beaucoup d’émotions, mais moi je vais y aller de façon rationnelle. Je ne suis pas d’accord avec votre analyse. En plus, rater un pénalty, ça peut arriver à tous les joueurs.

Propos recueillis par Jacques Pekemsi, envoyé spéciale d’Africa Top Sports à Yaoundé


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