CAN 2021 – Kamou Malo (coach du Burkina Faso) : « Je suis triste tout simplement »

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Le Burkina Faso a perdu ce samedi son match de la 3 éme place de la CAN 2021 contre le Cameroun. Alors que les Étalons menaient par 3-0, ils se sont fait rejoindre dans les 20 dernières minutes par les Lions Indomptables. Ils vont sombré  finalement dans les séances de tirs au but. Frustré et consterné par le scénario du match, Kamou Malo, le sélectionneur burkinabé s’est prononcé sur le parcours de son équipe durant le tournoi et sur bien d’autres questions en conférence de presse d’après match.

 

Journaliste – Quel enseignement vous tirez de cette partie plaisante ?

Ma tristesse me noue la voix parce que c’est difficile à expliquer après avoir mené au score 3-0 et se faire rattraper et se faire coiffer sur le fil. Dans le football ça n’arrive pas souvent même si ce sont des scénarios qui peuvent arriver. Le premier enseignement que je tire c’est que en football, rien est acquis d’avance. Alors je n’aime pas tirer des enseignements à chaud mais sachez que je suis triste tout simplement sinon on pourrait verser dans une situation regrettable et je préfère m’en tenir à ça pour le moment mais sachez que je suis triste.

Journaliste-Est ce que vous avez des nouvelles sur la blessure de votre gardien Farid Ouedraogo?

Nous attendons que les médecins nous donnent des informations précises sur sa situation. Il est actuellement avec eux donc nous attendons des informations mais nous souhaitons qu’il y ait plus de peur que de mal.

Journaliste – Dites nous c’est votre première CAN et après le match de ce soir,quel bilan faites vous vous -mêmes faites de votre parcours ?

C’est ma première CAN bien sûr. On découvre tout en même temps. Ce que je retiens c’est que durant ce parcours il y a eu de bonnes choses comme de mauvaises. A l’exemple de ce soir, c’est une mauvaise chose qui nous arrive. On aurait pu éviter ce qui s’est passé ce soir qui quelque part a assombri un peu notre parcours que je trouve excellent. Je dis souvent une chose, ce n’est pas une excuse pour notre jeunesse mais nous sommes toujours dans cet apprentissage puisque pour moi c’est une première CAN. je découvre la haute compétition en même temps  comme pour plusieurs joueurs et je pense qu’ils se sont aguerris au fil des expériences. Il n’y a pas meilleure expérience que lorsque vous vivez la situation. C’est le bilan que je tire pour le moment sinon je pense que le fait d’être dans le carré d’as de ce tournoi est une bonne chose puisque on ne s’attendait pas à ça. Mais aujourd’hui perdre après avoir mené trois à zéro franchement ça me rend malade et il y a de quoi se poser  des questions.

Journaliste – Vous avez dominé pleinement la première période, vos joueurs ont été exceptionnels mais en seconde période ça a été beaucoup plus difficile puisqu’il y a eu une prise de conscience des camerounais. Est ce que quand Vincent Aboubakar est rentré, vous n’avez pas senti que ça allait faire basculer le match ?

On l’a effectivement sentit. A mon avis à un moment donné quand Vincent est rentré on avait sentit qu’ils étaient passé à autre chose et que ça pouvait peser sur nous. Je pense que quand on analyse ce match je pense qu’on aurait peut être pu réagir bien avant. Alors cette réaction tardive nous a coûté et c’est ça aussi la dure loi du football

Journaliste – Comment pouvez-vous expliquer que c’est souvent en seconde période que le Burkina Faso sombre ?

Il y a plusieurs facteurs qui déterminent cette situation. Je suis conscient que ça pourrait être la fraîcheur physique et ça c’est le premier paramètre parce que nous n’avons pas beaucoup changé notre équipe et ça nous a peut-être joué un sale tour. Nous sommes conscients parce que nous savons aussi comment nous nous sommes préparés et nous allons tirer des enseignements pour le futur.

Propos recueillis par Dounia Mesli, envoyée spéciale d’Africa Top Sports à Yaoundé

 

 

 


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