CAN 2022 (Dames) – Nathalie Badate du Togo : « Faire d’une pierre deux coups en se qualifiant pour la Coupe du Monde »

Journaliste à Africa Top Sports Premier portail sportif Africain https://www.africatopsports.com




Le Togo participe à la Coupe d’Afrique des Nations féminine pour la première fois de son histoire. Avant le coup d’envoi de la compétition la semaine prochaine, la milieu de terrain et capitaine de la sélection togolaise, Nathalie Badate, qui joue pour l’équipe française du Tarascon FC, s’est entretenue en exclusivité avec le site anglais d’Africa Top Sports. Occasion pour elle d’évoquer la participation des Eperviers dame à la compétition.

Africa Top Sports : Bonjour Nathalie, comment allez-vous ?

Nathalie Badate : Super bien, j’espère que vous aussi et merci pour l’honneur à moi fait.

Vous venez de finir une première saison à l’extérieur, avec votre club de Tarascon ; comment avez-vous vécu cette expérience, vos impressions et statistiques.

Au début, le changement climatique m’a beaucoup dérangé. Il fallait s’adapter et faire ses marques rapidement. Après, ça s’est bien passé, avec l’enchaînement des matchs, je suis monté en puissance et j’ai pris mes marques. J’ai discuté 9 rencontres toutes compétitions confondues, j’ai marqué 7 buts et délivrés 7 passes décisives. C’était en gros, une belle expérience et une bonne première hors de mon pays. Maintenant, il va falloir faire plus. On va travailler dur pour y être.

Avez-vous atteint vos objectifs avec votre club et quels sont vos prochains défis en club?

Au vu des objectifs fixés par le club, oui, c’est atteint. On a bien terminé la saison et on a même fait la demi-finale de la coupe de France. Dans l’avenir, c’est de montée en Ligue 2 avec mon club, Tarascon, en étant performante, bien sûr.

D’autres clubs vous ont-ils abordés à la fin de la saison ?

Oui, il y a des contacts mais rien de précis jusqu’à présent. Pour le moment, je me concentre sur la CAN à venir et après, on saura ce qui se fera.

Vous êtes à quelques jours du début de la CAN Féminine que le Togo dispute pour la première fois de son histoire, avez-vous un peu de pression avant la compétition ?

La pression est normale dans le sport que nous pratiquons. Ça booste parfois et c’est le cas actuellement. Une pression positive où j’ai hâte d’y être pour tout donner pour mon pays.

Ça fait quoi d’être considérée comme des outsiders en allant dans cette CAN?

C’est une bonne chose. Ça veut dire qu’on peut surprendre. On va être beaucoup suivie puisqu’on joue contre les favoris. Ça ne peut que nous apporter de la visibilité si on fait de belles performances.

C’est quoi l’objectif du Togo pour sa première participation ?

On rêve grand. On veut faire d’une pierre deux coups en se qualifiant pour la Coupe du Monde. C’est compliqué certes mais, on peut le faire. Nous sommes déterminés. On va d’abord batailler dur pour sortir des poules et après, on verra.

Votre adversaire de groupe, le Cameroun, sera en amical contre la France ce samedi, match que vous allez suivre assurément. Avez-vous peur des Lionnes Indomptables ?

Oui, vu que c’est notre adversaire lors de la phase finale, on va suivre avec beaucoup d’attention cette rencontre pour détecter les forces et faiblesses de cette équipe. Après, un match, c’est un match avec ses réalités. Donc, pas de peur. On va bien se préparer et être bien dans la tête. Le reste sera fait sur le terrain.

Connaissez-vous vos deux autres adversaires (la Tunisie et la Zambie) ?

Avec le staff, on suit des vidéos de leur match pour connaître leur circuit préférentiel et se préparer en conséquence, donc, globalement, une idée sur chaque équipe. La Zambie a Barbara Badra connue de tous, donc, on a une idée, oui.

Il y a plus de joueuses locales dans le groupe du Togo. Est-ce un atout ou un handicap pour vous ?

Par rapport aux autres équipes, qui ont beaucoup d’expatriés comme le Cameroun, le Nigeria et autres, c’est peut-être un handicap mais en même temps un atout pour nous, puisqu’on a le mérite de mieux nous connaître, du coup ça nous profite. De plus, c’est aussi une opportunité d’attirer des clubs, parce qu’une chose est sûre, si les autres équipes ont autant d’expatriés, c’est lié à leur régularité dans les compétitions internationales.

Quel est votre rôle dans ce groupe en tant que capitaine ?

Primo, c’est de représenter l’équipe en tant que leader, une sorte de porte flambeau. Secondo, il s’agit pour moi de galvaniser la troupe, à être consciente de l’enjeu et de rester dans ses bottes pour ne pas divaguer sur le terrain. Tercio, des discours de motivation d’avant et après matchs font parties de quelques tâches que j’exerce, entre autres servir de pont entre le Staff, les dirigeants et nous joueuses. Au-delà de tout, je suis à l’écoute de tous.

Vos objectifs sur le plan individuel ?

Sur le plan personnel, j’aimerais rester dans la mémoire collective des uns et des autres à l’issue de cette compétition. J’aimerais surtout impacter positivement mon équipe, pourquoi des trophées, réussir à gagner des prix de joueuse des matchs ou du tournoi ; ça serait plaisant.

Propos recueillis par Aimé ATTI

 

 


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