[CAN 2022]- Pascal Sawadogo : « Tous les matches à venir sont des finales »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Alors que le Burkina affrontera ce mardi 5 juillet 2022, le Sénégal, l’équipe de Pascale Sawadogo et Charlotte Millogo se disent prêts à affronter cette rencontre avec un autre visage, autre que celui du match d’ouverture. C’était au cours de leur conférence de presse d’avant-match tenue, ce 4 juillet 2022, au Maroc. 

ATS- Journaliste : Parlez nous un peu de l’ambiance pré qui a suivi le premier match. Comment vous préparez votre seconde rencontre?

Coach : Ok. Bonjour après le premier match, immédiatement après le match, quand on est rentré à l’hôtel, on lisait la déception sur le visage des filles et même certaines personnes au sein du staff. Une fois quand nous étions à l’hôtel, le lendemain, les gens nous félicitaient, ils disaient qu’ on avait fait un bon match. Ils ont cru jusqu’au bout qu’on allait égaliser, et qu’on a marqué un but hors jeu et que c’était bon signe et de ne pas se décourager. Du coup, le moral à monter. Et hier aussi à l’entraînement on sentait l’envie avec le nouveau adversaire, donc l’ambiance elle est bonne.

ATS- Journaliste : Charlotte, comment est l’ambiance au sein du groupe et comment vous préparez psychiquement, mentalement et physiquement au prochain match?

Capitaine:  Bonjour à tous! Comme ce que le coach vient de lui dire après le match en ouverture, la déception se lisait sur le visage des uns et des autres. Mais hier, on a fait une séance d’entraînement en or. C’est vrai qu’on après pris une défaite au premier match  mais on va vite l’oublier puisqu’il y a un prochain match qui va se jouer demain dans la bonne ambiance. Hier, on a fait la séance comme d’habitude. Il y avait de l’ambiance dans le groupe  pourtant on est conscient qu’on doit aller chercher les trois points demain. Donc on continue dans la bonne ambiance pour aller chercher ces trois points.

ATS -Journaliste :Demain, vous allez affronter une équipe qui s’est imposée lors du premier match. Comment est ce que vous voyez cette rencontre de demain?

Coach: Bon, il faut se dire qu’à partir du moment où on a perdu le premier match, tous les autres matches commencent à devenir comme une finale. Je prends ce match avec le même état d’esprit seulement que maintenant je peux sortir du stade par une victoire. Je crois que l’état d’esprit, il est bon, le premier match aussi. J’ai appris beaucoup de choses et beaucoup d’enseignements. Je crois que si tout va bien demain, on aura pas beaucoup de problèmes.

ATS- Journaliste : Est ce que vous continuez à penser que vous avez un coup à jouer, que vous avez tout à fait le niveau pour franchir le premier tour?

Capitaine: Depuis hier soir, les deux équipes sont rentrées en compétition. On a eu l’occasion de suivre le match. Il y a le niveau également et au sein des deux équipes, nous également. Comme l’a si bien dit, notre objectif ce sont les trois premiers points. Demain, on va aller à fond jouer pour avoir ces deux essais, six points en un puisqu’on doit les affronter les deux équipes.

Coach : Ce sont des  systèmes qui marchent beaucoup sur le terrain. L’Ouganda a pratiquement beaucoup d’assurance dans les passes, dans les contrôles. Le Sénégal possède partiellement une brèche dans le camp adverse. On a essayé de regarder et puis là, ce n’est plus pareil. Mais je pense qu’il faut être modeste et maintenir le même rythme  que la deuxième mi-temps du match passé, si on maintient la pression et on élève un peu le niveau de jeu préconisé dans la redéfinition des deux équipes. Je pense qu’elles sont à notre portée.

ATS- Journaliste : Vous avez découvert la compétition lors du premier match contre le Maroc. Vous êtes venue avec des appréhensions. Vous vous dites Maintenant, c’est peut être possible de faire quelque chose au lieu de venir faire peut être une première participation honorable?

Capitaine :  C’est notre première participation à cette phase finale de la CAN. Là, nous venions pour une participation. Mais s’il y a des places à prendre, nous n’allons pas hésiter. Puisque voyant les deux équipes jouer, ils nous ont dit Bon, on peut aller, on peut faire quelque chose dans cette CAN là. Donc s’il y a des points à prendre, si nous avons l’opportunité de prendre ce point là, nous n’allons pas hésiter.

ATS- Journaliste: Juste votre adversaire, le Sénégal. Vous avez eu quand même une journée de plus de récupération par rapport à votre adversaire. Est ce que vous pensez que cela peut vous avantager?

Coach : Le football n’est pas une science exacte. Mais  concernant la récupération, moi je pense que ça doit pas trop compter. Peut être, elles sont premiers de la poule. Elles ont aussi deux buts d’avance. Je me dis qu’elles vont venir jouer à la prudence aussi. C’est à nous maintenant de profiter les moments faibles de l’adversaire pour voir si dans la récupération à ce stade de la compétition on peut faire mieux. Le préparateur physique, est là avec ses soins aussi.

ATS-Journaliste : Coach, vous allez jouer contre le Sénégal un derby. Est ce que ça ne sera pas une pression supplémentaire? D’autant plus que vous risquez de vous risquez de sortir en cas de défaite?

Coach : Le football, c’est un sport de pression. Il n’y a pas de pression supplémentaire. Au contraire, on connaît bien les enjeux. Et puis, s’il y a 90 minutes, on a le temps de l’observer, revenir et cadrer. Et j’ai suivi le match hier. Il y avait moins de supporteurs, donc moins de bruit. On se dit que nos voix vont davantage apporter pour les cadrer et replacer les joueuses. Parce que le match d’ouverture, c’est presqu’au four à pain. On ne nous entendait pas. On n’a jamais joué dans une telle atmosphère. Le public était un peu squelettique au Burkina. Donc pour nous, la pression, elle, est constante. Mais j’ai dit souvent aux filles c’est pas passé à la pression qu’on ne fait pas bien jouer. Il faut maintenant arriver à transformer cette pression et motivation. Mettre tout le monde, même au niveau. Tout le monde joue avec la pression. Maintenant, il faut arriver à la convertir, dire ce pourquoi on est venu, voilà, car par moment, aller plus vite à un certain moment. Mais j’ai toujours vécu tout le temps avec la pression. Mais on va quand même on va travailler à transformer ça, la motivation.

ATS-Journaliste :  Et ce que vous avez l’impression que ce n’est peut être plus le cas que dans d’autres pays d’Afrique qu’il faut en gros avoir de bons résultats pour prouver par après tout, le football, c’est pour tout le monde et pas juste pour les garçons?

Capitaine: Je suis bon chez nous, au Burkina, c’est après notre qualification que les gens ont commencé à savoir qu’il y avait des filles qui jouaient réellement au football. Je me dis si on fait une bonne participation ici à cette CAN là, les parents vont commencer à laisser les filles jouer au football, les libérer, puisque comme on dit chez nous, en tout cas, la majorité disent que le football, c’est un sport pour les hommes, non pas pour les filles. Ils préfèrent laisser la fille faire les travaux ménagères que de partir sur un terrain de foot s’exprimer.

Dounia Mesli Journaliste-Reporter Africa Top Sports

 


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