[CAN 2022] – Quart de finale (Afrique du Sud) : Desiree Ellis, « Nous allons faire de notre mieux »



Avant leur match des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine 2022 contre la Tunisie, la sélectionneuse de l’Afrique du Sud Desiree Ellis et la milieu de terrain Thalea Smidt se sont exprimées en conférence de presse ce mercredi après-midi.

La partie démarre demain à 20h GMT au Stade Moulay Abdallah de Rabat au Maroc.

Journaliste : comment se passent les préparations pour ce match ?

Desiree Ellis : Nous avons eu quelques jours entre les matchs. Alors nous essayons toujours de nous assurer de ne pas mettre de pression sur les joueuses. Je pense que nous allons faire de notre mieux pour entamer la deuxième partie du tournoi.

Journaliste : comment se passe le tournoi de votre côté ?

Thalea Smidt : Le fait que je sois de cette équipe et d’être dans cette compétition est très important pour moi. C’est aussi très important pour nous tous d’arriver à ce niveau de la compétition. Nous allons essayer d’atteindre les demi-finales. Nous allons nous concentrer sur les quarts de finale, nous allons aborder chaque match l’un après l’autre.

Journaliste : vos féminines peuvent se qualifier demain à la Coupe du Monde et également tenter de remporter leur premier titre, est-ce de la pression positive ou négative à l’heure actuelle ?

Desiree Ellis : L’un de nos objectifs après notre qualification pour cette compétition et après nos préparatifs, c’est d’être qualifiés pour les quarts de finale. C’est déjà réalisé. Nous prenons chaque match de façon différente, l’un après l’autre. Notre premier objectif c’est de s’assurer que tout se passe bien. Nous attendons ce match et nous essayons de déstresser les joueuses. Elles sont prêtes pour n’importe quelle éventualité. Nous avons nos planifications déjà mises en place et nous allons jouer. Nous allons déployer nos efforts, nous examinons déjà le match et des joueuses de la Tunisie. Et comme je viens de le dire et je le répète, nous ne sous-estimons jamais une équipe ou un match.

Journaliste : donnez-nous quelques informations sur vos blessures et l’état général de votre équipe.

Desiree Ellis : Concernant la situation de Covid, notre équipe de prise en charge, malheureusement je ne peux pas vous donner des informations actualisées. Nous avons sélectionné des joueuses et nous n’avons pas à l’idée que cela puisse arriver les entraînements se sont déroulés de manière fluide hier et puis nous entendons les résultats concernant les analyses pour le Covid-19 et j’essaie toujours de faire en sorte que mes joueuses soient toujours en bonne forme.

Journaliste : vous avez une jeune joueuse (Noxolo Cesane, 21 ans) qui est sortie du lot lors du premier match, mais on ne la voit plus très performante. Pourquoi ?

Desiree Ellis : On a toujours des joueuses qui sortent du lot et qui donnent des nouvelles performances. Effectivement notre joueuse dont vous parlez à parcouru beaucoup de distance et nous avons constaté qu’elle a reculé dans ses performances. Mais je crois que nous allons essayer de faire de notre mieux lors du match de demain. Nous allons essayer de l’avoir avec notre équipe. Sincèrement l’état d’esprit n’a pas changé nous savons l’influence de cette joueuse sur notre équipe alors elle nous a demandé de continuer notre travail et c’est ce que nous faisons. Nous allons continuer de réaliser notre objectif.

Journaliste : vous avez réalisé un exploit historique en qualifiant l’Afrique du Sud pour la Coupe du Monde 2018, point qu’est-ce que cela représente pour vous au niveau personnel et au niveau de l’équipe ?

Desiree Ellis : Le plus important c’est que notre objectif c’est toujours l’objectif d’équipe. Il faut réaliser cet objectif avec succès. Après la qualification pour la Coupe du monde c’était effectivement un moment historique, il y a eu quelques défenses mais il faut toujours continuer à fournir l’effort. La qualification pour cette CAN, la qualification pour la Coupe du monde c’était cela notre objectif, et cela n’a pas changé. La plupart de logeuse sort la plupart de nos joueuses ont bien exploré leur talent à la Coupe du monde. Nos joueuses ont également accumulé beaucoup d’expérience à l’extérieur de notre pays, elles ont plusieurs expériences qu’elles ont acquises dans d’autres clubs. Oui beaucoup de personnes sont déjà en train de parler de la Coupe du monde 2023. Nous réalisons nos rêves et nous sommes en train de mettre beaucoup de sourires sur beaucoup de visages en Afrique du Sud.

Journaliste : est-ce que vous avez eu un moment pour réfléchir à votre carrière? Vous êtes maintenant une entraîneuse légendaire. Pouvez-vous nous parler de ce chemin que vous avez parcouru ?

Desiree Ellis : Il ne s’agit pas uniquement de moi. Il s’agit d’abord de l’équipe. Il s’agit de la victoire de toute l’équipe. Je crois que la transition du statut de l’ex joueuse vers celui d’entraîneur je crois que c’est une expérience intéressante. Je crois que je suis encore à mes débuts en football féminin. Je crois que je vais beaucoup apprendre de beaucoup de personnes présentes dans cette compétition. Je peux même apprendre de l’équipe technique, des directeurs techniques. Quand j’essaie de réfléchir à ma carrière je suis impressionnée par cette accumulation d’expérience, par l’effort déployer par le département technique, les joueuses, alors je pourrais pas être une entraîneuse sans l’équipe. C’est une corrélation entre la performance de l’équipe et celle de l’entraîneur parce que la victoire ou l’échec de l’un dépend de l’autre. La clé de la victoire est donc une bonne communication entre l’entraîneur et les joueuses, l’équipe. Le succès n’est pas uniquement le mien mais celui des joueuses aussi, du département technique et de toutes les autres personnes qui travaillent autour de l’équipe. Je crois que c’est une valeur ajoutée dans ma carrière.

Journaliste : vous avez perdu un de vos coéquipiers Thembi Kgatlana, comment appréhendez-vous ce quart et avez-vous peur de cette équipe de la Tunisie ?

Thalea Smidt : Nous avons de la compassion envers Thembi. Nous sommes conscientes de son importance dans l’équipe. Maintenant, malgré le manque de notre joueuse nous essayons toujours d’être solidaires. Je crois que c’est peut-être l’opportunité pour d’autres joueuses de prendre sa place. Chaque joueuse a cette envie de rejoindre l’équipe. C’est une perte colossale mais je crois qu’en tant qu’équipe nous ne devons pas faiblir après une perte. Nous savons tous que le match de demain c’est pour la qualification de la Coupe du monde féminine 2023. Je ne vais pas dire que j’ai peur de l’équipe tunisienne. Mais je peux dire que nous ne sous-estimons aucune équipe. Nous allons essayer de faire le maximum. Nous allons pratiquer et mettre en place ce que l’équipe technique va nous dire.

Journaliste : vous avez perdu beaucoup d’opportunités lors des deux derniers matchs, avez-vous corrigé cela ?

Desiree Ellis : Nous allons essayer de convertir toutes les occasions qu’on aura. Effectivement nos attaquantes doivent se concentrer sur l’application de la stratégie donc je crois que le problème n’est pas de n’avoir pas créer d’opportunités mais de ne pas avoir saisi ces occasions ouvertes sur le terrain. Donc j’ai essayé de leur montrer l’importance de cela. Nous savons que beaucoup de nos joueuses évoluent dans des clubs et cette expérience suivie de leur propre perception de la balle sont accompagnées d’un travail pour qu’on puisse saisir ses occasions sur le terrain. Nous avons discuté de ces occasions que nous devons saisir.

Journaliste : est-ce que les déplacements d’une ville à une autre vous affectent ?

Desiree Ellis : Durant la compétition nous savons tous qu’il faut parfois voyager. Donc se déplacer d’une ville à une autre et je crois que l’équipe a déjà l’habitude de faire cela. Peut-être qu’il n’y aura pas d’impact sur l’ensemble. Pour nous il faut qu’on gagne. Donc nous allons exécuter nos plans et saisir les opportunités.

Propos recueillis par Dounia Mesli depuis Rabat.


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