CAN 2022 – Desiree Ellis pourra-t-elle rafler le premier trophée de l’Afrique du Sud ?



Inspirante et inébranlable, la coach des Banyana Banyana, Desiree Ellis – à la tête de l’équipe féminine de l’Afrique du Sud depuis 2016 – a réussi pour la deuxième édition consécutive à qualifier sa nation en finale de Coupe d’Afrique des Nations. Récemment élue meilleure coach du continent aux CAF Awards 2022, la technicienne aspire à remporter ce trophée qui a échappé à l’Afrique du Sud lors de trois finales.

 

Favori de la compétition, l’Afrique du Sud, n’a pas eu le groupe le plus facile avec le Nigeria – tenant du titre – ou encore la surprenante équipe du Botswana. Malgré cela, les joueuses de Desiree Ellis sont parvenues à remporter leur trois matches de groupe, avant de s’imposer 1-0 en quart face à la Tunisie, puis 1-0 contre la redoutable équipe de Zambie en demi-finale.

Après avoir perdu Thembi Kgatlana sur blessure lors du match face au Botswana, l’équipe à su se remobiliser grâce à sa capitaine courage, Refiloe Jane ou encore l’expérimentée Janine Van Wyk, qui a du distiller quelques conseils forts importants dans ce genre de compétition internationale.

Malgré le traumatisme de la défaite en 2018, avec cette défaite aux tirs au but face au Nigeria, la coach – qui a pris les rênes de l’équipe en 2016, après la deuxième participation aux Jeux Olympiques de l’Afrique du Sud – avait réussi à qualifier pour la première fois de l’histoire du pays, les Banyana Banyana en Coupe du Monde. Durant ce mondial en France, l’Afrique du Sud va d’abord surprendre la Roja, avant de s’incliner en seconde période 3-1, et essuyer des défaites contre la Chine puis l’Allemagne. « Je ne pense pas que les gens aient vu notre vraie qualité au tournoi », a expliqué Ellis à ce sujet.

Aujourd’hui, l’équipe sud-africaine est revenue de l’arrière fort de ces précédentes expériences : « Après la Coupe du monde en France, nous avons eu tellement de joueuses qui ont obtenu des contrats à l’étranger et cela donne une opportunité non seulement à ces joueuses mais aussi aux autres du groupe. » dixit Desiree Ellis.

La native du Cap a joué dans plusieurs équipes en Afrique du Sud et est brièvement passée en Angleterre, avant de rentrer chez elle pour jouer avec l’équipe féminine des Spurs au Cap, qu’elle fonde en 1991. Pour la coach, sa plus grande volonté est « d’amener le football féminin en Afrique du Sud à un niveau différent. »

Lorsque l’Afrique du Sud a abandonné sa politique d’apartheid au début des années 1990, elle a participé à des essais avec l’équipe nationale et a finalement disputé le premier match international de l’Afrique du Sud contre le Swaziland (devenu Eswatini, ndlr) en mai 1993. À l’âge de 38 ans, elle a mené l’Afrique du Sud à la deuxième place du Championnat d’Afrique féminin de 2000, ancienne appellation de la Coupe des Nations.

Elle prend sa retraite peu après avoir mené les Banyana Banyana à la Coupe COSAFA 2002. Au cours de cette carrière de joueuse, elle a récolté une foule de récompenses en reconnaissance non seulement de ses progrès sportifs, mais aussi de son importance dans le contexte social de la reconstruction du pays : « Les distinctions individuelles viennent avec le succès de l’équipe. » avait-elle tenu à rappeler.

Ce soir, l’Afrique du Sud disputera certainement l’un des matches les plus importants de son histoire, la quatrième finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Sera-t-elle la bonne ? Avant ce match crucial, la coach s’est exprimée aux journalistes : « Elles veulent vraiment ce trophée […]  je leur ai dit d’être prêtes pour la dernière ligne droite. C’est leur jour pour briller. L’atmosphère va être absorbante à cause du public local, mais j’ai toute confiance en mes joueuses, elles ramèneront le trophée en Afrique du Sud. Il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire à ce stade, à part les motiver, les concentrer et respecter notre plan de jeu. », a déclaré Ellis.

Avec un jeu rapide et construit, les Banyana Banyana ont de sérieux arguments cette année encore pour rafler le titre de champion d’Afrique, mais la tâche s’annonce plus tendue, puisque la coach et ses joueuses devront faire face au pays hôte, qui s’est révélé lors de cette CAN !


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