CAN 2022 : Reynald Pedros, artisan des Lionnes de l’Atlas !



Arrivé à la tête de l’équipe féminine en décembre 2020 en vue de préparer les Lionnes de l’Atlas à l’échéance de la CAN 2022 à domicile, et de les qualifier pour la Coupe du Monde 2023, Reynald Pedros a relevé les défis avec brio en qualifiant les Marocaines pour le mondial et en accédant à la première finale du Maroc, en éliminant le mastodonte de la compétition, le Nigeria, en demi-finale (1-1, 5-4 Tab). 

 

Premier français à la tête de l’équipe féminine du Maroc, le technicien, ancien footballeur professionnel et international tricolore, a tout raflé avec l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais (entre 2017 et 2019, ndlr). Si le club de Lyon était à son apogée à son arrivée et avant qu’il ne le quitte, Reynald Pedros a pu découvrir et obtenir ses premiers galons à la tête d’une équipe féminine. Une expérience riche et qui est sans commune mesure prolifique aujourd’hui à l’équipe marocaine, depuis son arrivée. 

Avant Reynald Pedros, ce sont deux femmes, une coach locale, ancienne internationale marocaine et une ancienne internationale américaine qui avaient posé les premiers jalons de cette équipe féminine. Lamia Boumehdi – qui a fait quelques matches avec la A – en charge de l’équipe féminine U17, qu’elle accompagnera jusqu’en U20 et avec qui elle remportera la médaille de bronze aux Jeux Africains en 2019, à Rabat. Ainsi que Kelly Lindsey, nommée directrice du football féminin en début d’année 2020, mais qui aura la charge de l’équipe féminine également jusqu’à la nomination de Reynald Pedros.

Fort de ce renouveau, la Fédération Royale Marocaine de Football ne lésine pas sur son investissement et pour se qualifier à la Coupe du Monde 2023, décide d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations féminines chez elle. Le 15 janvier 2021, le Maroc est officiellement pays hôte de la compétition, un tournoi qui se jouera pour la première entre 12 équipes (8 nations par le passé). Deux villes (Casablanca et Rabat) et trois stades sont choisis pour accueillir la compétition, composée par le Maroc, le Togo, la Zambie, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Botswana, le Sénégal, le Burundi, le Burkina Faso, la Tunisie, l’Ouganda et le Cameroun !

 

Une ascension fulgurante 

 

Sorties leaders de leur groupe à l’issue de la phase de poules, les Lionnes de l’Atlas, emmenées par leur capitaine émérite, Ghizlane Chebbak, sont montées crescendo en puissance, jusqu’à s’imposer en quart de finale face au Botswana (2-1), puis face au Nigeria – tenant du titre et 11 fois champion de la CAN sur 13 éditions – aux tirs au but (5-4) après avoir réussi à égaliser dans le cours du match en seconde période, tout juste après l’ouverture du score nigériane, réduit à dix (48e) puis à neuf (71e) (1-1).

Des résultats peu surprenant en soi, au vu de la qualité de cette équipe féminine marocaine, notamment au milieu de terrain et en attaque, avec l’intrépide Fatima Tagnaout, la technique Sanaa Mssoudy, la capitaine imperturbable Ghizlane Chebbak ou encore les binationales et expérimentées, Salma Amani, Elodie Nakkach et Nesryne El Chad ! Un groupe complet, avec des joueuses qui ont su se préparer et lever ce complexe d’infériorité vis à vis des autres nations africaines, puisque c’est la première équipe nord-africaine à se qualifier en Coupe du Monde et en finale de CAN.

Véritable artisan de cette métamorphose, Reynald Pedros a su révéler tout le potentiel de ses joueuses et apporter une vraie cohésion dans le groupe, avec des automatismes et une vraie identité de jeu. Une révélation qu’il faudra à présent confirmer en finale de cette Coupe d’Afrique des Nations face à l’Afrique du Sud, ce samedi 23 juillet à 21h (heure locale) !

 

Photo : FRMF


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