[exclu] Guillaume Brenner : Face au Burkina Faso, « il y a de l’espoir pour le Togo »



Le Togo affronte le Burkina Faso en double confrontation (24 mars et 28 mars) dans le cadre des 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2023.  A l’approche de ces deux rendez-vous importants, nous avons rencontré, l’ancien international togolais Guillaume Brenner, qui livre son avis.

Africa Top Sports : Depuis 2010 vous êtes à la retraite, et vous vivez en France où vous travaillez dans les assurance. Est-ce qu’à coté de cette nouvelle vie, vous suivez régulièrement l’actualité de la sélection togolaise ?

Forcément je suis, mais un peu plus de loin. C’est vrai que juste après avoir arrêté la sélection, j’avais un œil plus attentif. Mais maintenant le temps passe. Je me tiens au courant des scores quand il y a des qualifications en éliminatoires.

ATS : Derniers du groupe B avec 1 point, les Eperviers du Togo vont jouer au cours de ce mois de mars, les Etalons du Burkina Faso, leaders (6 points). Comment percevez-vous cette double confrontation ?  

Tant que le match n’est pas encore joué, forcément il y a espoir. Après, le Burkina, c’est une bonne vraie nation de football. C’est compliqué de les jouer mais pour moi, le match n’est pas joué d’avance. Il faut y croire, espérer tout donner sur le terrain pour espérer exister de nouveau dans le groupe

ATS : Au vu de votre expérience, comment peut-on aborder de telles rencontres?  Quelle peut être la clé ?

J’ai envie de dire que c’est une vraie cohésion de groupe. Ce n’est pas uniquement sur le terrain, c’est en dehors. Ce sont de vraies relations qui vont permettre à un groupe d’exister. Je prends l’exemple de la Zambie qui a gagné la Coupe d’Afrique il n’y a pas si longtemps que ça (2012, ndlr), il n’y avait pas forcément de grosses stars, c’est vraiment un collectif qui a permis d’exister et de gagner la Coupe d’Afrique des Nations.

ATS : En 2018, vous nous aviez confié votre optimisme sous l’ère Claude Leroy, finalement le résultat n’était pas positif. Est-ce qu’aujourd’hui vous restez optimiste par rapport à l’avenir de cette sélection sous le sélectionneur actuel ?

Pour créer une bonne sélection il faut du temps. Cela ne s’est pas passé comme prévu avec Claude LeRoy. Je pense que c’était un échec mais comme je le dis, je le répète, il y a du talent dans cette sélection. Il faut juste que la mayonnaise prenne. Il faut un match référence, une qualification qui va permettre aux Eperviers d’exister dans une compétition africaine.

ATS : Quel conseil avez-vous pour les jeunes qui sont en sélection ou qui rêvent d’avoir une grande carrière dans le football ?

Avec du recul moi je me rends compte que souvent quand on est en sélection ou en club en plein essor on ne se rend pas compte de la chance qu’on a. Si j’ai un conseil à donner, c’est que chaque match, chaque entrainement il faut tout donner en terme d’hygiène de vie, il faut être respectable. J’ai envie de leur dire qu’aujourd’hui s’ils sont appelés, il n’ y a pas de hasard. C’est qu’ils méritent et ils doivent tout donner. Avec du recul, je me rends compte. Peut-être sur le moment, on ne se rend pas forcément compte.

 


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