
Après une défaite frustrante (2-1) face au Paris Saint-Germain, Adrien Thomasson s’est exprimé avec lucidité sur la performance de son équipe. Auteur d’un match compétitif mais marqué par des erreurs dans les moments décisifs, le milieu de terrain a insisté sur l’importance d’apprendre à gérer ces détails pour franchir un cap pour la suite de la saison.
Une frustration persistante malgré une prestation solide
Journaliste – Adrien, forcément beaucoup de déception parce que vrai gros match de votre part et les Parisiens ils sont en clinique.
Oui grosse frustration encore une fois j’ai envie de dire aujourd’hui, surtout qu’on rivalise avec eux, on a la chance d’ouvrir le score, mais malheureusement sur ce genre de match il faut qu’on apprenne si on ne peut pas le gagner, il faut au moins ne pas le perdre. Cela n’aurait pas été un si mauvais résultat de faire de faire match nul, malheureusement, ce deuxième but nous fait vraiment mal.
Journaliste – Vous aviez bien abordé le match techniquement en plus, c’était bien ce que vous faisiez ? Vous étiez un peu timide peut-être au départ ?
Non, non, je pense qu’on avait un plan de jeu qui était assez efficace. On s’était appuyé sur ce qu’on avait fait de bien, surtout sur le match de Coupe de France. On les a pas mal embêtés, ils ne se sont pas créés de situation quasiment en première mi-temps. Après voilà sur la première grosse occasion en deuxième ils égalisent, ça nous fait déjà un peu mal mais malgré tout, on est reparti de l’avant. On a une grosse situation à un partout, on ne marque pas et puis après, c’est vrai que ce qui est frustrant aujourd’hui, c’est qu’ils n’ont été très très efficace.
Africa Top Sports – Vous aviez bien préparé vos coups de pied arrêtés en marquant sur corner mais sur les hors-jeu, il y a encore à travailler dessus ?
Non, bien sûr, les coups de pied arrêtés, c’était une phase de jeu où on avait identifié des faiblesses de leur part, on avait marqué aussi comme ça en Coupe de France.
Après oui, sur les hors-jeu, je pense qu’on peut être un peu plus patients, mais moi ce que je vais retenir de ce genre de match, c’est qu’on arrive à faire basculer les détails de notre côté parce que depuis le début de saison, c’est un peu trop répétitif.
Journaliste – Il y a toujours beaucoup de frustration au final ?
Oui surtout qu’on rivalise, on est quand même compétitif. Je pense qu’à chaque fois on est difficile à jouer, mais malheureusement pour l’instant on ne prend pas assez de points sur ce genre de match. Surtout quand on fait des performances cohérentes, donc il va falloir vite qu’on apprenne. Si on veut finir le plus haut possible et rester dans le haut du classement il faudra faire des résultats contre ce genre d’équipe.
Adrien on a le sentiment qu’il vous manque ce petit frisson, ce grand frisson, une vraie victoire contre un gros, pour donner du relief à votre parcours, parce qu’on sait pas trop vraiment si vous êtes capable d’aller chercher plus haut que ça. Il vous manque cet exploit qui potentiellement pourrait vous permettre d’avoir une visibilité ?
Exactement. Je pense qu’on a besoin d’une victoire, un peu référence. Après « exploit » je n’irais pas jusque-là, car franchement on est compétitif contre toutes les équipes du haut du classement, on ne s’est jamais fait surclasser, que ce soit dans le jeu ou même dans les résultats. À nous deux de continuer à travailler pour je me répète, mais que les détails tournent en notre faveur.
Africa Top Sports – On a senti aussi que le match a basculé lors du changement de tactique du PSG. Vous ne vous êtes pas adapté, est-ce que c’est ça qui est frustrant aussi ?
Non, je pense pas. Je pense pas. On savait qu’ils allaient changer de joueur et de système, mais honnêtement, nous on est restés un peu dans ce qu’on faisait. Après, oui, forcément c’est une équipe qui joue bien au ballon qui fait courir.
Mais malgré tout, je pense qu’il y avait moyen de faire un résultat positif aujourd’hui.
Journaliste – Paris a 10 points d’avance sur Marseille, mais dans le jeu, on n’a pas l’impression que c’est une équipe qui écrase le championnat à ce point-là. Alors que dans les résultats, oui… Comment tu expliques ça ?
Franchement, pour moi, je vais être cash, mais c’est pas mon problème. Après, c’est comme ça. Moi, je me préoccupe plus de ce qu’on fait nous, au lieu de ce que font les Parisiens ou les autres équipes.
Journaliste – En parlant de système, Adrien c’était un système particulier aujourd’hui, un peu, avec deux attaquants qui étaient alignés tous les deux pour la première fois. Qu’est-ce que ça change d’avoir deux fixateurs comme ça ? Un peu dans l’axe… Est-ce que pour toi c’est plus facile ou pas ?
Non, on a pas mal travaillé cette semaine ce système. Ça nous offrait deux solutions, surtout dans la profondeur. On sait que ce sont des profits de joueurs qui peuvent nous apporter beaucoup de vitesse et des points d’appui sur le terrain. Donc on verra si le coach renouvelle ce genre de système, mais il fallait s’adapter, ça a plutôt bien fonctionné pendant une partie du match, mais encore une fois malheureusement, on va rester sur ce résultat qui est frustrant.
Journaliste – C’est un système qui limite les vagues face au gros peut-être ?
Oui je pense surtout contre Paris, on sait qu’ils aiment bien voir la balle et qu’il a de vraies possibilités quand on récupère [le ballon] et de se projeter vite vers l’avant, on sait qu’ils sont un peu perméables en transition, on a failli l’exprimer deux/trois fois. leurs capacités qu’ils ont et ça c’est super lourd sur le jeu, ce qui est désastreux mais c’est quoi votre premier projet ? J’ai exploité deux ou trois fois, mais j’ai l’impression que c’était un peu le même type de match qu’on avait eu en Coupe de France, où on sentait qu’il y avait la possibilité de les battre et malheureusement on ne l’avait pas fait.