Luis Enrique (PSG) : « Une dynamique positive, fruit du travail sur toute la saison »

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À la veille du choc contre Monaco, Luis Enrique s’est exprimé sur la gestion de son effectif, la concurrence des gardiens et la montée en puissance de son équipe. Face à un adversaire redoutable, il insiste sur l’importance de l’intensité et de la régularité pour maintenir la dynamique victorieuse du PSG.

 

Journaliste – Vous avez mis en concurrence Donnarumma et Safonov il y a quelques mois, un peu moins ces dernières semaines. Est-ce que au vu de ces derniers matches il a retrouvé sa place de numéro un ?

Je pense que mon objectif en tant qu’entraîneur est très clair et consiste à générer une concurrence entre tous mes joueurs. Et je veux que tous les joueurs aient l’espoir qu’ils peuvent jouer. C’est l’objectif en général. Si ensuite il y a plus ou moins de situations dans lesquelles les joueurs participent, cela dépend désormais de plusieurs facteurs. Mais il faut que tout le monde soit prêt. C’est mon objectif très simple, très fort.

 

Africa Top Sports – L’entraîneur de Monaco a déclaré que votre équipe était plus forte qu’en décembre. Votre équipe semble être plus équilibrée ces derniers temps, est-ce le fruit d’un travail spécifique ces dernières semaines ?

Non, non. C’est le fruit du travail tout au long de la saison, des hauts et des bas pour tous, qu’il peut y avoir dans une saison pour chacun mais c’est vrai que depuis notre retour de Noël, l’équipe est pleine de fraîcheur et est dans une dynamique positive. Mais il était temps car nous venions évidemment d’une certaine dynamique en Champions League avec des complications, et qui n’avait pas beaucoup de sens, donc il fallait que ça change.

L’équipe avait joué des matchs de haut niveau en Ligue des Champions et le taux de réussite était très faible. En revanche, tout est maintenant en place et tout semble plus fluide. Je répète, c’est davantage le fruit de l’inertie de l’équipe et maintenant nous sommes dans ce bon moment que nous essayons de prolonger. Mais il reste tellement de mois jusqu’à la fin de la saison que c’est possible qu’à un moment nous serons un peu moins lucides. C’est la gestion de la saison et je pense que l’équipe est prête à surmonter les bons moments et les moins bons.

 

Journaliste – Kvaratskhelia n’a presque pas joué pendant un mois, entre le 29 décembre et le 25 janvier. Il n’est pas dans le même rythme que les autres. Quand pensez-vous qu’il pourra être prêt ?

Je ne sais pas. Il est évident que lorsqu’un joueur qui n’a pas joué quelques matchs dans son club précédent arrive dans un nouveau club, il doit s’adapter à de nombreuses choses.
Quand ? Je ne sais pas. Ça ne nous préoccupe pas du tout. Ce sera un court laps de temps ou plus long. Ce n’est pas inquiétant, car nous avons recruté un joueur pour un projet à long terme. Cela ne nous préoccupe absolument pas. Nous essaierons de le faire dès que possible, mais il n’y a pas d’urgence. L’équipe est prête. J’ai une bonne dynamique.

 

« Il est actuellement dans une série spectaculaire »

 

Journaliste – En ce moment, nous parlons beaucoup des statistiques de Dembele, mais pourriez-vous parler un peu plus du garçon, de l’homme qu’il est dans un groupe ? Nous savons que dans la sélection, par exemple, il est très apprécié pour être quelqu’un qui fait le lien entre les différentes générations, les différents joueurs. Savez-vous si cela a le même poids dans le vestiaire au club ?

Oui, je pense que c’est plus depuis qu’il est arrivé ici. Je le connais déjà de Barcelone, pas personnellement, mais par des références là-bas, c’est un gars très ouvert. Je pense qu’il se connecte très bien avec tous ses coéquipiers et il est actuellement dans une série spectaculaire. Il est évident qu’il a explosé, il a déjà amélioré ses chiffres par rapport aux saisons précédentes dans sa carrière professionnelle. Mais notre objectif avec Ousmane est de ne pas nous mettre de limites et d’être important pour une équipe. Cela ne se résume pas qu’à marquer des buts. C’est beaucoup plus compliqué que de marquer des buts. Pour marquer des buts, vous avez besoin qu’un coéquipier vous fasse une passe décisive.
En revanche, ce que nous cherchons avec Ousmane, c’est qu’il reste important au sein de l’équipe, qu’il reste un joueur déterminant, qu’il donne des passes décisives, qu’il travaille défensivement comme il le fait déjà. Devenir le leader d’une équipe ne consiste pas seulement à marquer des buts. Je l’ai vu de nombreuses fois et cela n’est pas du leadership. Diriger est autre chose et je pense que Ousmane peut clairement devenir l’un des leaders de l’équipe.

 

Journaliste – Sur le calendrier chargé et infernal avec Brest, Monaco, Toulouse, Brest et Lyon et le turn over au sein de l’équipe.

La vérité c’est que c’est un jeu de Tetris. Très clairement. On peut avoir une planification préalable de ce qu’on peut faire, mais ensuite tu arrives à l’entraînement et il y a deux joueurs malades. Un est blessé, l’autre est sanctionné. Je veux dire, qu’il faut que ça reste ouvert. Nous avons l’intention, évidemment, de résoudre tout cela comme nous l’avons fait jusqu’à présent, c’est-à-dire en gérant les minutes de jeu des joueurs, mais cela va être difficile. Ce sera difficile à cause de cela. Mais en aucun cas je ne le vois comme un problème ni comme une plainte. Je le vois comme une opportunité de continuer à répondre aux attentes dans toutes les compétitions.

 

Journaliste – Vous avez 10 points d’avance au championnat, vous êtes bien partis en Coupe de France. Est-ce l’un de vos objectifs est d’être invincible sur la scène nationale ? Toute la saison, cela n’a jamais été fait. Est-ce quelque chose que vous verbalisez, pas nécessairement avec ton groupe, mais quelque chose que vous avez en tête de toute façon?

Je n’ai pas du tout parlé de ça durant cette saison. Ça ne m’intéresse pas du tout. C’est très bien, mais ce qui est important, c’est de remporter les titres. Des titres et les titres seulement. Des titres qui rendent notre club plus grand, qui rendent nos fans heureux. Si ces titres sont accompagnés de records, c’est fantastique, mais ce n’est pas l’objectif.

 

Journaliste – Nous avons beaucoup parlé l’année dernière de la difficulté de digérer le début de Kylian Mbappé, de l’oublier. Avec six mois de recul, pensez-vous que c’est un pari a réussi ? Et de quelle manière votre animation offensive, votre secteur offensif, est plus performant ?

Je crois que j’ai été très courageux la saison dernière lorsque j’ai dit que je pensais que nous aurions une meilleure équipe en attaque et en défense. Je continue de penser que nous sommes meilleurs en attaque et en défense.
Les chiffres sont là pour le dire. Mais je pense aussi qu’il est toujours très difficile de dire à un joueur du niveau de Kylian Mbappé, et c’était dommage, je l’ai dit à l’époque [que nous serions plus forts malgré son départ], je peux le dire maintenant, mais je pense que l’équipe et les joueurs ont pris cela comme un défi.
Nous aurions adoré avoir Kylian et les joueurs, c’est sûr, pour l’affection que tout le monde avait pour Kyky, mais je pense que l’équipe répond très positivement, à un niveau spectaculaire. Je t’ai dit que j’adorerais qu’il y ait, au lieu d’un joueur marquant 40 buts, quatre joueurs qui en marquent 12 chacun. Il y a déjà un joueur qui a largement dépassé ces chiffres et nous invitons les autres à le réaliser. C’est notre objectif. Notre objectif en tant qu’équipe est de s’améliorer. Je pense que la maturité de l’équipe face à une situation que nous ne voulions pas, mais qui s’est produite, je pense que la maturité de l’équipe est très bonne.

 

Journaliste – Depuis que vous êtes arrivé au club, le PSG court plus, les chiffres le montrent et particulièrement cette année. Est-ce que le nombre de kilomètres parcourus c’est une stat que vous regardez et est-ce une clé selon vous dans la quête des trophées ?

Pour être honnête, je n’ai pas besoin de voir les chiffres sur la vitesse des joueurs, combien ils courent en moyenne, 12, 13, 14 kilomètres, cela m’est égal. Je le perçois clairement avec le nombre d’occasions que crée l’adversaire et le nombre d’occasions que nous créons, ainsi que le rythme du jeu. Si je le traduis en chiffres, oui, parfois nous regardons la quantité de mètres parcourus à haute vitesse, pas la distance totale parcourue, car c’est une donnée très aléatoire.
En revanche, le nombre de sprints que nous faisons à haute intensité, nous sommes parmi les meilleures équipes d’Europe, sans aucun doute, mais je n’ai pas besoin de le voir. Juste en regardant le match, je me rends déjà compte du rythme auquel mes joueurs courent et je pense que c’est évident. En d’autres termes, j’adore le talent individuel, la technique des joueurs. Nous recrutons les joueurs pour leur qualité footballistique en attaque et en défense, mais nous regardons aussi leurs statistiques physiques, car pour jouer à ce niveau, vous devez avoir un profil de joueurs physiquement. Tu dois avoir un physique de top, de très haut niveau. Sinon, tu ne peux pas jouer ici.

 

Journaliste – Par rapport à l’enchainement des rencontres vous qui êtes adeptes des différents sports notamment le cyclisme, quelle méthode appliquez-vous ou transposez-vous pour optimiser la performance de vos joueurs surtout dans ces moments ? Plus de vidéos par exemple ?

Eh bien, c’est quelque chose de très simple. La compétition te met déjà en forme, tu as déjà le meilleur stimulant possible. Le problème de la compétition est qu’il y a un risque de blessure car il y a un impact et parce que c’est un sport intense. Quand il y a ce calendrier, c’est très simple, les sessions d’entraînement sont soit post-match, soit pre-match. Il n’y a pas de charge physique particulière. Nous utilisons et profitons, comme tous les entraîneurs, de la vidéo pour corriger, pour travailler des aspects importants du jeu. Et ce n’est pas comme s’il y avait beaucoup plus de place pour autre chose. À partir de là, la gestion des joueurs est d’éviter une charge excessive, mais il n’y a pas trop de complications lors des entraînements.

 

Journaliste – Sur la gestion de l’effectif avec la Ligue 1, la Coupe de France et la Ligue des Champions et les équipes alignées

Il est évident que chaque situation est différente. La notre est que nous avons de la marge en championnat, en Coupe il n’y a pas de marge. En 90 minutes, tu joues et tu passes les quarts de finale et aujourd’hui nous saurons contre qui nous allons jouer en Coupe de France justement.
En Ligue des Champions, nous n’avons que deux matchs garantis, contre Brest, chez eux et chez nous. Oui nous avons de la marge en Ligue 1, donc cela pourrait influencer les onze joueurs alignés, en vue de mener à bien toutes les compétitions, qui est l’objectif que nous visons et d’aller le plus loin possible.

 

Journaliste – Achraf Hakimi était absent aujourd’hui ? Est-ce qu’il manque de force pour demain? Quelle est la raison de son absence ?

Il n’est pas mentionné dans le rapport médical, donc ce n’est pas grave, mais vous savez qu’en cette période, il fait assez froid et c’est assez courant. Mais je ne sais pas, on verra demain comment Hakimi se lève. Senny Mayulu n’a également pas pu être présent aujourd’hui également, mais ce ne sont en aucun cas des joueurs forfaits de façon fixe. Demain, nous verrons comment ils se sentent demain.

 

Journaliste – Je vous pose la question avec le sourire, mais aimeriez-vous tirer Brest en Coupe de France ? Ça vous ferait peut-être un peu moins de travail pour préparer le match ?

Non, moins de travail, non? Chaque fois que je joue contre Brest, j’ai beaucoup de travail. Chaque fois que je joue contre Monaco, beaucoup de travail également. Pourquoi car nous répétons le match une fois de plus, répétons ce que nous voyons, ce que nous pouvons améliorer, ce que l’adversaire a pû améliorer.
Et chaque fois que je joue contre Brest ou Monaco, c’est difficile. Il est toujours difficile de jouer contre ces deux équipes. Donc moins de travail, non, plus de travail. Je préfère donc ne pas avoir Brest en Coupe de France.

 

Journaliste – Vous venez de le dire, Monaco est une équipe difficile à affronter, pourriez-vous nous expliquer un peu quelles sont les qualités que vous avez pu observer chez cet adversaire et à quel match, de manière générale, globale, vous vous attendez demain ?

Très similaire aux deux derniers que nous avons joué récemment, à Monaco et à Doha [au Trophée des Champions]. C’est un rival qui s’est amélioré sans ballon. Ils ont une intensité défensive supérieure et sont très bien organisés, ils ont très bien travaillés, c’est ne équipe très construite avec leur entraîneur. Et ensuite, avec le ballon, c’est une équipe qui ne lâche jamais le ballon en aucune circonstance.
Avec une très bonne occupation du terrain, avec beaucoup de joueurs de très haut niveau au milieu de terrain. Ils arrivent, leurs joueurs de couloir rentrent et font de très bonnes incursions depuis la deuxième ligne. Ils nous ont posé des problèmes à chaque match, surtout ces deux derniers. Il s’agit d’un rival de très haut niveau. Pour moi, c’est clairement l’un des rivaux directs de la Ligue 1. Nous avons été très bons lors de ces matchs contre eux car normalement on souffre beaucoup plus que ce que nous avons souffert. Mais demain ça va être un autre match difficile.


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Dounia MESLI
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