
À la veille de la rencontre face à Reims, et à l’approche de deux finales cruciales (Coupe de France et Ligue des Champions), Luis Enrique s’est exprimé en conférence de presse sur les récentes évolutions tactiques de son équipe, notamment face aux blocs bas et dans la gestion des transitions défensives. Un sujet loin d’être anodin pour ces deux matches à venir, puisque le PSG s’apprête à défier deux formations réputées pour leur discipline et/ou densité défensive et leur capacité à contrer rapidement.
Interrogé par Dounia Mesli (ATS), le coach espagnol a reconnu les progrès réalisés par son groupe cette saison, tout en soulignant la complexité de ces situations de jeu entre gestion des transitions défensives, la progression intelligente vers l’avant, en déséquilibrant l’adversaire, au-delà de la possession du ballon :
« Sans aucun doute. En fait, le match de demain contre Reims, il y aura cette situation défensive où nous allons avoir beaucoup plus le ballon pour pouvoir bien attaquer. Moi, qui suis un amoureux du jeu positionnel, et étant une équipe qui domine, il faut avoir une bonne structure. »
Le message est clair : sans organisation, pas de maîtrise. Et face à Reims, l’enjeu est bien réel. Luis Enrique insiste sur l’importance d’un cadre collectif solide pour éviter les contres. L’avertissement est bien présent : le club champenois est l’un des rares à avoir posé de vraies difficultés au PSG cette saison, avec deux matches nuls en Ligue 1.
Fidèle à sa philosophie de jeu positionnel, Luis Enrique insiste sur l’importance d’une structure collective solide pour éviter de se faire surprendre en contre, un danger particulièrement réel face à des adversaires comme Reims — mais aussi l’Inter Milan, en finale de Ligue des Champions — qui affectionnent ce style de jeu :
« Sans une bonne structure, tu commences à souffrir des transitions de manière importante, et Reims est une équipe qui maîtrise cet aspect du jeu. Il est sûr que nous allons en subir quelques-unes, mais trouver l’équilibre entre ce que nous recherchons avec la mobilité et avec la structure fixe pour ne pas souffrir de ces transitions, c’est la complexité du football. «
Luis Enrique revendique une évolution dans la manière de répondre à ces défis. Plus qu’un simple ajustement, il évoque l’ajout d’une vraie variante tactique cette saison :
« Je pense que cette année, nous avons encore mis une variante et nous l’avons améliorée. Dans ce sens, je compte sur une équipe de joueurs très intelligents, capables de gérer eux-mêmes ces changements de position, mais en même temps d’avoir cette structure fixe pour éviter ces aspects du jeu très importants. »
« Ce sont nos joueurs qui nous transmettent les difficultés sur le terrain, parce que c’est vraiment là que c’est difficile à faire [mettre en place la stratégie]. Et dans ce sens, je pense que nous continuons à nous améliorer. »
Alors que la saison entre dans sa phase décisive, le PSG semble avoir trouvé un meilleur compromis entre son style de domination par la possession et les exigences défensives modernes. Une progression qui pourrait bien peser lourd pour les deux grands rendez-vous à venir. Si le PSG vise un doublé Coupe-Champions, c’est aussi parce qu’il a appris à mieux défendre… en attaquant.
Dounia Mesli au Stade de France