L’Olympique de Marseille a terminé deuxième de Ligue 1 cette saison, un accomplissement salué sur les pelouse, mais largement ignoré lors de la remise des trophées UNFP. Une absence de reconnaissance qui ne passe pas auprès d’Amine Gouiri.
L’attaquant phocéen, interrogé par L’Équipe, n’a pas hésité à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Dans le viseur du Marseillais, trois absences jugées tout simplement « scandaleuses » : celle de Mason Greenwood, co-meilleur buteur du championnat avec 21 buts, celle d’Adrien Rabiot, pièce centrale du milieu olympien, et celle de Roberto De Zerbi, coach de l’OM, oublié dans la catégorie du meilleur entraîneur.
« Franchement, c’est un triple scandale. Greenwood est un attaquant de classe internationale, il a été monstrueux toute la saison. Adrien Rabiot, c’est l’un des meilleurs milieux de Ligue 1. Et De Zerbi ? Il arrive, découvre le championnat, finit deuxième, et on fait comme s’il n’existait pas. »
Gouiri ne mâche pas ses mots et pointe du doigt une forme d’injustice qui dépasse la simple frustration individuelle. Pour lui, c’est la performance collective de tout un club qui a été négligée, au profit de critères flous et de popularité. L’absence de ces trois noms dans les distinctions annuelles ne reflète, selon lui, ni la réalité du terrain ni les efforts consentis tout au long de la saison.
« C’est devenu une habitude : on valorise ceux qui brillent médiatiquement, pas ceux qui performent réellement. Mais bon, la meilleure réponse, on l’a donnée sur le terrain. »
Pas besoin de trophées pour exister, semble dire l’attaquant marseillais. Mais ce coup de gueule met en lumière un mal plus profond : la déconnexion entre reconnaissance officielle et mérite sportif. En tirant sur les trophées UNFP, Amine Gouiri relance un débat qui ne fait que grandir au fil des saisons : celui de la crédibilité des distinctions individuelles dans un sport résolument collectif.
